1 - Petite histoire du thé
La naissance du thé se perd dans la nuit des temps. Il est impossible d’en situer l’origine mais il est à peu près certain qu’il était déjà consommé en Chine il y a 5000 ans environ.
Plus comme un remède que comme une boisson d’agrément. Il est également certain qu’à ses débuts, le thé était consommé uniquement vert.
Plusieurs légendes racontent l’histoire du thé. La plus connue et la plus ancienne, raconte que l’empereur Sheng Nung (2737-2697 avant JC) et considéré comme père de la médecine chinoise, aurait mis de l’eau à bouillir après une partie de chasse pour se désaltérer. Tombèrent alors dans l’eau, quelques feuilles d’un arbuste sauvage dans sa tasse, donnant à l’eau une couleur verdâtre et un parfum exquis. L’empereur aurait décidé de goûter ce breuvage, le trouva fort bon et redoubla d’enthousiasme en constatant son effet revigorant.
L’histoire du thé vert tel que nous le connaissons de nos jours, commence en Chine mais en dehors de quelques faits certains, elle relève plus de la conjecture que de la certitude. On sait de façon certaine que Lao-Tseu (fondateur du taoïsme) l’appréciait pour ses vertus désaltérantes et tonifiantes. Longtemps réservé à la cour, le thé jouissait d’une grande renommée et constituait même un impôt en nature puisque la cour exigeait de ses vassaux, une partie de leurs récoltes à ce titre. Il fut involontairement popularisé en 98 après JC, par l’empereur Wu-Ti qui décida de taxer les boissons alcoolisées. Le thé devenant ainsi une alternative bon marché au vin de riz. Il faudra quand même attendre le VIIIème siècle pour que la boisson soit consommée par toutes les couches de la population chinoise. L’empereur Hui-Tsung (1025-1101) de la dynastie Song (960-1127) lui consacrera d’ailleurs un traité célèbre. Le Tibet et le Japon furent ensuite les premiers pays à consommer du thé avant sa propagation vers le reste de l’Asie. En Europe par contre, on ne s’y intéressera réellement qu’à partir du XVIIème siècle, même s’il était déjà connu depuis le Moyen-Age, lorsqu’il a été introduit par les marchands arabes. La Russie succombera en premier lorsque l’ambassadeur de Chine offre quelques caisses au Tsar Alexis. S’en suivra d’ailleurs un commerce florissant entre les 2 voisins. Ce sera ensuite au tour de l’Angleterre puis de la France. Comme en Chine à l’origine, la boisson fut d’abord réservée à l’aristocratie. A titre informatif, le thé à cette époque valait l’équivalent d’environ 200 euros le kilo. Pas franchement à la portée de toutes les bourses ! Ce n’est que lorsque les anglais établirent des plantations en Inde et au Sri Lanka , que le thé devint accessible au plus grand nombre.
2 - Le théier
Le théier appartient à la famille des théacées, cousin du camélia est un petit arbre à feuillage persistant, portant des fleurs blanches à rose foncé composées de cinq pétales et des feuilles légèrement coriaces. La fleur de thé dégage un parfum agréable.
Le théier demande un climat équatorial à subtropical humide, 4 heures d’ensoleillement direct quotidiennes, et de préférence être planté en altitude (jusque 2000 M ) pour pousser le mieux.
Il existe 2 variétés de théier : le théier de Chine (Camellia sinensis ou Thea sinensis) et le théier d’Assam (Camellia sinensis var. assamica). Alors que le thé de Chine se cultive aussi bien en zone subtropicale que tempérée, le thé d’Assam pousse presque uniquement dans les régions subtropicales, où, avec le temps, les 2 formes ont fini par se croiser.
