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Le chaâbi

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  • #16
    une touchia, qui est un prélude musical
    - un istikhebar, qui est une introduction où peu d'instruments sont joués
    - un masdar+inqilab+matlaâ, formant la chanson jouée par tout l'orchestre
    - un inesiraf, qui termine en accélérant le rythme
    Une Touchia, un Istkhbar, un mssdar, un btayhi, un Darj, un Indiraf, un inqila et un khlass.

    C'est le khlass qui comme son nom l'indique termine la nouba.

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    • #17
      Aux textes souvent légers de l'andalous, le chaâbi est venu les remplacer par des textes plus profonds puisés surtout dans le terroir mostaganémois du malhoun. Les poêmes de Sidi Lakhdar Ben Ekhlouf, à ce titre, ont été les premiers à être chanté, par El hadj El Anka notamment.

      Ces textes, profonds donc, étaient aussi longs, c'est ce qui a conduit le chaâbi à réaménager le mode nouba classique de l'andalous. Le mesadar devient qesid.

      Le chaâbi est loin d'être une "vulgarisation" de l'andalous, comme il a été écris plus haut. Aux textes souvent légers de l'andalous, le chaâbi est venu les remplacer par des textes plus profonds puisés surtout dans le terroir mostaganémois du malhoun. Les poêmes de Sidi Lakhdar Ben Ekhlouf, à ce titre, ont été les premiers à être chanté, par El hadj El Anka notamment.

      Ces textes, profonds donc, étaient aussi longs, c'est ce qui a conduit le chaâbi à réaménager le mode nouba classique de l'andalous. Le mesadar devient qesid.

      Le chaâbi est loin d'être une "vulgarisation" de l'andalous, comme il a été écris plus haut. Quand on sait la légèreté des textes andalous et par opposition la sensibilité et le sens du message des textes chaabis, on croit plus au contraire!

      Le chaâbi est vertu quand andalous n'est que divertissement de palais.
      Avez-vous déjà lu, je ne dis pas entendu, mais lu une qacida andalouse? Avez-vous assister à une interprétation classique d'une nouba.


      Et pardonnez-moi mais c'est l'andalou qui a la vertu que n'a pas le chaabi.
      De plus,je me repète, le chaabi est plus léger que l'andalou.

      Mais maalich, je vois que c'est une vision assez renversante?


      Nous ne connaissons ni le même Chaabi ni le même andalou. Et je persiste et signe, par preuve lexicale, que j'avais par ailleurs expliqué,que le chaabi est une vulgarisation de l'Andalou.
      L'andalou est précieux, classique et savant. Le chaabi populaire, sociétal et profane.
      Je me répète, l'étude simple des orchestres, des intrusments. Ou même des qc'id peut le démontrer.

      Le chaâbi est vertu quand andalous n'est que divertissement de palais.
      Oui bien sûr, l'andalou s'est connu s'écoute dans les bars tant dis que le chaabi s'écoute en famille....
      ce qu'il ne faut pas lire.

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      • #18
        L'andalou permet le mélange entre noubas, c'est à dire que l'on peut prendre une touchia ramel el maya, suivi d'un istikhebar et matlaâ zidane et finir par un inesiraf sika.
        Ce que vous décrivez ici et ce qui se passe souvent dans le chaabi, qui mélange des morceaux à la mesure ( mizane) strict.
        Si l'on doit incorpore différents morceaux de différents style de nouba, la nouba se définnissant par la première note qui l'introduit et le jeu et le rythme du krissi, il faut absolument faire des modulations et orienter le rythme des morceaux. Souvent même, des qcid d'une nouba x sont complétement transformés et sont chantés dans un autre mode.

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        • #19
          ... Que l'on n'oublie pas El Badji

          " EL BADJI Mohamed est né en 1933 et décédé en 2003. El Badji est un interprète de chaâbi et auteur-compositeur.

