La chaîne de télévision américaine ABC a finalement diffusé dimanche soir la première partie d'un téléfilm présentant l'administration Clinton commé négligente face au terrorisme. Mais devant la polémique, ABC a dû supprimer ou modifier plusieurs scènes de cette minisérie critiquée par les proches de l'ancien président des États-Unis et des historiens.
La deuxième partie du Chemin vers le 11 septembre (The Path to 9/11) devait être diffusée lundi soir, à l'occasion du cinquième anniversaire des attentats. Le téléfilm laisse entendre que les responsables de l'administration Clinton n'ont pas pris toutes les mesures nécessaires pour capturer ou éliminer le chef d'Al-Qaeda Oussama, et que Bill Clinton était avant tout préoccupé par le scandale de sa relation avec la stagiaire Monica Lewinsky.
Les proches de l'ancien chef de la Maison-Blanche, de 1993 à 2001, sont montés au créneau pour dénoncer des scènes inventées et demander à ABC de ne pas diffuser le téléfilm. Jay Carson, porte-parole de Bill Clinton, a déploré dans un communiqué dimanche soir qu'ABC et sa maison-mère, Walt Disney Corp., aient privilégié la fiction sur les faits, le divertissement sur l'éducation.
Des historiens, dont Arthur Schlesinger, ont de leur côté jugé dangereux de ne pas respecter les faits dans leur vérité historique. ABC a de son côté refusé de déprogrammer son téléfilm, soulignant qu'il ne s'agissait pas d'un documentaire.
Le téléfilm, explique la chaîne, contient des scènes de fiction, des dialogues et personnages reconstitués, avec des acteurs, le tout à des fins narratives. Le Chemin vers le 11 septembre, poursuit ABC, s'inspire de diverses sources dont la Commission d'enquête sur le 11 septembre, d'autres informations publiées et des entrevues.
Le téléfilm diffusé dimanche soir a été amputé de 20 minutes, plusieurs scènes ayant été coupées, tandis que d'autres ont été modifiées.
Dans la version originale, distribuée aux critiques de télévision, le chef de la lutte antiterroriste à la Maison-Blanche Richard Clarke s'entretient avec l'agent du FBI John O'Neill et lui dit: «Les Républicains vont tout faire pour obtenir la destitution. Dans ce climat, je ne vois pas le président prendre le risque de donner l'ordre d'exécuter Oussama ben Laden.»
Dans le film finalement programmé dimanche soir, Clarke dit à O'Neill: «le président m'a assuré que cela (...) n'affectera pas sa prise de décision».
Une autre scène montrait O'Neill demandant à Clarke au téléphone: «Qu'est ce que Clinton fait à propos de Ben Laden?» «Je n'en sais rien», répond Clarke. «L'affaire Lewinsky, c'est pour lui une corde au cou.» Cette scène a finalement disparu, tout comme celle où l'on voyait le conseiller à la Sécurité nationale Samuel Berger raccrocher au nez du directeur de la CIA George Tenet, qui réclamait la permission d'attaquer ben Laden.
Thomas Kean, chef de la Commission d'enquête sur le 11 septembre, a en tout cas apporté son soutien au téléfilm dont le propos, a-t-il estimé, n'est pas d'accuser Bill Clinton en particulier. John Lehman, autre membre républicain de la commission, a noté que le téléfilm n'épargnait pas les administrations du président George W. Bush et de son père, George H.W. Bush.
«Si vous n'aimez pas les tirs contre l'administration Clinton, alors bienvenue au club. Les Républicains ont appris à vivre avec Michael Moore, Oliver Stone et la plus grande partie de Hollywood», a-t-il ajouté.
- Cyberpresse
La deuxième partie du Chemin vers le 11 septembre (The Path to 9/11) devait être diffusée lundi soir, à l'occasion du cinquième anniversaire des attentats. Le téléfilm laisse entendre que les responsables de l'administration Clinton n'ont pas pris toutes les mesures nécessaires pour capturer ou éliminer le chef d'Al-Qaeda Oussama, et que Bill Clinton était avant tout préoccupé par le scandale de sa relation avec la stagiaire Monica Lewinsky.
Les proches de l'ancien chef de la Maison-Blanche, de 1993 à 2001, sont montés au créneau pour dénoncer des scènes inventées et demander à ABC de ne pas diffuser le téléfilm. Jay Carson, porte-parole de Bill Clinton, a déploré dans un communiqué dimanche soir qu'ABC et sa maison-mère, Walt Disney Corp., aient privilégié la fiction sur les faits, le divertissement sur l'éducation.
Des historiens, dont Arthur Schlesinger, ont de leur côté jugé dangereux de ne pas respecter les faits dans leur vérité historique. ABC a de son côté refusé de déprogrammer son téléfilm, soulignant qu'il ne s'agissait pas d'un documentaire.
Le téléfilm, explique la chaîne, contient des scènes de fiction, des dialogues et personnages reconstitués, avec des acteurs, le tout à des fins narratives. Le Chemin vers le 11 septembre, poursuit ABC, s'inspire de diverses sources dont la Commission d'enquête sur le 11 septembre, d'autres informations publiées et des entrevues.
Le téléfilm diffusé dimanche soir a été amputé de 20 minutes, plusieurs scènes ayant été coupées, tandis que d'autres ont été modifiées.
Dans la version originale, distribuée aux critiques de télévision, le chef de la lutte antiterroriste à la Maison-Blanche Richard Clarke s'entretient avec l'agent du FBI John O'Neill et lui dit: «Les Républicains vont tout faire pour obtenir la destitution. Dans ce climat, je ne vois pas le président prendre le risque de donner l'ordre d'exécuter Oussama ben Laden.»
Dans le film finalement programmé dimanche soir, Clarke dit à O'Neill: «le président m'a assuré que cela (...) n'affectera pas sa prise de décision».
Une autre scène montrait O'Neill demandant à Clarke au téléphone: «Qu'est ce que Clinton fait à propos de Ben Laden?» «Je n'en sais rien», répond Clarke. «L'affaire Lewinsky, c'est pour lui une corde au cou.» Cette scène a finalement disparu, tout comme celle où l'on voyait le conseiller à la Sécurité nationale Samuel Berger raccrocher au nez du directeur de la CIA George Tenet, qui réclamait la permission d'attaquer ben Laden.
Thomas Kean, chef de la Commission d'enquête sur le 11 septembre, a en tout cas apporté son soutien au téléfilm dont le propos, a-t-il estimé, n'est pas d'accuser Bill Clinton en particulier. John Lehman, autre membre républicain de la commission, a noté que le téléfilm n'épargnait pas les administrations du président George W. Bush et de son père, George H.W. Bush.
«Si vous n'aimez pas les tirs contre l'administration Clinton, alors bienvenue au club. Les Républicains ont appris à vivre avec Michael Moore, Oliver Stone et la plus grande partie de Hollywood», a-t-il ajouté.
- Cyberpresse
Commentaire