Le théier peut atteindre 15 à 20 M de haut. Dans les plantations chinoises, japonaises et indiennes, le théier est cultivé sous une forme buissonnante d’une hauteur maximale de 1,5M afin de faciliter la cueillette. Cette dernière se pratique encore couramment à la main, en général l’été dans les régions montagneuses et subtropicales. En climat équatorial, les cueillettes peuvent avoir lieu toute l’année. Dans les plantations modernes la cueillette se fait mécaniquement car beaucoup plus rentable mais malheureusement, se fait au détriment de la qualité et de la diversité car elle ne permet pas la cueillette sélective. Selon que l’on prélève les bourgeons seuls, les jeunes feuilles ou les feuilles matures, la qualité n’est pas la même. Malgré tout, notamment au Japon, beaucoup de producteurs mettent encore un point d’honneur à faire la cueillette manuellement, au moins pour la première récolte de façon à remplir les attentes des connaisseurs en matière de qualité.
Théier :
Fleur de théier :
Plantation de thé vue du ciel :
Thé ver ou thé noir ?
En réalité, ils proviennent tous deux de la même plante. En Europe, même si la consommation du thé vert en est progression, le thé noir domine largement, popularisé par les anglais à la fin du 19ème siècle.
La principale différence réside dans le processus de fabrication.
Le thé est vert est obtenu à partir de feuilles fraîchement cueillies puis immédiatement passées à la vapeur à très haute température afin d’empêcher toute fermentation, roulées et enfin séchées. Ce qui leur garde leur couleur verte.
Le thé noir est obtenu à partir de feuilles préalablement flétries avant d’être roulées serrées afin qu’elles fermentent. C’est ainsi qu’elles acquièrent une couleur rouge-brun et leur arôme caractéristique.
La fermentation modifie la composition chimique de la feuille de thé. La teneur en tanins diminue et la théïne, en partie libérée, est plus active et plus rapidement absorbée par l’organisme. Ce qui explique que le thé noir soit plus excitant que le thé vert. D’autre part, la fermentation détruit certaines substances actives, telles que les minéraux et les vitamines. Le thé vert japonais ne subit généralement aucune fermentation et est simplement passé à la vapeur qui va non seulement préserver la couleur mais également les nombreuses substances bénéfiques contenues dans la feuille. A l’inverse, les chinois laissent souvent légèrement fermenter leur s feuilles avant de les passer à la vapeur. On parle alors de thé semi fermenté.
Aperçu des principaux thés verts
La qualité est un critère essentiel dans le choix d’un thé vert. Devenir un véritable connaisseur demande de la patience au regard de la grande quantité de thé, de provenance, de qualité et de goûts très divers. Alors comment reconnaître un thé de qualité ? Inutile de se laisser impressionner par les catalogues explicatifs des boutiques de thé. Le prix sera bien sûr un critère mais ce n’est pas la peine non plus de verser dans le snobisme et le payer au prix de l’or…cependant, un thé peu parfois sembler cher mais il faut tenir compte du fait qu’on peut le faire infuser plusieurs fois, ce qui rend en définitive, son prix attractif.
Pour ce qui est de la qualité, les principaux critères sont l’origine, la cueillette ainsi que son mode de fabrication. Beaucoup de termes techniques n’ont pour autre but que de créer la confusion et pousser à la consommation. Par exemple on vous parlera de « first flush » (première récolte) « second flush » (2ème récolte), feuilles entières ou broken » (brisées) ou encore s’il s’agit de thé noir, selon les parties retenues lors de la cueillette, de « Pekoe » (feuilles grossières) « Orange Pekoe » (qualité de feuilles plus fine) ou encore « Souchong » qui désigne les feuilles basses du théier et qui sont essentiellement destinées aux thés fumés.
Ceci dit, toutes ces appellations n’ont pas d’importance pour le thé vert et donc il n’est pas nécessaire de s’en soucier. L’appellation « green tea » est comprise aux 4 coins de la planète…
Les principaux pays producteurs sont le japon qui ne produit que du thé vert, la Chine dont il représente 80% de la production. L’inde propose quelques thés verts intéressants.
L’idéal pour commencer son initiation au thé vert est de se tourner vers le Sencha (japonais), Gunpowder ou bien le thé au jasmin (chinois).
