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En déclin la cuisine francaise? Nullement, mais elle tarde parfois à s'adapter aux nouvelles tendances, ont estimé une majorité de "chefs" américains venus participer cette semaine à Madrid à un "sommet" gastronomique transatlantique.
La quatrième édition du Forum "Madrid Fusion" a permis de faire un point sur cette question délicate, trois ans après que le New York Times eût décrété que l'Espagne avait remplacé la France au sommet de la gastronomie mondiale.
"Seul un fou dirait que les Français sont en déclin! Ils s'en tiennent fermement à leurs traditions et c'est une très bonne chose. Les Japonais pensent la même chose", a déclaré Josh DeChellis, le chef américain du restaurant Sumile à New York.
D'origine colombienne, DeChellis, formé en partie dans les restaurants parisiens Lucas Carton et l'Arpège, aime à donner une touche japonaise à ses créations, mélangeant allègrement thon grillé, truffes et champignons nippons.
"Sans les Français nous ne serions jamais là. C'est de France que tout est parti", a ajouté DeChellis, venu confronter son art du nouveau monde à celui des maîtres espagnols.
Ces derniers étaient là en force, comptant désormais cinq titulaires des fameuses "trois étoiles" Michelin: les Basques Martin Berasategui et Juan Mari Arzak et les Catalans Ferran Adria, Santi Santamaria et Carme Ruscadella, la toute dernière promue.
Pour les organisateurs du Forum, l'Espagne et les Etats-Unis sont désormais à l'avant-garde d'une cuisine mondiale qui aime à "fusionner" les recettes et les condiments de tous les continents.
Un sondage informel parmi les nombreux chroniqueurs gastronomiques présents a placé Ferran Adria en tête des chefs les "plus influents" de ces 10 dernières années, devant le Français Alain Ducasse, un autre Espagnol Juan Mari Arzak et deux autres Français, Michel Bras et Pierre Gagnaire.
Les Français tiennent donc leur rang, même si leur art semble avoir un peu moins la cote. Un autre grand chef américain de Chicago, Charlie Trotter, a estimé que la France demeurait "à la base" des traditions européennes et mondiales.
Toutefois, a-t-il précisé, "je suis plus minimaliste (que les Français), avec une préférence pour davantage de légumes et moins de lourdes crèmes et de beurre".
Cet accent mis sur la légèreté - à l'huile d'olive - a été souvent souligné par les participants au Forum, qui affirment, comme Ferran Adrian, le "Dali de l'art culinaire", faire de la "créativité évolutive", selon l'humeur du moment. Avec en sous-entendu: la cuisine française a du mal à faire de même.
"Peut-être les Français ont-ils une mentalité d'assiégés? Peut-être ont-ils besoin de davantage de temps pour absorber les nouvelles tendances? De toutes façons ils reviendront", a jugé pour sa part un autre chef "yankee" réputé, Harold McGee.
Outre les cinq déjà nommés, les critiques ont mis dans leur liste des 10 "plus influents" les Américains Charlie Trotter et Thomas Keller, l'Anglais Heston Blumenthal et les Japonais Nobo Matuhihu et Tesuya Wakuda.
source : MADRID (AFP)
La quatrième édition du Forum "Madrid Fusion" a permis de faire un point sur cette question délicate, trois ans après que le New York Times eût décrété que l'Espagne avait remplacé la France au sommet de la gastronomie mondiale.
"Seul un fou dirait que les Français sont en déclin! Ils s'en tiennent fermement à leurs traditions et c'est une très bonne chose. Les Japonais pensent la même chose", a déclaré Josh DeChellis, le chef américain du restaurant Sumile à New York.
D'origine colombienne, DeChellis, formé en partie dans les restaurants parisiens Lucas Carton et l'Arpège, aime à donner une touche japonaise à ses créations, mélangeant allègrement thon grillé, truffes et champignons nippons.
"Sans les Français nous ne serions jamais là. C'est de France que tout est parti", a ajouté DeChellis, venu confronter son art du nouveau monde à celui des maîtres espagnols.
Ces derniers étaient là en force, comptant désormais cinq titulaires des fameuses "trois étoiles" Michelin: les Basques Martin Berasategui et Juan Mari Arzak et les Catalans Ferran Adria, Santi Santamaria et Carme Ruscadella, la toute dernière promue.
Pour les organisateurs du Forum, l'Espagne et les Etats-Unis sont désormais à l'avant-garde d'une cuisine mondiale qui aime à "fusionner" les recettes et les condiments de tous les continents.
Un sondage informel parmi les nombreux chroniqueurs gastronomiques présents a placé Ferran Adria en tête des chefs les "plus influents" de ces 10 dernières années, devant le Français Alain Ducasse, un autre Espagnol Juan Mari Arzak et deux autres Français, Michel Bras et Pierre Gagnaire.
Les Français tiennent donc leur rang, même si leur art semble avoir un peu moins la cote. Un autre grand chef américain de Chicago, Charlie Trotter, a estimé que la France demeurait "à la base" des traditions européennes et mondiales.
Toutefois, a-t-il précisé, "je suis plus minimaliste (que les Français), avec une préférence pour davantage de légumes et moins de lourdes crèmes et de beurre".
Cet accent mis sur la légèreté - à l'huile d'olive - a été souvent souligné par les participants au Forum, qui affirment, comme Ferran Adrian, le "Dali de l'art culinaire", faire de la "créativité évolutive", selon l'humeur du moment. Avec en sous-entendu: la cuisine française a du mal à faire de même.
"Peut-être les Français ont-ils une mentalité d'assiégés? Peut-être ont-ils besoin de davantage de temps pour absorber les nouvelles tendances? De toutes façons ils reviendront", a jugé pour sa part un autre chef "yankee" réputé, Harold McGee.
Outre les cinq déjà nommés, les critiques ont mis dans leur liste des 10 "plus influents" les Américains Charlie Trotter et Thomas Keller, l'Anglais Heston Blumenthal et les Japonais Nobo Matuhihu et Tesuya Wakuda.
source : MADRID (AFP)
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