Vengeance tardive
Par FRANÇOISE MAUPIN (mercredi 15 novembre 2006)
Par FRANÇOISE MAUPIN (mercredi 15 novembre 2006)
Paris, 2006 : un colonel en retraite, Raoul Duplan, est assassiné. La police et l’armée enquêtent, mais patinent jusqu’à ce qu’arrive, par courrier anonyme, le journal intime de Guy Rossi. En 1956, ce juriste fut aide de camp du colonel Duplan, chef de garnison dans le bled, et eut pour mission d’étudier la latitude qu’offraient les pouvoirs spéciaux votés à l’unanimité par l’Assemblée nationale en faveur de l’armée. Sa mort ne sera jamais élucidée.
CRITIQUE.
On n’est pas surpris que Costa-Gavras, coscénariste avec Jean-Claude Grunberg, soit partie prenante de Mon colonel, un film sur la guerre d’Algérie, signé Laurent Herbiet. Une oeuvre originale, loin du récit de guerre conventionnel. Ici, les auteurs décortiquent la spécificité de ce conflit, expliquent comment s’y développa « la pacification », cette répression musclée, et comment les politiques se déchargèrent sur l’armée du maintien de l’ordre. Il donne aussi un beau face-à-face entre le colonel Duplan, adepte de la guerre psychologique du colonel Argoud, et Rossi, un temps tenté par son discours (Olivier Gourmet et Robinson Stévenin, formidables !). La partie contemporaine est moins réussie, même si elle veut signifier que dans l’inconscient français rien n’est réglé quant à cette période. Mais le lieutenant Cécile de France écrasant une larme sur le destin de Rossi est bien émouvant.
http://www.figaroscope.fr/cinema/2006111400022367.html
J'ai envie d'aller le voir, si quelqu'un l'a déjà vu, j'aimerais lire ses impressions.
Merci.
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