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Gérard Jugnot parle de son rôle dans Ali Baba

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  • Gérard Jugnot parle de son rôle dans Ali Baba

    Bonsoir

    TF1 diffusait hier la première partie du téléfilm «Ali Baba et les 40 voleurs». Gérard Jugnot y incarne un bûcheron de Bagdad qui va connaître l’émerveillement et la gloire. Il s'est confié à ce sujet.

    Ali-Baba, l'histoire d'un bucheron qui, aux honneurs, préférera garder sa vie avec Yasmina, sa femme bien aimée. Pour Jugnot, une fois encore, un rôle d’une personne ordinaire confrontée à l’extraordinaire...

    L’œil à l’affût, il y va d’une confidence: «J’ai toujours dit que je n’ai rien contre tourner pour la télévision mais à la seule condition qu’elle me permette de faire ce que je ne peux faire au cinéma...» Ainsi, après une participation en 2003 dans «Volpone» avec Gérard Depardieu, Daniel Prévost et Robert Hirsch, Gérard Jugnot revient sur le petit écran cette année avec Ali Baba, film télé en deux parties de 90 minutes chacune pour TF1. Il le dit et le répète : «Je suis émerveillé par ce film». Il insiste : «Je suis assez épaté. En tant que spectateur, j’en ai pour mon argent. C’est riche à l’écran!» Rencontre avec un acteur- réalisateur heureux.
    Vous avez mis longtemps à accepter ce rôle d’Ali Baba?
    Gérard Jugnot: Il se trouve qu’au moment où le producteur a pensé à moi puis m’a glissé le scénario d’Ali Baba, je n’avais rien de particulier en cours. Donc, j’ai accepté. Et aujourd’hui, je ne le regrette pas... Parce qu’avec le film de télévision qu’a réalisé Pierre Akinine, on est dans le rêve, dans le divertissement. On part sur des tapis volants... on propose au téléspectateur de partir dans un beau voyage.

    Avant ou pendant le tournage, vous avez fait quelques suggestions?
    Attendez! il y a un réalisateur, un scénariste... c’est leur métier de monter une histoire qui tient la route. Moi, ce que je vois aujourd’hui, le film monté, c’est un conte. Il n’était d’ailleurs pour moi pas question de faire une clownerie. Il y a du sens dans ce film -il y a du sens avec de l’émerveillement, du merveilleux, de l’humour, du vaudeville. On a fait un film pour la télévision, et certainement pas «de la téloche»! Alors, en regardant les deux parties d’Ali Baba, on passe trois heures agréables. Et je pense qu’on a atteint l’objectif premier qu’on s’était tous fixé: proposer un bon divertissement.

    Ce personnage d’Ali Baba, il faisait partie des rôles dont vous rêviez?
    Oh! je connais Ali Baba depuis mon enfance... j’ai toujours rêvé de prononcer ces mots: «Sésame, ouvre-toi!» Mais je suis sûr que ces trois mots, ils font rêver tout le monde. Et puis, une fois dit ces mots, on se retrouve dans la grotte. Et là, même si je sais bien que c’est du faux, j’avais l’impression d’être dans le coffre-fort de Picsou! C’était une vraie grotte qui s’ouvrait vraiment... Alors, oui, j’ai éprouvé un vrai plaisir à jouer ce rôle, ce personnage. J’avais vu, à la télévision, plusieurs fois le film de Jacques Becker, c’était une fantaisie très ténue. Donc, pour notre Ali Baba, il fallait trouver une autre approche : on a fait un vrai film d’aventures. Et à l’arrivée, on a un divertissement pour toute la famille, un conte de fées!

    Le conte d’Ali Baba et les quarante voleurs, ça représente tout juste une vingtaine de pages et propose une version très manichéenne du monde : d’un côté, le mal avec les voleurs ; de l’autre, le bien avec Ali Baba, modeste bûcheron...
    Bon, sur le papier, on s’est dit : c’est un peu court comme intrigue. Mais au fil du temps, ça a changé. Dans le conte, l’histoire se passe à Bagdad -et vous voyez bien que ce n’est pas la Bagdad d’aujourd’hui! Et l’intéressant dans cette histoire, en fait, est ailleurs: il y a menace de guerre entre l’Orient et l’Occident mais la guerre sera évitée, on renvoie tout le monde dos à dos. Rappelez-vous, dans le film de Jacques Becker tourné il y a cinquante-cinq ans avec Fernandel, c’était très marseillais. Il nous a semblé important d’universaliser le conte.

    Dans la peau d’Ali Baba voyant la grotte s’ouvrir, vous vous êtes senti émerveillé?
    Mais ma vie, elle ressemble à ça! J’ai toujours fait des films où je joue des gens ordinaires confrontés à l’extraordinaire. Avec Ali Baba, c’est encore la même chose... Et ça me correspond bien: j’ai eu de la chance, je viens d’un milieu ordinaire et je me retrouve dans un monde qui brille. Alors, j’essaye d’être le rêve, dans le merveilleux. En n’étant jamais dupe: on sait que ces choses-là sont fausses, mais voilà, plus on le sait, plus on marche dans la combine. Tout le monde peut rêver être ce petit bonhomme qu’on appelle Ali Baba...

    Ce film télé, il restera parmi ceux dont vous êtes le plus fier?
    C’est toujours délicat de répondre... Alors, comme me l’a suggéré mon ami Jean Benguigui, je réponds : «Le prochain!» En ce moment, je porte la petite moustache, je viens de finir "Faubourg 36" avec Christophe Barratier, le réalisateur des Choristes... Auparavant, j’avais la petite barbe d’Ali Baba... Tous ces personnages, je tente de les rendre proches des gens, du public.

    Justement, le public, c’est lui qui fait l’Audimat. L’audience, surtout à la télé, ça vous hante?
    Très franchement, qu’est-ce que qu’on peut y faire? Les gens auront-ils envie de partir avec nous? Là, pour jouer Ali Baba, j’ai opté pour le féérique, le romanesque... Mais, je vous promets, je vais prononcer la sentence : «Audimat, ouvre-toi!» Peut-être que ça va fonctionner!

    Précisément, vous arrive-t-il d’évoquer le djinn et de faire un vœu?
    Pourvu que ça dure!

    http://www.dailymotion.com/video/x38...es-images_news

    Serge Bressan/ L’essentiel.lu
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