lus de 100 000 Sahraouis vivent ici dans un dénuement extrême, comme d'autres membres de leur peuple, répartis dans cinq autres camps. Deux
tiers d'entre eux ont moins de 25 ans. Certains ont suivi des études supérieures comme Mohamed Sulaiman, qui a pourtant choisi de revenir au camp
pour travailler dans l'échoppe de son père, tailleur. Mais les Européens préfèrent fermer les yeux sur ce drame, trop intéressés par les
richesses du Sahara occidental intensivement exploitées par le Maroc : côtes poissonneuses ouvertes aux bateaux de pêche de l'UE et gisements de
phosphates.
Ce documentaire remarquable capte le quotidien de ces réfugiés qui croupissent aux portes de leur propre pays, tout en retraçant l'histoire
doublement coloniale de la guerre larvée que Rabat livre depuis 1975 à leur principal représentant, le Front Polisario. Ancienne colonie
espagnole, le Sahara occidental est en effet depuis quarante ans une colonie marocaine.
Pourrissement
Ancienne colonie espagnole évacuée par Madrid en 1975, le Sahara occidental (266 000 km² ) est alors partagé : deux tiers au nord pour le Maroc
et un tiers au sud pour la Mauritanie, au grand dam des populations représentées par le Front Polisario. Créé en 1973, celui-ci proclame
l'indépendance de la région.
Mais Hassan II envoie des Marocains coloniser ce qu'il considère comme la province méridionale naturelle du royaume,avant de lancer une offensive armée, appuyée par des bombardements massifs, contre les Sahraouis. Nombre d'entre eux fuient vers l'Algérie, et 25000 personnes périssent au cours de cet exode. En août 1979, le nouveau gouvernement mauritanien cède au Polisario sa partie, mais le Maroc
s'empresse de l'occuper. Le Polisario continue de résister, jusqu'à ce que l'ONU négocie un cessez-le-feu en 1991. Bientôt, le Maroc érige un mur pour isoler les Sahraouis sur les 20% du territoire qu'ils contrôlent.
La MINURSO (Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum
au Sahara occidental) patrouille depuis dans la zone litigieuse et le référendum est sans cesse repoussé. En mars dernier, l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies est revenu dans les camps de réfugiés pour une mission de bons offices avant une énième réunion du Conseil
de sécurité prévue en avril, pour trouver enfin une issue au conflit.
sur YouTube
tiers d'entre eux ont moins de 25 ans. Certains ont suivi des études supérieures comme Mohamed Sulaiman, qui a pourtant choisi de revenir au camp
pour travailler dans l'échoppe de son père, tailleur. Mais les Européens préfèrent fermer les yeux sur ce drame, trop intéressés par les
richesses du Sahara occidental intensivement exploitées par le Maroc : côtes poissonneuses ouvertes aux bateaux de pêche de l'UE et gisements de
phosphates.
Ce documentaire remarquable capte le quotidien de ces réfugiés qui croupissent aux portes de leur propre pays, tout en retraçant l'histoire
doublement coloniale de la guerre larvée que Rabat livre depuis 1975 à leur principal représentant, le Front Polisario. Ancienne colonie
espagnole, le Sahara occidental est en effet depuis quarante ans une colonie marocaine.
Pourrissement
Ancienne colonie espagnole évacuée par Madrid en 1975, le Sahara occidental (266 000 km² ) est alors partagé : deux tiers au nord pour le Maroc
et un tiers au sud pour la Mauritanie, au grand dam des populations représentées par le Front Polisario. Créé en 1973, celui-ci proclame
l'indépendance de la région.
Mais Hassan II envoie des Marocains coloniser ce qu'il considère comme la province méridionale naturelle du royaume,avant de lancer une offensive armée, appuyée par des bombardements massifs, contre les Sahraouis. Nombre d'entre eux fuient vers l'Algérie, et 25000 personnes périssent au cours de cet exode. En août 1979, le nouveau gouvernement mauritanien cède au Polisario sa partie, mais le Maroc
s'empresse de l'occuper. Le Polisario continue de résister, jusqu'à ce que l'ONU négocie un cessez-le-feu en 1991. Bientôt, le Maroc érige un mur pour isoler les Sahraouis sur les 20% du territoire qu'ils contrôlent.
La MINURSO (Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum
au Sahara occidental) patrouille depuis dans la zone litigieuse et le référendum est sans cesse repoussé. En mars dernier, l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies est revenu dans les camps de réfugiés pour une mission de bons offices avant une énième réunion du Conseil
de sécurité prévue en avril, pour trouver enfin une issue au conflit.
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