          Plus connu sous le sobriquet de "Khouya EI Baz'', Mohamed El Badji dont les oncles sont de Béni Ouartilène et les parents d'El-Eulma est né le 13 mai 1933 à Belcourt (Alger). Mohamed El Badji a écrit et composé des chansons que d'autres chanteront : Amar Zahi, Aziouz Raïs, Rédha Doumaz et des dizaines d'autres. D'une une voix rocailleuse et profonde, son chant reste une quête permanente d'échapper à la douleur. Son attachement à la musique remonte à l947, période où tout jeune, il fréquentait le cercle scout d'El Mouradia Foudj El Aman aux côtés de Didouche Mourad et ce jusqu'en 1952. Mohamed El Badji figure dans la troupe de Kaddour Abderrahmane, dit Kanoun.

          Ses camarades de classe étaient cheikh Baâziz, Chaâbane Madani, Brahim Siket. A partir de 1952, Mohamed El Badji participe épisodiquement à des fêtes populaires dans différents orchestres. Arrêté pendant la grève des Huit Jours, en l957, Mohamed El Badji est torturé, jugé et condamné à mort. Son exécution n'aura pas lieu. Dans sa cellule, Mohamed El Badji fabrique une 'guitare' de fortune d'où sortira la musique de Ya Maqnine Ezzine (L'oiseau révolutionnaire). Au mois de mars 1962, Mohamed El Badji retrouve la liberté et se remet à la besogne. De 1963 à 1977. il occupe un modeste emploi au ministère de la Justice avant son départ pour la retraite. Depuis, Mohamed El Badji s'occupe de sa boucherie située dans le marché " Gaspar'' à El-Mouradia. Mais ses grands moments, il les consacre au chaâbi. Mohamed El Badji écrit et compose Bahr Attoffane. "

          Source Wled El Bahdja
          « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

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          • #20
            citation
            "Alors qui peut m'en dire plus . Sur les origines du chaâbi, les courants, les chanteurs les plus représentatifs de chaque courant, etc? "

            les origines du chabi sont multiples mais disons que c'est deux parents sont un genre musicale qu'est la musique andalous et un pays: le maroc

            il denomination "chaabi" est assez recente..elle remonte a l'epoque de la creation des troupes musicales pour les programmes de radio algerienne al'epoque coloniale ,des programmes en langue arabe et kabyle c'etait en 1946

            mohamed fakhardji etait responsaple de la troupe de la musique andalouse

            khelifi ahmed etait responsable de la troupe de la musique bedouine
            le chiekh nourredine pour la chanson kabyle et amhamed al onka pour le genre musicale qui n'avait pas encore d'appelation fixe "maghribi" ou "maghrbi"a l'ouest algerien (il y'a de grandes ecoles a ce jour) ou "madih مديح " au centre donc le chanteur etait appelé al madah ..cette appelation etait commune aux chanteurs avant la premiere guerre mondiale ; on avait chikh amhamed al madah( qui sera al hadj mohamed al onka) le chikh said lmdah (pour said laouar grand chanteur de l'epoque)..donc a l'epoque de la creation de ces troupes de la radio en 1946 grace au travail de boudali safir on decida d'appeller le genre musicale pratiqué par la troupe d'al onka "chaabi" pour le differencier de l'andalous, de bedoui,du kabyle et du moderne a l'epoque

            et c'est durant la guerre de la liberation que l'appelation chaabi de ce genre musicale devint dominante et vulagarisée

            et c'est al chikh al onka donc que revient le merite d'unifier le chaabi et de lui tracer ses grandes "lignes" directrices..son empreinte ..le genre chaabi avec les apport des pionniers de la premiere generation tel que chikh anadhour (mostpha saidi) el hadh mrizek,mohamed kbaili, said lmdah,khlelfa belkacem et dahmane al harrachi(qui est un pionnier)autres formant la premiere generation

            puis vint la deuxieme generation tel guerouabi(mon preferé) ,omar achab et boudjmaa al ankis etc
            la troisieme omar ezahi ( le plus apprecié des chanteurs vivants a mon avis) cha3ou abdelkader( la plus belle voix chaabi a mon avis) et abderrahmane kobi et bourdib kamel , abdelkader kassoum,charcham, chadli maamar etc
            la quatrieme generation (debut années 80) est composée de kamel messaoudui ,reda doumez,abdelmadjid meskoud etc"..
            pour ce qui est des courants..bon il y'a des peu de createurs de styles (al onka , guerouabi avec l'aide de mahboub bati le compsiteur par exemple ,rachid nouni de blida) et beaucoup d'imitateurs..