La naissance du thé se perd dans la nuit des temps. Il est impossible d’en situer l’origine mais il est à peu près certain qu’il était déjà consommé en Chine il y a 5000 ans environ.
Plus comme un remède que comme une boisson d’agrément. Il est également certain qu’à ses débuts, le thé était consommé uniquement vert.
Plusieurs légendes racontent l’histoire du thé. La plus connue et la plus ancienne, raconte que l’empereur Sheng Nung (2737-2697 avant JC) et considéré comme père de la médecine chinoise, aurait mis de l’eau à bouillir après une partie de chasse pour se désaltérer. Tombèrent alors dans l’eau, quelques feuilles d’un arbuste sauvage dans sa tasse, donnant à l’eau une couleur verdâtre et un parfum exquis. L’empereur aurait décidé de goûter ce breuvage, le trouva fort bon et redoubla d’enthousiasme en constatant son effet revigorant.
L’histoire du thé vert tel que nous le connaissons de nos jours, commence en Chine mais en dehors de quelques faits certains, elle relève plus de la conjecture que de la certitude. On sait de façon certaine que Lao-Tseu (fondateur du taoïsme) l’appréciait pour ses vertus désaltérantes et tonifiantes. Longtemps réservé à la cour, le thé jouissait d’une grande renommée et constituait même un impôt en nature puisque la cour exigeait de ses vassaux, une partie de leurs récoltes à ce titre. Il fut involontairement popularisé en 98 après JC, par l’empereur Wu-Ti qui décida de taxer les boissons alcoolisées. Le thé devenant ainsi une alternative bon marché au vin de riz. Il faudra quand même attendre le VIIIème siècle pour que la boisson soit consommée par toutes les couches de la population chinoise. L’empereur Hui-Tsung (1025-1101) de la dynastie Song (960-1127) lui consacrera d’ailleurs un traité célèbre. Le Tibet et le Japon furent ensuite les premiers pays à consommer du thé avant sa propagation vers le reste de l’Asie. En Europe par contre, on ne s’y intéressera réellement qu’à partir du XVIIème siècle, même s’il était déjà connu depuis le Moyen-Age, lorsqu’il a été introduit par les marchands arabes. La Russie succombera en premier lorsque l’ambassadeur de Chine offre quelques caisses au Tsar Alexis. S’en suivra d’ailleurs un commerce florissant entre les 2 voisins. Ce sera ensuite au tour de l’Angleterre puis de la France. Comme en Chine à l’origine, la boisson fut d’abord réservée à l’aristocratie. A titre informatif, le thé à cette époque valait l’équivalent d’environ 200 euros le kilo. Pas franchement à la portée de toutes les bourses ! Ce n’est que lorsque les anglais établirent des plantations en Inde et au Sri Lanka , que le thé devint accessible au plus grand nombre.
2 - Le théier
Le théier appartient à la famille des théacées, cousin du camélia est un petit arbre à feuillage persistant, portant des fleurs blanches à rose foncé composées de cinq pétales et des feuilles légèrement coriaces. La fleur de thé dégage un parfum agréable.
Le théier demande un climat équatorial à subtropical humide, 4 heures d’ensoleillement direct quotidiennes, et de préférence être planté en altitude (jusque 2000 M ) pour pousser le mieux.
Il existe 2 variétés de théier : le théier de Chine (Camellia sinensis ou Thea sinensis) et le théier d’Assam (Camellia sinensis var. assamica). Alors que le thé de Chine se cultive aussi bien en zone subtropicale que tempérée, le thé d’Assam pousse presque uniquement dans les régions subtropicales, où, avec le temps, les 2 formes ont fini par se croiser.
