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Assam Hamimi, le cinéaste oublié !

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  • Assam Hamimi, le cinéaste oublié !

    Il a pourtant beaucoup donné au cinéma d’expression amazighe

    Cela fait presque deux années depuis que le cinéaste Assam Hamimi est décédé, en cette triste journée du 4 novembre 2012, des suites d’une longue maladie.

    Assam, originaire de Tazmalt, était un cinéaste qui a laissé une empreinte indélébile dans le cinéma national d'expression Amazighe, à travers les films qu’il avait réalisés, dont celui intitulé « Azal n Tsar » (le Prix de la vengeance), qui le propulsera au devant de la scène en le faisant connaître du large public.

    D’ailleurs, ce film a été primé lors du festival du film Amazigh qui s’est tenu à Oran en 2003. Assam a reçu le prix « Mention spéciale du jury », ce qui l’encouragea énormément à continuer sur sa lancée.

    D’autres réalisations sont à l’actif du cinéaste, comme les films «Acengu mebla udem » (l’ennemi sans visage), «Taruzi usirem » (L’espoir brisé) et encore « Lahkem aberkan » (Verdict noir). Ce dernier est un long métrage sorti en 2005, dont on dit beaucoup de bien

    . Dans ce film, l'auteur raconte l’histoire de deux femmes journalistes, l’une vit en campagne et l’autre en ville. Ces deux personnes ont connu des fortunes diverses, à travers les hauts et les bas du métier du journalisme. Le cinéaste a voulu, à travers ce long métrage, mettre en exergue quelques-unes de ces traditions ancestrales « dépassées », où la femme est comme enchaînée, n'ayant pas le droit de s’exprimer.

    Les films de Assam Hamimi s’articulaient autour d’un pivot, lequel n’est autre que la société et ses maux. Il voulait transmettre ses idées et son opinion sur notre société en la mettant, par le biais des images, en face d’elle-même, pour mieux se connaître et dépasser ses tares! En 2010, Assam sort son dernier film intitulé «Ashisef » (désolation). Là encore, fidèle à sa vision et à celle de l’objectif de sa caméra, le cinéaste raconte dans ce film la vie d’un jeune couple d’étudiants, où les sentiments et la tradition « s’entrechoquent ».

    Deux années plus tard, l’artiste meurt dans l’indifférence chez lui à Tazmalt, en laissant derrière lui des œuvres cinématographiques qui témoignent d’un cinéaste qui a donné toute sa vie au 7e art et à la culture Amazighe.

    Syphax Y.- La Dépêche de Kabylie
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