            pour ce qui est des qsaids ma preferée reste soubhane allah ya ltif en tant que qsida ..mais je n'aui jamais aimé l'interpretation d'al onka ..mais les paroles sont tellment "algeriennes"!! composée specialment par le poete mostpha toumi pour chikh al onka , d'ailleurs il termine al ksida en precisant que c'est lui le compsitzeur( l'usage dans la plupart des qsiad) mais en plus que c'etair specailment pour al onka!!..d'ou peut etre le refus d'autres chanteurs a la reprendre par respect..



            زغلول لطيف يا عريف * نحكي لك و افهم * في سن الورد والزهر باهي الأوصاف
            مغرور بريشه الظريف * ماجي متخاصم * سلسيفه قال لي عندي خلاف
            أوقف إذا أنت شريف * من أهل الخاتم * وريلي وين وصلاتك قوة الأكتاف
            جاوبت أنا وقلت كيف * ماجي تتكلم * بكلامالغيظ واش هذا الغضبة و زعاف
            ما هيشي جابها النيف * كي جيت محزم * هذيغيرة مرزمة و حسودي بزاف
            ضنيتك صاحبي حليف * بي تتزعم * و ترن هقيتلي مطامر تدي للكاف
            حتى و إذا أنت سخيف * من حقك تحشم * تعرفني قاطع البحور جايل الأرياف
            عساك أنت اللي قصيف * للدنيا قادم * مثلكما عاش ما زهى أش اللي شاف
            اللي زغلول ما ينيف * ورشان معلم * قادريرحيه في حروف ألها لام و كاف
            مرقوم الريش يا رهيف * أرجع لا تندم * عندك منقار ما يحارب و جناح ضعاف
            أترك الحديث العنيف * ما هوش موالم * أتركعليك لغة الغتبة و التشناف
            يا ذا الزغلول يا نحيف * أرجع للمرسم * واللي بعتوك قول لهم ما همش ظراف

            سبحان الله يا لطيف * أنت اللي تعلم * كاين شي ناس من استحاهم يقولوا خاف
            حاسبين كل شي خطيف * غير أجي و زدم * واللي يبقى مع التوال يقولوا زحاف



            كاين اللي يجي بسيف * يبدأ يتزعم * و يقولأنا غير أنا ما كان خلاف
            خصوص إذا أنت سعيف * تسكت و تسلم * ترجعفي حينها حلاسة و إلا نشاف
            كاين اللي يجي تقيف * يعرف يتكلم * بالكتوب و الرسول و السادات الأشراف
            يخدعك غير بالحليف * يقسم و يعظم * والسبحة راه من وراها عامل زرناف
            كاين اللي يجي لهيف * بنيابه يهضم * مارواته ميات صحفة و ألف غراف
            يبغي كرسي من الصديف * و كنوز العالم * اللويز و الماس و الفضاضي من كل أصناف
            كاين اللي يجيك ضيف * بالقش مرزم * في يومالبرد و الشتا و الريح الزفزاف
            فاتت الأمطار و الخريف * ما زال مرسم * يرجع هو مول دارك و أنت جحراف
            كاين اللي يجيك عفيف * ما زاله يحلم * ذقنه ما زال ما عرف موس الحفاف
            يرجع ضربان لا تصيف * زقطي متشلغم * باعكو شراك في دقيقة عند الحراف

            سبحان الله يا لطيف * أنت اللي تعلم * كاين شي ناس من استحاهم يقولوا خاف
            حاسبين كل شي خطيف * غير أجي و زدم * واللي يبقى مع التوال يقولوا زحاف



