Bloqué depuis plus de 12 ans, le film "Chronique des années pub" de Othmane Ariouat va être "libéré"
Le film "Chroniques des années pub" de l’impressionnant Othmane Ariouat serait, enfin, sur le point d’être "libéré" après douze années de mise sous le boisseau par le ministère de la culture, rapporte mercredi le journal El Khabar.
Une bonne nouvelle à prendre avec circonspection puisque ce n’est pas la première fois qu’on annonce la "sortie" d’un film devenu un cas exemplaire de censure. Mais cette fois-ci est peut-être la bonne. La ministre de la culture, Nadia Labidi, l’a annoncé avant-hier, devant la commission des finances de l’assemblée populaire nationale.
Elle a, indique le journal, "précisé que le ministère a approuvé l’agrément du film avec toutes ses scènes sans coupure, ni censure, et de laisser au public le soin de juger et d’avoir le dernier mot".
Mieux vaut tard que jamais pour un film interdit de diffusion car le désopilant comédien y campait un rôle de général. Le film, explique El Khabar, avait été interdit de crainte "d’une mauvaise interprétation qui en ferait une critique de l’armée".
Pourtant, rappelle El Khabar, Ariouat, pour éviter les équivoques avait ajouté une scène à la fin du film où il apparait comme quelqu’un qui vient de se réveiller pour "signifier que les évènements se déroulaient dans un rêve mais pas dans la réalité".
Peine perdue. Le film, si la promesse de la ministre n’est pas contrariée, ne sera vu que près de deux décennies après son début de tournage. Un record. Ariouat avait indiqué que le ministère de la culture avait demandé la suppression de certains passages du film en contrepartie de son envoi en Italie pour le transformer en 35 mm.
La méfiance à l’égard des "Années pub" provient bien de la puissance du Carnaval fi déchra, film indémodable dans un pays où le régime n’a pas changé. Si Makhlouf Lbombardi a vieilli. Carnaval fi dechra n’a pas pris une ride… C’est même devenu une expression entrée dans le langage courant pour désigner la gabegie et le ridicule…
HuffPost Algérie
Le film "Chroniques des années pub" de l’impressionnant Othmane Ariouat serait, enfin, sur le point d’être "libéré" après douze années de mise sous le boisseau par le ministère de la culture, rapporte mercredi le journal El Khabar.
Une bonne nouvelle à prendre avec circonspection puisque ce n’est pas la première fois qu’on annonce la "sortie" d’un film devenu un cas exemplaire de censure. Mais cette fois-ci est peut-être la bonne. La ministre de la culture, Nadia Labidi, l’a annoncé avant-hier, devant la commission des finances de l’assemblée populaire nationale.
Elle a, indique le journal, "précisé que le ministère a approuvé l’agrément du film avec toutes ses scènes sans coupure, ni censure, et de laisser au public le soin de juger et d’avoir le dernier mot".
Mieux vaut tard que jamais pour un film interdit de diffusion car le désopilant comédien y campait un rôle de général. Le film, explique El Khabar, avait été interdit de crainte "d’une mauvaise interprétation qui en ferait une critique de l’armée".
Pourtant, rappelle El Khabar, Ariouat, pour éviter les équivoques avait ajouté une scène à la fin du film où il apparait comme quelqu’un qui vient de se réveiller pour "signifier que les évènements se déroulaient dans un rêve mais pas dans la réalité".
Peine perdue. Le film, si la promesse de la ministre n’est pas contrariée, ne sera vu que près de deux décennies après son début de tournage. Un record. Ariouat avait indiqué que le ministère de la culture avait demandé la suppression de certains passages du film en contrepartie de son envoi en Italie pour le transformer en 35 mm.
En 2008, dans un entretien au journal Liberté, Ariouat, livrait un petit synopsis du film où, expliquait-il, l’on passe d’une vie paisible post-indépendance à un basculement vers " la violence et le mal incarnés par le personnage principal que j'interprète. Un mégalomane à la tête d'une horde sauvage..."
.Le film avait-il expliqué devait s’appeler initialement l'Arche Rouge mais on a opté pour " Chronique des Années Pub. Une publicité mensongère dont on a gavé le peuple en promettant une vie meilleure qui n'arrivera que par une génération future porteuse d'espoir".En attendant "Les Années pub", Othmane Ariout est déjà – et sans doute pour toujours – si Makhlouf El Bombardi, le héros du film "Carnaval fi dechra". Un des films les plus connus et, aujourd’hui, des plus vus sur Youtube.
Avec sa description féroce des mœurs politiques dans une commune où Ariouat campe le rôle du maire de manière extraordinaire, le film est une critique mordante du régime algérien. Un politologue a déclaré un jour qu’aucun livre politique ne peut égaler en terme "d’éclairage" ce film qui constitue une satire impitoyable et mordante du régime politique algérien. La méfiance à l’égard des "Années pub" provient bien de la puissance du Carnaval fi déchra, film indémodable dans un pays où le régime n’a pas changé. Si Makhlouf Lbombardi a vieilli. Carnaval fi dechra n’a pas pris une ride… C’est même devenu une expression entrée dans le langage courant pour désigner la gabegie et le ridicule…
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