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Si Mohand U M’hand les écrans français

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    Si Mohand U M’hand l’insoumis de Lyazid Khodja sur les écrans français


    Si Mohand U M’hand, l’insoumis, le film de Lyazid Khodja, achevé en 2004, consacré à la vie du poète errant algérien du XIXe siècle, sera diffusé sur les écrans français après avoir été projeté à maintes occasions dans le cadre de rencontres ou festivals du cinéma. Une représentante de la compagnie Les films des deux rives qui a assuré sa distribution en France, a indiqué à l’APS que les deux copies disponibles de Si Mohand U M’hand seront projetées dans un premier temps à Montpellier et Perpignan.
    Après ces deux villes, ce sera à Nîmes puis dans d’autres régions de France dont Paris. L’oeuvre du poète, impressionnante de sincérité et de réalisme, est empreinte d’humanisme qui tranche, d’une part, avec la rudesse d’un contexte historique et social particulier, d’autre part, avec les pénibles épreuves personnelles que la vie n’a eu de cesse de lui infliger. Il a vécu dans l’insoumission jusqu’au bout au nouvel ordre qu’impose la présence coloniale française en Algérie.
    L'expression.
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

  • #2
    Merci Zac, on va voir ça du coté de l'Utopia..


    Portrait de Si Mohand U M’hand, poète algérien de la fin du siècle dernier, un destin tragique marqué du sceau de l’errance et de la révolte.

    Il s'agit du portrait du grand poète kabyle de la fin du siècle dernier, une des figures les plus attachantes et les plus complexes de la poésie algérienne. Notre ambition est défaire connaître ce barde, respecté et incorruptible, qui n 'a eu d'égards ni pour ses compatriotes, ni pour les autres.
    À la vie de son peuple, à un moment critique de son histoire, Si Mohand U M’hand a participé pleinement.
    Il naît et déjà le drame marque sa vie. Sa famille est en effet étrangère au village où il voit le jour ; elle vient de s’y réfugier depuis peu pour fuir les suites d’une vendetta. Puis Mohand encore enfant voit les troupes du Général Randon monter à l’assaut du massif Kabyle. Ichariouan, son village, est détruit et ses habitants dispersés. C’est le deuxième exil du poète.
    Quatorze ans plus tard, la grande révolte de 1871 soulève le pays, la famille de Mohand s'y engage tout entière. Après la défaite, le père du poète est jugé, condamné et passé par les armes à Fort National sur les lieux même de son premier village détruit. Son oncle est déporté en Nouvelle Calédonie. Son frère fuit en Tunisie et lui-même ne doit la vie sauve qu'à l'intervention d'un officier français. Tous les biens de la famille sont confisqués. Mohand réduit à l'indigence, quitte la montagne natale et s'en va c 'est son troisième et définitif exil.
    Il passera désormais sa vie à parcourir les villes et les routes d'Algérie et quelques fois de Tunisie, il vit jour le jour, au fil des circonstances. Il prend conscience du caractère singulier de son destin et l'accepte comme tel.
    Pour s'étourdir, il s'adonne, d'abord avec réticence, et à la fin avec frénésie, à tous les plaisirs défendus : les filles, le vin, l'absinthe, le haschich, la cocaïne.

    Vivant d'expédients, il hante les cafés maures, les bistrots, tous les lieux ou l'on tâche de s'étourdir et de prendre du bon temps.
    Il a des compagnons de plaisir ou de misère et au milieu de tout cela, traîne une incurable solitude intérieure. Aucun lieu, aucun être n'arrive à l'attacher vraiment. Il est l'éternel errant, toujours à la veille d'un départ qui parfois ressemble à une fuite.

    Il vivra ainsi trente ans durant, toujours sur la route, toujours seul, buvant, aimant, se droguant, mais par-dessus tout magnifiant tout cela du don de poésie. La poésie c 'est plus que sa justification, sa raison d'être. Il a ainsi crée le type de poète à la fois élu et damné, libéré des canons de conduites communs, et dont le rôle est justement d'apporter, dans une société enserrée jusqu'à l'étouffement dans les règles d'une tradition tyrannique, l'exemple et la dose d'une anarchie compensatrice.

    Pourquoi ce film aujourd'hui ?
    La question identitaire berbère a été étouffée par le mouvement national algérien dans les années 50. Elle va connaître le même sort durant la guerre de libération nationale et après l'indépendance sous le règne de Boumediene. L'ouverture démocratique des années 80 a vu cette question revenir au devant de la scène. Malheureusement les manifestations ont été réprimées dans le sang. Néanmoins, ces sacrifices ont permis à la question identitaire d'occuper le devant de l'actualité. Si la situation s'est notablement améliorée durant les années 80, la décennie 90 a relégué ce problème au second plan, Derrière le drame sanglant que vit l'Algérie depuis plus d’une décennie, et le combat des hommes et femmes pour faire barrage à l'islamisme intégriste, se mène une âpre lutte, de la Kabylie jusqu'aux Aurès et des Aurès au fin fond du Sahara, pour la réhabilitation de la langue, de la culture et de l'histoire berbère. C'est dans cette aventure que s'inscrit le film «Si Mohand U M'Hand, l’Insoumis » ; chantre de l’Amazighité. Il est devenu le symbole d'un destin collectif. Son oeuvre comme sa vie ont été perçues par tous comme un signe et un instrument de libération.

    LIAZID KHODJA :

    "Travailler à la berberité c'est traviller à l'Algérianité.
    C’est cet esprit qui nous anime, avec l’ambition de contribuer bien modestement à « restituer à l’Algérie le soubassement civilisationnel qui fonde son existence même, en tant qu’entité naturellement portée par un territoire, une histoire , une conscience, une identité, des cultures et des langues.
    Derrière le drame sanglant que vit l’Algérie depuis plus de quinze ans et le combat des femmes et des hommes de ce pays pour faire barrage au danger intégriste, se mène une âpre lutte, de la Kabylie jusqu’aux Aurès et des Aurès au fin fond du Sahara pour la réhabilitation de la langue, de la culture et de l’histoire Berbère.
    C’est dans cette aventure de réappropriation de notre identité nationale que s’inscrit le film « Si Mohand U M’hand, l’insoumis » ; l’effort titanesque d’émancipation citoyenne qui travaille notre pays et particulièrement en Kabylie ne peut que renouveler l’intérêt pour l’oeuvre et le combat de Si Mohand le Rebelle".


    Source : Les films des deux rives

    Si tu as beaucoup de richesses, donne ton bien.
    Si tu possèdes peu, donne ton coeur!
    Charif Barzouk

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