Algérie. Un festival du film dans un pays sans cinémas
COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
“La révélation faite par le nouveau ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, est tout simplement ahurissante”, déplore Algérie 1. Pour le journal, “savoir que 95 % des 400 salles que compte l’Algérie sont fermées en dit long sur le peu de cas fait à la culture en général et au 7e art en particulier. Pourtant, le secteur de la culture a englouti des milliards de dinars depuis plus d’une décennie.”
Pour abriter la huitième édition du Festival international du film arabe, qui vient de débuter à Oran, trois salles de cinémas de la ville ont dû être réhabilitées. Les autres sont laissées à l’abandon, poursuit Algérie 1. “La majorité [des salles obscures] sont dans un état désastreux et leurs façades sont devenues des refuges pour les ivrognes et autres sans-abri, qui y dorment dans des cartons.”
Le journal estime que les raisons de cette négligence sont claires.“Ces salles sont ‘victimes’ d’un problème administratif que le gouvernement rechigne curieusement à régler.” Avant d’ajouter : “[Comme elles] dépendent légalement du conseil municipal, le ministère de la Culture peine à récupérer leur gestion et donc à entreprendre les travaux de restauration pour les rendre opérationnelles.”
De son côté, le quotidien en ligne Tout sur l’Algérie évoque la difficulté qu’ont les deux uniques distributeurs à diffuser les films dans les cinémas. “Le distributeur doit d’abord obtenir un visa d’exploitation provisoire délivré par le ministère de la Culture. Il est valable trente jours.” Et d’expliquer :“Une fois sur le territoire national, le film doit être visionné par une commission qui décide ou non de sa diffusion. Mais il y a un problème : le film doit être présenté sur support DVD. Une exigence qui bloque les distributeurs.”
Le quotidien, qui rappelle que les salles obscures avaient beaucoup de succès durant les années 1970 et 80 en Algérie, souligne que c’est l’absence de réseau de distribution et le téléchargement illégal des films qui poussent les Algériens à bouder les salles de cinéma.
Le portrait de la star hollywoodienne Greta Garbo retrouve sa place, en dehors d’un studio photo à Alger, le 26 novembre 2014. Il avait été retiré suite aux menaces des islamistes en 1994.
95 % des salles de cinéma en Algérie sont inexploitables. Un constat fait par le ministre de la Culture algérien ce dimanche 31 mai, alors que le Festival international du film arabe se déroule du 3 au 12 juin à Oran.
COURRIER INTERNATIONAL - PARIS
“La révélation faite par le nouveau ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, est tout simplement ahurissante”, déplore Algérie 1. Pour le journal, “savoir que 95 % des 400 salles que compte l’Algérie sont fermées en dit long sur le peu de cas fait à la culture en général et au 7e art en particulier. Pourtant, le secteur de la culture a englouti des milliards de dinars depuis plus d’une décennie.”
Pour abriter la huitième édition du Festival international du film arabe, qui vient de débuter à Oran, trois salles de cinémas de la ville ont dû être réhabilitées. Les autres sont laissées à l’abandon, poursuit Algérie 1. “La majorité [des salles obscures] sont dans un état désastreux et leurs façades sont devenues des refuges pour les ivrognes et autres sans-abri, qui y dorment dans des cartons.”
Le journal estime que les raisons de cette négligence sont claires.“Ces salles sont ‘victimes’ d’un problème administratif que le gouvernement rechigne curieusement à régler.” Avant d’ajouter : “[Comme elles] dépendent légalement du conseil municipal, le ministère de la Culture peine à récupérer leur gestion et donc à entreprendre les travaux de restauration pour les rendre opérationnelles.”
De son côté, le quotidien en ligne Tout sur l’Algérie évoque la difficulté qu’ont les deux uniques distributeurs à diffuser les films dans les cinémas. “Le distributeur doit d’abord obtenir un visa d’exploitation provisoire délivré par le ministère de la Culture. Il est valable trente jours.” Et d’expliquer :“Une fois sur le territoire national, le film doit être visionné par une commission qui décide ou non de sa diffusion. Mais il y a un problème : le film doit être présenté sur support DVD. Une exigence qui bloque les distributeurs.”
Le quotidien, qui rappelle que les salles obscures avaient beaucoup de succès durant les années 1970 et 80 en Algérie, souligne que c’est l’absence de réseau de distribution et le téléchargement illégal des films qui poussent les Algériens à bouder les salles de cinéma.
Le portrait de la star hollywoodienne Greta Garbo retrouve sa place, en dehors d’un studio photo à Alger, le 26 novembre 2014. Il avait été retiré suite aux menaces des islamistes en 1994.
95 % des salles de cinéma en Algérie sont inexploitables. Un constat fait par le ministre de la Culture algérien ce dimanche 31 mai, alors que le Festival international du film arabe se déroule du 3 au 12 juin à Oran.
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