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    Série documentaire. Sur France 5, ce dimanche à 17 heures. épisode 2




    EN 2009, LORANT DEUTSCH sortait “Métronome, l’Histoire de France au rythme du métro parisien”. Fort d’un million et demi d’exemplaires vendus, il en propose aujourd’hui une adaptation télévisuelle. Réalisée par Fabrice Hourlier, qui s’était déjà illustré dans le documentaire historique avec des reconstitutions en 3D (“Trafalgar” ou “le Destin de Rome”), cette série de quatre documentaires de 52 minutes, diffusés sur France 5, comporte aussi des scènes de fiction. A partir des 21 stations du métro parisien, le comédien nous balade du Lutèce romain au Paris du XXe siècle.
    Les quatre épisodes, qui recouvrent cinq siècles chacun, sont aussi des “temps géographiques” puisque la capitale s’est construite selon les quatre points cardinaux : du sud au nord, puis d’est en ouest.
    Loin d’être un récit linéaire, la série fait surgir, au coeur du Paris contemporain, les ruines d’une histoire auxquelles nous ne prêtons, bien souvent, guère attention.

  • #2
    TéléObs. – Comment vous est venue cette passion pour l’histoire de Paris ?
    Lorànt Deutsch – Quand je suis arrivé dans la capitale, à 15 ans, j’étais assez seul. Les plaques d’informations historiques et les noms de rues sont rapidement devenus mes premiers amis. Peu à peu, me balader seul et recouper les informations est devenu un vice. J’avais une carte, dont je noircissais, méthodiquement, les lieux explorés. Mon livre correspond à vingt ans d’informations collectées.
    Souhaitiez-vous adapter ce livre à la télévision ? – Avant d’écrire le livre, j’avais proposé un programme court à France Télévisions. En quelques minutes, je souhaitais expliquer certains éléments historiques autour d’une station de métro. Et puis je me suis piqué d’une certaine ambition. Et j’ai voulu écrire un roman national, qui dépasserait, au contraire, l’anecdotique. J’ai donc fait le choix d’adopter un point de vue. Et j’ai écrit ce livre, dont le succès est un cadeau que je déballe chaque jour. Ensuite, c’est Tim Newman, le producteur, qui est venu me chercher. Et Pierre Block de Friberg, directeur de l’antenne de France 5, qui a une certaine idée du rôle culturel du service public, n’a pas hésité une seconde.
    Vous définissez-vous comme un passeur ? – L’histoire de France, c’est notre album de famille. Ce jardin a été construit par nos aïeux et nous nous y promenons quotidiennement. C’est dommage de ne pas voir les traces qu’ils nous ont laissées. Pour moi, l’histoire appartient vraiment au quotidien. Je déteste, par exemple, les musées, qui sortent les vestiges du passé pour les mettre sous cloche. Je veux convaincre les gens de s’intéresser à notre histoire commune, celle qui est sous nos yeux. Le monde qui nous attend demain est aussi à lire dans les pages du passé.
    Loin du métro-boulot-dodo, la série nous invite à ouvrir les yeux… – Oui. Si vous passez devant le 6, rue de Bailleul, dans le 1er arrondissement, vous pouvez vous arrêter : il y a un vieux puits où se sont réfugiés des protestants pendant la nuit de la Saint-Barthélemy. J’aime à penser qu’il est sacré et que, pour peu qu’on s’y attarde, on entende encore leurs prières. Boulevard Henri IV (4e), dans le restaurant le Tête à Tête, vous pouvez admirer des pierres de fondation des tours de la Bastille, restées en l’état. Dans tout Paris, il existe des vestiges qui racontent notre histoire. Il suffit d’ouvrir les yeux. Tenez, vous habitez où ?
    Les Buttes-Chaumont. – Eh bien, vous pouvez suivre les canaux d’irrigation des moines du Pré-Saint-Gervais, à travers les nombreux biefs [des canaux à faible pente et de dimensions modestes, NDLR] des XVIIe et XVIIIe siècles, qui jalonnent le quartier. C’est d’ailleurs pour cette raison que de nombreuses rues portent des noms en lien avec l’eau : rue de la Mare, rue des Cascades, rue des Rigoles…
    Paris garde-t-elle encore des secrets pour vous ? – J’ai mis certains lieux de côté pour qu’ils conservent leur mystère. Ainsi, quand j’en aurai envie, je pourrai à nouveau découvrir d’autres choses…
    Propos recueillis par Hélène Riffaudeau

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