« Krim Belkacem » d’Ahmed Rachedi : Un film, des non-dits
L’avant-première a eu lieu le jeudi 15 décembre 2014, à 19h, à la salle El Mouggar (Alger). Une fiction historique qui retrace le parcours révolutionnaire et politique de l’un des héros et symboles de la guerre de libération nationale, à savoir Krim Belkacem. Par Amine Idjer
D’une durée de 150 minutes, ce long-métrage, produit par le ministère des Moudjahidine, a été réalisé par Ahmed Rachedi. Le scénario a été coécrit par le réalisateur, le commandant Azzedine et Boukhalfa Amzit, avec le concours du Centre national d’études et de recherche sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954.
Le film débute avec le retour de Krim Belkacem (interprété par Sami Allam) à Oued Ksari au lendemain de la Seconde guerre mondiale. La situation dans la région n’est guère reluisante. C’est un homme amer, révolté par les massacres de Mai 1945 à Sétif, Guelma, Kherrata… Un homme qui s’interroge sur le devenir de l’Algérie.
Il part à Draâ El Mizan chercher du travail. C’est le début de l’engagement et de l’activisme politique, en intégrant les rangs du Parti du peuple algérien (PPA-MTLD). Cet engagement sera mal perçu. Il sera poursuivi pour atteinte à la souveraineté pour être ensuite condamné à mort pour l’embuscade menée contre un Caïd, qui n’est autre que son cousin.
Le film revient sur les moments marquants de Krim Belkacem dans son engagement politique et révolutionnaire. Sa rupture, en 1954, avec les Messalistes, son intégration du groupe des six chefs du Front de libération nationale (Boudiaf, Ben Boulaid, Didouche, Bitat et Ben M’hdi).
L’œuvre retrace également le déroulement de l’opération « Oiseau bleu » (un projet mis en œuvre par le SDECE (services secrets français ; l’organisation et la tenue du Congrès de la Soummam ; le rôle de Krim Belkacem dans la Zone autonome d’Alger ; le conflit opposant Krim Belkacem, Lakhdar Bentobal et Abdelhafidh Boussouf (les trois B) à Abane Ramdane (interprété par Mustapha Laribi), avant sa mort ; le rôle de Krim Belkacem dans le Gouvernement provisoire (GPRA), occupant le poste de ministre de la Défense, ainsi que dans les négociations d’Evian.
Si le film a suivi une évolution chronologique quant aux faits et au parcours de ce héros de la guerre de libération nationale, il n’en demeure pas moins qu’il souffrait de lenteurs, car manquant de rythme, de dynamisme et de rebondissements. Quant au jeu des comédiens, il laisse à désirer chez nombre d’entre eux, car manquant de réalisme et de sincérité.
Sans parler de l’approximation dans la reconstitution des décors d’époque ; des effets spéciaux dans les scènes de bataille peu convaincants et une utilisation injustifiée, pour ne pas dire abusive, d’images d’archives…
Le scénario de cette fiction historique tant attendue s’arrête au 17 mars 1962, à savoir date de la proclamation du cessez-le-feu, alors que Krim Belkacem a été assassiné en Allemagne huit ans plus tard. Toute cette partie a été occultée.
Interrogé après la projection presse, le jeudi matin, le réalisateur Ahmed Rachedi a expliqué que « cette période de la vie de Krim Belkacem doit faire l’objet d’une œuvre à part. » Ajoutant que « la fin du film ne signifie pas la fin de l’Homme ».
Il annoncé que le film sur le colonel Lotfi, une autre figure historique et emblématique de la guerre d’Algérie, sera projeté prochainement.
Pour rappel, le film « Krim Belkacem », dont le tournage a débuté en 2013, entrait dans le cadre des festivités du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie.
Scène du film

Projection du Film sur Krim Belkacem en avant première
L’avant-première a eu lieu le jeudi 15 décembre 2014, à 19h, à la salle El Mouggar (Alger). Une fiction historique qui retrace le parcours révolutionnaire et politique de l’un des héros et symboles de la guerre de libération nationale, à savoir Krim Belkacem. Par Amine Idjer
D’une durée de 150 minutes, ce long-métrage, produit par le ministère des Moudjahidine, a été réalisé par Ahmed Rachedi. Le scénario a été coécrit par le réalisateur, le commandant Azzedine et Boukhalfa Amzit, avec le concours du Centre national d’études et de recherche sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954.
Le film débute avec le retour de Krim Belkacem (interprété par Sami Allam) à Oued Ksari au lendemain de la Seconde guerre mondiale. La situation dans la région n’est guère reluisante. C’est un homme amer, révolté par les massacres de Mai 1945 à Sétif, Guelma, Kherrata… Un homme qui s’interroge sur le devenir de l’Algérie.
Il part à Draâ El Mizan chercher du travail. C’est le début de l’engagement et de l’activisme politique, en intégrant les rangs du Parti du peuple algérien (PPA-MTLD). Cet engagement sera mal perçu. Il sera poursuivi pour atteinte à la souveraineté pour être ensuite condamné à mort pour l’embuscade menée contre un Caïd, qui n’est autre que son cousin.
Le film revient sur les moments marquants de Krim Belkacem dans son engagement politique et révolutionnaire. Sa rupture, en 1954, avec les Messalistes, son intégration du groupe des six chefs du Front de libération nationale (Boudiaf, Ben Boulaid, Didouche, Bitat et Ben M’hdi).
L’œuvre retrace également le déroulement de l’opération « Oiseau bleu » (un projet mis en œuvre par le SDECE (services secrets français ; l’organisation et la tenue du Congrès de la Soummam ; le rôle de Krim Belkacem dans la Zone autonome d’Alger ; le conflit opposant Krim Belkacem, Lakhdar Bentobal et Abdelhafidh Boussouf (les trois B) à Abane Ramdane (interprété par Mustapha Laribi), avant sa mort ; le rôle de Krim Belkacem dans le Gouvernement provisoire (GPRA), occupant le poste de ministre de la Défense, ainsi que dans les négociations d’Evian.
Si le film a suivi une évolution chronologique quant aux faits et au parcours de ce héros de la guerre de libération nationale, il n’en demeure pas moins qu’il souffrait de lenteurs, car manquant de rythme, de dynamisme et de rebondissements. Quant au jeu des comédiens, il laisse à désirer chez nombre d’entre eux, car manquant de réalisme et de sincérité.
Sans parler de l’approximation dans la reconstitution des décors d’époque ; des effets spéciaux dans les scènes de bataille peu convaincants et une utilisation injustifiée, pour ne pas dire abusive, d’images d’archives…
Le scénario de cette fiction historique tant attendue s’arrête au 17 mars 1962, à savoir date de la proclamation du cessez-le-feu, alors que Krim Belkacem a été assassiné en Allemagne huit ans plus tard. Toute cette partie a été occultée.
Interrogé après la projection presse, le jeudi matin, le réalisateur Ahmed Rachedi a expliqué que « cette période de la vie de Krim Belkacem doit faire l’objet d’une œuvre à part. » Ajoutant que « la fin du film ne signifie pas la fin de l’Homme ».
Il annoncé que le film sur le colonel Lotfi, une autre figure historique et emblématique de la guerre d’Algérie, sera projeté prochainement.
Pour rappel, le film « Krim Belkacem », dont le tournage a débuté en 2013, entrait dans le cadre des festivités du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie.
Scène du film

Projection du Film sur Krim Belkacem en avant première
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