Évocation: Il y a quatorze ans, nous quittait Azzedine Meddour le réalisateur de «La montagne de Baya»
Le réalisateur Azzedine Meddour, natif de Sidi Aïch, à 50 kilomètres au sud de Béjaïa, nous a quittés à jamais le 16 mais 2000. Parti trop tôt, à l’âge de 53 ans, au moment où il pouvait encore donner beaucoup au cinéma kabyle.
Dès son jeune âge, il savait que devenir réalisateur était la meilleure façon de servir sa langue et sa culture. Il avait la rage et la détermination, comme beaucoup d’hommes de culture, de défendre, avec abnégation, l’identité berbères dont il était si fier. Après des études universitaires à Alger où il a décroché une licence en lettres françaises, Azzedine Meddour opte pour le cinéma en entreprenant des études à l’école de cinéma de Moscou, pendant sept ans. Il revient avec un diplôme de réalisateur et son amour pour ce métier a fait de lui un grand réalisateur qui avait débuté dans la profession en 1978 en rejoignant la télévision algérienne, appelée à l’époque . RTA.
Sa brillante carrière il l’a entamée avec de nombreux courts métrages et documentaires. Son travail de professionnel se distingue au sein de cette entreprise avec la série sur les luttes de libération dans le monde : Le Colonialisme sans empire sorti en 1978. Il rejoint ensuite l’entreprise nationale de production audiovisuelle où il avait, à son actif, beaucoup de réalisations. Sa dernière œuvre traitait du drame algérien de la décennie noire, des années 1990, intitulée « Douleur muette ».
Il l’a réalisée pour le documentaire collectif en 1998, L’Autre Algérie : regard intérieur. Ceux qui l’ont connu, témoignent du talent de ce grand réalisateur dont les œuvres étaient compatibles avec sa personnalité et ses valeurs profondes. « Il portait en lui un humanisme profond et était d’une humilité sans fin », disent-ils. Au sommet d’une brillante carrière, il était actionnaire de la maison de production Imago Production, et membre fondateur du Rassemblement des Artistes, Intellectuels et scientifiques. Il a été aussi vice-président de l’Association des réalisateurs producteurs algériens. Azzedine Meddour a offert en 1997 l’un des plus beaux films qui a enrichi la palette du cinéma kabyle. Il s’agit d’Adhrar N’baya ( La montagne de Baya). Un long métrage tourné sur les hauteurs du Djurdjura, en Kabylie profonde, montrant combien il aimait sa terre natale. Il avait réalisé en tout cinq autres films : Les Nouvelles croisades (1980), Combien je vous aime (1985), La Légende de Tklat (1991), Djurdjura (1992), Le Chacal doré (1993). L’artiste nous a quittés il y a déjà 14 ans, mais ses œuvres sont et seront toujours là pour nous rappeler sa grande chevauchée cinématographique. A nous de ne pas les oublier.
L. Beddar-La Dépêche de kabylie
Le réalisateur Azzedine Meddour, natif de Sidi Aïch, à 50 kilomètres au sud de Béjaïa, nous a quittés à jamais le 16 mais 2000. Parti trop tôt, à l’âge de 53 ans, au moment où il pouvait encore donner beaucoup au cinéma kabyle.
Dès son jeune âge, il savait que devenir réalisateur était la meilleure façon de servir sa langue et sa culture. Il avait la rage et la détermination, comme beaucoup d’hommes de culture, de défendre, avec abnégation, l’identité berbères dont il était si fier. Après des études universitaires à Alger où il a décroché une licence en lettres françaises, Azzedine Meddour opte pour le cinéma en entreprenant des études à l’école de cinéma de Moscou, pendant sept ans. Il revient avec un diplôme de réalisateur et son amour pour ce métier a fait de lui un grand réalisateur qui avait débuté dans la profession en 1978 en rejoignant la télévision algérienne, appelée à l’époque . RTA.
Sa brillante carrière il l’a entamée avec de nombreux courts métrages et documentaires. Son travail de professionnel se distingue au sein de cette entreprise avec la série sur les luttes de libération dans le monde : Le Colonialisme sans empire sorti en 1978. Il rejoint ensuite l’entreprise nationale de production audiovisuelle où il avait, à son actif, beaucoup de réalisations. Sa dernière œuvre traitait du drame algérien de la décennie noire, des années 1990, intitulée « Douleur muette ».
Il l’a réalisée pour le documentaire collectif en 1998, L’Autre Algérie : regard intérieur. Ceux qui l’ont connu, témoignent du talent de ce grand réalisateur dont les œuvres étaient compatibles avec sa personnalité et ses valeurs profondes. « Il portait en lui un humanisme profond et était d’une humilité sans fin », disent-ils. Au sommet d’une brillante carrière, il était actionnaire de la maison de production Imago Production, et membre fondateur du Rassemblement des Artistes, Intellectuels et scientifiques. Il a été aussi vice-président de l’Association des réalisateurs producteurs algériens. Azzedine Meddour a offert en 1997 l’un des plus beaux films qui a enrichi la palette du cinéma kabyle. Il s’agit d’Adhrar N’baya ( La montagne de Baya). Un long métrage tourné sur les hauteurs du Djurdjura, en Kabylie profonde, montrant combien il aimait sa terre natale. Il avait réalisé en tout cinq autres films : Les Nouvelles croisades (1980), Combien je vous aime (1985), La Légende de Tklat (1991), Djurdjura (1992), Le Chacal doré (1993). L’artiste nous a quittés il y a déjà 14 ans, mais ses œuvres sont et seront toujours là pour nous rappeler sa grande chevauchée cinématographique. A nous de ne pas les oublier.
L. Beddar-La Dépêche de kabylie