La naissance d’un kamikaze: Film du réalisateur palestinien,Tewfik Abu Wael. Il a été projeté au cercle Frantz Fanon pour la célébration de la culture palestinienne a Alger (cloturer)…. l’histoire du Filme porte sur deux jeunes …la jeunesse palestinienne, qui n’a qu’un rêve : mourir pour leur pays.
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La première manifestation organisée à Alger célébrant la culture palestinienne s’est clôturée vendredi dernier au cercle Frantz Fanon avec la projection du film du réalisateur palestinien vivant en Israël, Tewfik Abu Wael, Djanat Elane sélectionné aux Oscars de 2006.
Le film raconte l’histoire de Djamel et Saïd, deux jeunes Palestiniens, qui n’ont qu’un rêve : mourir pour leur pays. En attendant que ce rêve se réalise, ils tentent de subsister dans leur petit village, Naplouse, en travaillant dans un garage, touchant des salaires de misère. Puis, un jour vient le moment tant attendu. Contacté par des éléments d’un groupe de résistance palestinien, ils sont chargés d’une mission qui les mènerait au cœur de Tel-Aviv. Ils offriront leur corps pour anéantir le maximum d’Israéliens.
Cependant, alors que Djamel est très décidé à se sacrifier pour la cause palestinienne, son ami Saïd hésite, lui, à franchir le pas pour se faire kamikaze. La fille dont il est amoureux, une Marocaine d’origine palestinienne, réussit à instiller en lui le doute quant à l’efficacité de ce genre de «résistance». Mais si elle ébranle sa conviction, elle ne l’annihile pas pour autant. Djamel finit par se convaincre de la nécessité de l’action.
C’est ainsi que les deux amis quittent leurs famille et leur vie pour accomplir leur mission. Comme récompense, leur disent les résistants, ils iront directement au paradis, accompagnés par deux anges. Les deux amis seront nourris, lavés, bien habillés et, comme de coutume, adresseront des messages d’adieu à leur famille et au peuple devant une caméra. Les films seront diffusés et feront, comme tant d’autres messages, l’objet d’un commerce «florissant».
Le corps ceint d’explosifs, Djamel et Saïd tenteront de franchir un barrage pour accéder à la ville israélienne. Mais, en chemin, le destin en décide autrement.
Dans ce film qui manque quelque peu de cohérence et de profondeur, le réalisateur, qui a fait ses études de cinéma dans une université à Tel-Aviv, tente de définir les raisons qui poussent les jeunes Palestiniens à se sacrifier dans des attentats suicide. La pauvreté, l’humiliation et les souffrances affligées par le colonialisme israélien, sont les ingrédients qui constitueront le terreau dans lequel fleuriront tous les résistants et combattants. Ce sera autant de raisons que le jeune réalisateur donnera pour expliquer ce geste suicidaire qui est également le dernier recours, l’ultime action, pour reconquérir une dignité bafouée et une terre spoliée. Dans ce film, cette dignité est illustrée par l’attitude de Saïd. En se sacrifiant, il sauve l’honneur de sa famille et lave la mémoire de son père qui était contraint de collaborer avec l’ennemi pour faire vivre sa famille.
Dans Djanat Elane, tout concourt à dire et à expliquer que les motivations des kamikazes sont dictées, imposées par l’injustice avérée que vit le peuple palestinien et une volonté de changer les choses. Cependant, le réalisateur exprimera, en filigrane, des doutes quant à «l’efficacité» des attentats suicide.
-La tribune
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La première manifestation organisée à Alger célébrant la culture palestinienne s’est clôturée vendredi dernier au cercle Frantz Fanon avec la projection du film du réalisateur palestinien vivant en Israël, Tewfik Abu Wael, Djanat Elane sélectionné aux Oscars de 2006.
Le film raconte l’histoire de Djamel et Saïd, deux jeunes Palestiniens, qui n’ont qu’un rêve : mourir pour leur pays. En attendant que ce rêve se réalise, ils tentent de subsister dans leur petit village, Naplouse, en travaillant dans un garage, touchant des salaires de misère. Puis, un jour vient le moment tant attendu. Contacté par des éléments d’un groupe de résistance palestinien, ils sont chargés d’une mission qui les mènerait au cœur de Tel-Aviv. Ils offriront leur corps pour anéantir le maximum d’Israéliens.
Cependant, alors que Djamel est très décidé à se sacrifier pour la cause palestinienne, son ami Saïd hésite, lui, à franchir le pas pour se faire kamikaze. La fille dont il est amoureux, une Marocaine d’origine palestinienne, réussit à instiller en lui le doute quant à l’efficacité de ce genre de «résistance». Mais si elle ébranle sa conviction, elle ne l’annihile pas pour autant. Djamel finit par se convaincre de la nécessité de l’action.
C’est ainsi que les deux amis quittent leurs famille et leur vie pour accomplir leur mission. Comme récompense, leur disent les résistants, ils iront directement au paradis, accompagnés par deux anges. Les deux amis seront nourris, lavés, bien habillés et, comme de coutume, adresseront des messages d’adieu à leur famille et au peuple devant une caméra. Les films seront diffusés et feront, comme tant d’autres messages, l’objet d’un commerce «florissant».
Le corps ceint d’explosifs, Djamel et Saïd tenteront de franchir un barrage pour accéder à la ville israélienne. Mais, en chemin, le destin en décide autrement.
Dans ce film qui manque quelque peu de cohérence et de profondeur, le réalisateur, qui a fait ses études de cinéma dans une université à Tel-Aviv, tente de définir les raisons qui poussent les jeunes Palestiniens à se sacrifier dans des attentats suicide. La pauvreté, l’humiliation et les souffrances affligées par le colonialisme israélien, sont les ingrédients qui constitueront le terreau dans lequel fleuriront tous les résistants et combattants. Ce sera autant de raisons que le jeune réalisateur donnera pour expliquer ce geste suicidaire qui est également le dernier recours, l’ultime action, pour reconquérir une dignité bafouée et une terre spoliée. Dans ce film, cette dignité est illustrée par l’attitude de Saïd. En se sacrifiant, il sauve l’honneur de sa famille et lave la mémoire de son père qui était contraint de collaborer avec l’ennemi pour faire vivre sa famille.
Dans Djanat Elane, tout concourt à dire et à expliquer que les motivations des kamikazes sont dictées, imposées par l’injustice avérée que vit le peuple palestinien et une volonté de changer les choses. Cependant, le réalisateur exprimera, en filigrane, des doutes quant à «l’efficacité» des attentats suicide.
-La tribune