            لحمام إذا نسى الولفة * من بعد الحب والشغاف
            خلاني في الأحزان و جفى * من دون دواس لاخلاف
            هذا تحقيق به شوفة * شكيت داروا لهالثقاف
            الباز إذا غاب صدفة * يهجر و يروح للتلاف
            خلاها خالية الغرفة * من ذاكاليوم ما أنشاف
            ضنيته صاحبي و يشفا * و ترن ثعبان فيالاجواف
            عيب عليكم عار كشفة * يا أهل بلادي ياسخاف
            درتوها مرتبة و حرفة * نكرتوا الخير والصناف
            سومتكم ما سوات علفة * في سوق السبت والجياف
            ما هي صحبة و لا معرفة * ما هي نسبة و لاحلاف
            كيفاش القلب عاد يصفى * كي قطعتوهبالاطراف
            من يتبعكم راح في الفا * و الرا المسبقةبقاف
            يا ضيف الله جوز تدفى * رد سلامي لا تخاف
            ياك جينا نايضين شرفا * والله ما نخيبوا الضياف
            اجلس هنا بغير كلفة * انزع عليك ذااللحاف

            سبحان الله يا لطيف * أنت اللي تعلم * كاين شي ناس من استحاهم يقولوا خاف
            حاسبين كل شي خطيف * غير أجي و زدم * واللي يبقى مع التوال يقولوا زحاف








            يحسبوا الشيخ ما يفيد * عدوه يخرف * مابين الصبح و العشية و الناس تشوف
            يحسبوا الشيخ ما يفيد * عدوه يهترف * قالوا سيفه رشى حفى

            و الشيخ أ سامع القصيد * ما زاله يهدف * سيفه براق فالثنية ديما معروف
            يحسبوا الشيخ ما يفيد * كالثور الشارف * ارحاوا الموس في الخقا

            و الشيخ أ سامع القصيد * ما هوش مكتف * ماهوش غنيمة الضحية ما هوش خروف
            يحسبوا الشيخ ما يزيد * شملاله يوقف * كيفما عملوا ما كفى

            و الشيخ أ سامع القصيد * يسكت و يساعف * راهي ما خفات له خفية كل شي مخلوف
            ماني محساد لا جحيد * عمري ما نسخف * نمشيو نعيش بالصفا

            سبحان الله يا لطيف * أنت اللي تعلم * كاين شي ناس من استحاهم يقولوا خاف
            حاسبين كل شي خطيف * غير أجي و زدم * واللي يبقى مع التوال يقولوا زحاف




            غنيت شحال من قصيد * منظوم مستف * و الناسجميع عارفة
            فني ما هوش مالمسيد * مانيش مثقف * قرانيالجوع و الحفا
            خبزي مصنوع من سميد * ماهوش مسلف * داريماهيش تالفة
            يشهد القريب و البعيد * ما نيش موالف * نهدر و نقول في القفا
            عظمي ماهوش للكديد * مانيش محشلف * أرضيماهيش ناشفة
            الصيد يموت ياك صيد * و لو كي يشرف * منهالذياب خايفة
            اللي مقيود ما يقيد * يشد المقذف * في وسطرياح عاصفة
            مول المنظوم و القصيد * ما هوش مطرف * منأهل الصدق و الوفا
            ولد باب جديد بالوكيد * ببير جبح نحلف * التومي قال مصطفى
            و اللي غناها عميد * فيها يتصرف * شيخالعنقا اذا كفى
            عام السبعين لا تزيد * من بعد الالف * والبسع ميا مردفة
            الجزاير عهدها جديد * سنجاق يرفرف * تميتو قلت بالشفا

            سبحان الله يا لطيف * أنت اللي تعلم * كاين شي ناس من استحاهم يقولوا خاف
            حاسبين كل شي خطيف * غير أجي و زدم * واللي يبقى مع التوال يقولوا زحاف
            « Puis-je rendre ma vie
            Semblable à une flûte de roseau
            Simple et droite
            Et toute remplie de musique »

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            • #21
              Succintement, tamarlan a pu faire une belle carte postale de ce que c'est le Chaâbi.