Le théier peut atteindre 15 à 20 M de haut. Dans les plantations chinoises, japonaises et indiennes, le théier est cultivé sous une forme buissonnante d’une hauteur maximale de 1,5M afin de faciliter la cueillette. Cette dernière se pratique encore couramment à la main, en général l’été dans les régions montagneuses et subtropicales. En climat équatorial, les cueillettes peuvent avoir lieu toute l’année. Dans les plantations modernes la cueillette se fait mécaniquement car beaucoup plus rentable mais malheureusement, se fait au détriment de la qualité et de la diversité car elle ne permet pas la cueillette sélective. Selon que l’on prélève les bourgeons seuls, les jeunes feuilles ou les feuilles matures, la qualité n’est pas la même. Malgré tout, notamment au Japon, beaucoup de producteurs mettent encore un point d’honneur à faire la cueillette manuellement, au moins pour la première récolte de façon à remplir les attentes des connaisseurs en matière de qualité.
Théier :
Fleur de théier :
Plantation de thé vue du ciel :
Thé ver ou thé noir ?
En réalité, ils proviennent tous deux de la même plante. En Europe, même si la consommation du thé vert en est progression, le thé noir domine largement, popularisé par les anglais à la fin du 19ème siècle.
La principale différence réside dans le processus de fabrication.
Le thé est vert est obtenu à partir de feuilles fraîchement cueillies puis immédiatement passées à la vapeur à très haute température afin d’empêcher toute fermentation, roulées et enfin séchées. Ce qui leur garde leur couleur verte.
Le thé noir est obtenu à partir de feuilles préalablement flétries avant d’être roulées serrées afin qu’elles fermentent. C’est ainsi qu’elles acquièrent une couleur rouge-brun et leur arôme caractéristique.
La fermentation modifie la composition chimique de la feuille de thé. La teneur en tanins diminue et la théïne, en partie libérée, est plus active et plus rapidement absorbée par l’organisme. Ce qui explique que le thé noir soit plus excitant que le thé vert. D’autre part, la fermentation détruit certaines substances actives, telles que les minéraux et les vitamines. Le thé vert japonais ne subit généralement aucune fermentation et est simplement passé à la vapeur qui va non seulement préserver la couleur mais également les nombreuses substances bénéfiques contenues dans la feuille. A l’inverse, les chinois laissent souvent légèrement fermenter leur s feuilles avant de les passer à la vapeur. On parle alors de thé semi fermenté.
Aperçu des principaux thés verts
La qualité est un critère essentiel dans le choix d’un thé vert. Devenir un véritable connaisseur demande de la patience au regard de la grande quantité de thé, de provenance, de qualité et de goûts très divers. Alors comment reconnaître un thé de qualité ? Inutile de se laisser impressionner par les catalogues explicatifs des boutiques de thé. Le prix sera bien sûr un critère mais ce n’est pas la peine non plus de verser dans le snobisme et le payer au prix de l’or…cependant, un thé peu parfois sembler cher mais il faut tenir compte du fait qu’on peut le faire infuser plusieurs fois, ce qui rend en définitive, son prix attractif.
Pour ce qui est de la qualité, les principaux critères sont l’origine, la cueillette ainsi que son mode de fabrication. Beaucoup de termes techniques n’ont pour autre but que de créer la confusion et pousser à la consommation. Par exemple on vous parlera de « first flush » (première récolte) « second flush » (2ème récolte), feuilles entières ou broken » (brisées) ou encore s’il s’agit de thé noir, selon les parties retenues lors de la cueillette, de « Pekoe » (feuilles grossières) « Orange Pekoe » (qualité de feuilles plus fine) ou encore « Souchong » qui désigne les feuilles basses du théier et qui sont essentiellement destinées aux thés fumés.
Ceci dit, toutes ces appellations n’ont pas d’importance pour le thé vert et donc il n’est pas nécessaire de s’en soucier. L’appellation « green tea » est comprise aux 4 coins de la planète…
Les principaux pays producteurs sont le japon qui ne produit que du thé vert, la Chine dont il représente 80% de la production. L’inde propose quelques thés verts intéressants.
L’idéal pour commencer son initiation au thé vert est de se tourner vers le Sencha (japonais), Gunpowder ou bien le thé au jasmin (chinois).
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