La salle Ibn Zeydoun, à Ryadh El Feth, a abrité pour la soirée de samedi dernier la projection en avant-première du dernier film du réalisateur Youcef Bouchouchi, le Prix de la liberté. Dans son long métrage (1h25 mn), tourné en DV cam (caméra numérique) et produit par l’agence 3 AV, le cinéaste aborde l’histoire de l’Algérie durant le colonialisme français. L’histoire proprement dite du film dans lequel Abdelhamid Gouri, Hamid Mesbah, Hocine Nader, Souad Sebki et Abdelhak Benmaarouf tiennent les premiers rôles, se déroule en plein guerre de libération. Deux personnages, un meddah (conteur traditionnel) et un guerrab (distributeur d’eau), ayant pris conscience de leur condition de sous-homme dans leur propre pays, rejoignent l’Armée de libération nationale (ALN) pour lutter contre le colonialisme inhumain et réducteur. Les deux héros graviront les échelons jusqu’à devenir commissaires politiques avant de tomber au champ d’honneur, le premier dans un accrochage et l’autre à la prison Barberousse (Serkadji) où il sera guillotiné.
Mais le film, voulant avoir valeur historique et documentaire, revient sur les atrocités, les actes barbares et les humiliations que l’armée française a, dès les premiers jours de l’invasion, fait subir aux Algériens.
Le cinéaste retrace aussi la colonisation qui a commencé par l’expropriation des paysans algériens de leurs terres au bénéfice des colons et le refoulement des populations locales vers les terres arides et inexploitables. Evidemment, le film ne pouvait faire l’impasse sur les révoltes et insurrections qui, depuis 1830, ont éclaté un peu partout dans le pays et ont vu des populations entières se dresser vaillamment contre une armée coloniale supérieure en nombre et en puissance. L’issue sera souvent un bain de sang dans lequel on noiera l’insurrection et l’exécution ou la déportation des chefs. C’est «le prix de la liberté». C’est ce même prix que payeront les populations de Sétif, Kherrata et Guelma un certain 8 mai 1945, qui a vu la police, l’armée coloniale et leurs milices massacrer des milliers de civils algériens. Et M. Bouchouchi ne manque d’évoquer cette page sanglante qui ternit l’histoire de la France, déjà bien assombrie.
Pour donner à son film le caractère «authentique et réaliste» du documentaire, le réalisateur s’est référé à des témoins de l’histoire pour reconstituer les faits. Le long métrage, Le Prix de la liberté, a été réalisé sur la base de témoignages et de documents d’archives et son tournage a duré de novembre 2006 à mai 2007. La production du film a bénéficié de l’aide financière du commissariat de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe 2007 au programme de laquelle il est inscrit.
Par l'Expression
Mais le film, voulant avoir valeur historique et documentaire, revient sur les atrocités, les actes barbares et les humiliations que l’armée française a, dès les premiers jours de l’invasion, fait subir aux Algériens.
Le cinéaste retrace aussi la colonisation qui a commencé par l’expropriation des paysans algériens de leurs terres au bénéfice des colons et le refoulement des populations locales vers les terres arides et inexploitables. Evidemment, le film ne pouvait faire l’impasse sur les révoltes et insurrections qui, depuis 1830, ont éclaté un peu partout dans le pays et ont vu des populations entières se dresser vaillamment contre une armée coloniale supérieure en nombre et en puissance. L’issue sera souvent un bain de sang dans lequel on noiera l’insurrection et l’exécution ou la déportation des chefs. C’est «le prix de la liberté». C’est ce même prix que payeront les populations de Sétif, Kherrata et Guelma un certain 8 mai 1945, qui a vu la police, l’armée coloniale et leurs milices massacrer des milliers de civils algériens. Et M. Bouchouchi ne manque d’évoquer cette page sanglante qui ternit l’histoire de la France, déjà bien assombrie.
Pour donner à son film le caractère «authentique et réaliste» du documentaire, le réalisateur s’est référé à des témoins de l’histoire pour reconstituer les faits. Le long métrage, Le Prix de la liberté, a été réalisé sur la base de témoignages et de documents d’archives et son tournage a duré de novembre 2006 à mai 2007. La production du film a bénéficié de l’aide financière du commissariat de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe 2007 au programme de laquelle il est inscrit.
Par l'Expression