              En effet, la dénomination "Chaâbi" remonte aux années quarantes. Parce qu'avant les textes des chouyoukh _comme Abdelaziz El Maghraoui, ou Kadour El Alami au Maroc. Benmsaib à Tlemcen, Lakhdar Ben Khlouf à Mostaghanem (pour ne citer que ceux là)_ s'appelaient "ElMelhoune", qui était réservé pour une élite privée (el khassa) , les gens de la cours en quelque sorte.

              Pour le père du Chaâbi, El Hadj M'hamed El Anka, son maitre est Cheikh Nador.
              "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
              Socrate.

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              • #22
                @ Tamerlan

                J'ai beaucoup appris en te lisant, et je te remercie tout particulièrement pour le texte de "sobhane allah ya lettif".

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                • #23
                  J'aimerais ajouter un détail et c'est que dans la musique arabe et nord-africaine il n'y que mélodie et pas d'harmonie, toute pièce musicale est une succession de notes que la clé détermine le début, l'harmonie est la formation de deux ou plus de notes exécutées ensemble et cela n'existe pas ni dans l'andalou ni dans le chaâbi. Ces mélodies peuvent être tristes ou pleines de joie en fonction des notes soit augmentées ou diminuées dans la gamme? ( les bemols par exemple c'est la réduction d'un demi-ton d'une note) c'est ce qui rend un musique triste. Le rhytme est conduit par la derbouka et le tar, ce qui determine le genre interprété.
                  Ask not what your country can do for you, but ask what you can do for your country.

                  J.F.Kennedy, inspired by Gibran K. Gibran.

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                  • #24
                    De Cheikh Nador à El Hadj M'hamed El Anka

                    Le fait que tout le monde s'accorde à dire que El hadj M'hamed El Anka est le père du Chaâbi ne veut pas dire que le Cardinal (comme on aime le surnommer) était autodidacte. Bien au contraire, et comme il le dit lui même : "Cheikh bla Cheikh mahou Cheikh". El Anka avait un maître, qui s'appelle Cheikh Nador; "Cheikh Nador houa sbab fehmi" comme il l'atteste dans l'une de ses qaçayed.

                    De son vrai nom Mustapha Saidji (Alger 1874 - Cherchell 1926), il fut le premier à introduire la poèsie du Malhoune marocain en Algérie. Il semblerait être l'intermédiaire entre cette poèsie ancienne et le Chaâbi, sans pour autant donner cette dénomination à ce "nouveau" style. Puisque le nom Chaâbi n'apparait qu'au début des années 1940

                    Mustapha Nador a fréquenté Cheikh El Meddah, chez qui il acquiert des chants religieux, avant de séjourner au Maroc, d'où il apporta de nombreuses qaçayed du Malhoune. Ces textes ont été transposés sur ce qui se faisait à l'époque en matière de musique; des orchestres composés de deux membres (un flûtiste et un cithariste). Quant à la percussion (derbouka), elle n'était pas admise. Ce fut El Hadj M'hamed El Anka, à partir de 1926 (Après le décès de Cheikhe Nador) qui brisa alors un énorme tabou, provoquant ainsi un tollé, qui l'a introduit tout comme le Mondole, le banjo, et le piano...Des instruments qui sont devenus indissociables du Chaâbi.

                    C'est cette révolution dans le style qui a valu à El Anka le titre du Cradinal, père du Chaâbi.
                    "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                    Socrate.

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                    • #25
                      eh ma chérie

                      t'as tardé un pe à découvrire le prince charment du chaabi et tu dois etre surment amoureuse ou plutot romantique moi je l'addore ,
                      autres chanteur que j'adddore aussi( amar ezzahi,dahmane elharrachi, el badji ma chérie) écoutes les et dis moi ce que t'en penses mais c'est pa en les écoutant une seul foi que tu en saura ou ce cache le charme

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                      • #26
                        Il ne faut pas oublier de rendre au Cheikh M'Hamed el Anka un autre hommage car c'est lui qui a créé,aux alentours de 1920,le mode "SAHLI"
                        qui est très utilisé par le châabi.

                        Ce mode se caractérise par une brillance particulière invitant les mélomanes à toutes les senteurs de la Méditerranée.


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                        • #27
                          salut les amoureux

                          La Musique classique algérienne dite andalouse est l’héritière de la Musique arabe, elle-même synthèse des vieilles civilisations orientales. S’il est admis en effet, que l’échelle musicale fut empruntée aux Grecs essentiellement, les modes conservent encore leur appellation persane : Seh-gah (Sika), Tchahar-Gah (Djarka)... les rythmes quant à eux ont gardé leur origine arabe : Ramal, darj...
                          L’Islam, véritable catalyseur, a permis le développement, à l’instar des sciences, d’un Art qui devait rayonner sur l’ensemble du monde arabo-musulman. En Occident, c’est à cette figure quasi-mythique que représente Ziryab que nous devons son implantation. Au contact du Maghreb et de l’Andalousie, cette musique va suivre une évolution propre et s’affranchir de celle de l’école classique orientale. Elle donnera naissance à un système, celui des 24 Noubate (pl. Nouba) qui alliera les règles théoriques aux influences cosmogoniques et aux symbolismes métaphysiques.

                          Déposée sur les rivages méridionaux de la Méditerranée après la Chute de Grenade en 1492, dernier bastion arabe sur la péninsule ibérique, cette tradition musicale va trouver refuge dans les grandes cités du Maghreb : Fes, Tlemcen, Alger, Constantine, Tunis..., autant d’écrins qui vont garder jalousement l’Art d’une civilisation prestigieuse.

                          Essentiellement mélodique et modale, la Musique classique algérienne dite Andalouse, se maintient grâce à une tradition orale dans laquelle mélisme, et autres ornementations, restent difficiles à symboliser par le système de notation emprunté à l’Occident. Cette tradition est représentée en Algérie par trois écoles : celle de Tlemcen ou ghernati se revendique de Grenade, celle d’Alger ou çanâa de tradition cordouane, enfin à Séville se rattache le Malouf de Constantine. Au delà de ce rapprochement avec les villes de l’Andalousie, les différences sensibles que l’on y décèle restent plutôt liées aux influences locales qu’à une différenciation originelle. Dans les trois écoles cette pratique est représentée par la Nouba que nous pouvons traduire par suite; celle-ci correspond à une composition instrumentale et vocale qui se déroule selon un ordre établi et des règles rythmiques et modales bien déterminées. Chaque Nouba est construite sur un mode (Tab’) (tempérament, éthos) précis duquel elle tire son nom. Les différents mouvements qui la composent sont les suivants :
                          1°) Daira :
                          Pièce vocale de rythme libre exécutée à l’unisson strict.
                          2°) Mestekhber çanâa (Alger),
                          Prélude instrumental de rythme libre, exécuté à l’unisson.
                          3°) Touchia :
                          Pièce instrumentale servant d’ouverture, composée dans le mode de la Nouba sur un rythme binaire ou quaternaire (2/4; 4/4).
                          4°) M’cedder :
                          Lent, solennel et majestueux, joué sur un rythme 4/4, le M’cedder est une pièce vocale et instrumentale la plus importante de la Nouba.
                          5°) B’tayhi :
                          Deuxième pièce vocale et instrumentale, construite sur le même rythme que le M’cedder (4/4 moins lent).
                          6°) Derdj :
                          Mouvement vocal et instrumental construit sur un rythme binaire, plus accéléré que les deux précédentes pièces.
                          7°) Touchiat el Inçirafate :
                          Pièce instrumentale construite sur un rythme ternaire, annonçant une partie accélérée et vive.
                          8°) Inçiraf :
                          Mouvement vocal et instrumental à rythme ternaire (5/.
                          9°) Khlaç :
                          Ultime pièce chantée de la Nouba; il est exécuté sur un rythme alerte et dansant (6/, s’achevant par une phrase large et libre.
                          10°) Touchiat el Kamal :
                          Touchia du final (final qui a également pour sens perfection); c’est une pièce instrumentale construite sur un rythme binaire ou quaternaire.
                          ...et maintenant?

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