ls reviennent! Yacine Mesbah, Hichem Mesbah, Athmane Bendaoud et Khelil Redouane seront de nouveau parmi nous du 7 au 11 avril à la salle Ibn Zeydoun et du 12 au 14 avril à Béjaïa et à Annaba.
Un énième souffle avec leur spectacle hilarant, Les folies berbères. Avec toujours encore plus de fantaisie, de joie de vivre, de bougeotte, de parodie de music-hall. Et surtout plus de plaisir à renouer avec la scène algérienne et retrouver leurs fans, sinon leur public et d’autres à conquérir. Ils vous attendent de pied ferme, avec, en bonus, un large sourire et la promesse de vous distraire durant 1h20mn de spectacle. Les folies berbères, ils ne s’en lassent pas et leurs amis fans aussi, jusqu’au prochain spectacle dont ils préparent les fondements. Soyez sûrs, ce sera dans la même veine humoristique et l’esprit «space» de nos quatre déjantés. Mais chut, faut pas le dire! Alors, quoi de neuf depuis?
L’Expression: Alors le spectacle Les folies berbères est de retour à Ibn Zeydoun. Peut-on savoir pour quelle raison avez-vous rajouté de nouveaux ingrédients, avec le temps, dans ce spectacle?
Yacine Mesbah: Je dois d’abord vous signaler qu’un spectacle peut rester à l’affiche pendant des années, 10, 15 ou 20 ans et plus, ce n’est pas comme un film, on le voit, on achète le DVD et on passe à autre chose. Les folies berbères est un spectacle qui dure dans le temps. Naturellement, on a introduit plein de choses nouvelles, il y a plus de maturité, on comprend plus ce qu’on fait, on s’amuse bien mais, avec le temps, on se dit : tient, il se peut qu’il y ait un message. Nous-mêmes en tant qu’êtres humains, en tant qu’acteurs, nous avons changé. Le spectacle suit l’air du temps. La maturité qu’on a gagnée sur le plan artistique, avec le temps, s’imprègne dans le spectacle. Je pars du principe qu’un spectacle ne change pas. Celui-là n’a été vu que par 1% des gens qui se déplacent dans les salles. Mais il y a des milliers d’autres qui ne l’ont pas vu. Si on revient, c’est parce qu’on est sollicité, il y a une demande. Il faut penser aux autres. Mais j’ai envie de le faire circuler dans toute l’Algérie. Encore une fois je le dis, Alger n’est pas l’Algérie. Il faut qu’on comprenne cela. On s’adresse aussi aux gens qui n’ont pas encore vu le spectacle. Nous avons des fans qui l’ont vu en 1992. On essaye de réunir toutes les générations. Vous verrez qu’il y a tout de même des changements mais énormément de maîtrise et plus de psychologie aussi. Il y a le côté maturité qui prend le dessus sur le physique.
Comment se traduit cette maturité sur le plan scénique?
C’est comme quand on mange un plat qu’on aime. Maintenant, tu aimes le déguster tellement tu l’adores. Tous les numéros qu’on fait aujourd’hui sont désormais «dégustés». On prend réellement du plaisir à aller jusqu’au bout avec chaque numéro. Avant, on le suggérait, aujourd’hui on le vit. On prend le temps pour donner le meilleur de nous-mêmes. D’ailleurs, le spectacle fait 1h20mn au lieu d’une 1h10mn.
Hichem Mesbah: Sincèrement, ce spectacle-là est un mariage d’amour. Quand on se marie avec une nana qu’on adore, c’est à la vie, à la mort, comme on dit, avec tous les hauts et les bas qu’il peut charrier. Aussi, on s’est mariés avec ce spectacle. Chaque année, pour sauvegarder cette relation, on essaye de lui apporter, lui coller quelques ingrédients. Je suis totalement d’accord avec lui quand il dit qu’un spectacle peut durer 20, voire 40 ans. Ce qu’on a oublié de signaler c’est qu’à ce spectacle, on a fait beaucoup de choses en France, que ce soit sur le plan du théâtre ou du cinéma. De temps en temps, pour se ressourcer, pour se régénérer et marquer notre présence, on fait appel à notre mémoire affective que sont Les folies berbères.
Peut-on savoir ce que sont devenus les comédiens des Folies berbères depuis 2003, puisque, avant tout vous êtes des comédiens qui n’arrêtez pas de jouer en France?
Pour ma part, après 2003, j’ai été engagé par le théâtre Célestin à Lyon qui avait monté une pièce intitulée La Cuisine d’Arnold Vesquer où j’ai eu le rôle important de Hassen, chef cuisinier ; après ça j’ai joué dans le film El Manara de Belkacem Hadjadj, après il y a eu retour à Lyon. Au Théâtre du grabuge, j’avais joué dans une pièce, ensuite il y a eu la caméra cachée du mois de Ramadhan dernier, puis il y a eu Gourbi Palace de Bachir Derraïs. On ne s’est pas arrêté. Donc, dès qu’il y a un moment de libre, on revient recharger nos batteries. Quand je parle de maturité, moi j’entends par là prendre du plaisir eu égard à toutes les frustrations qu’on a eues quand on était jeunes, quand on se donnait à fond pour paraître. Maintenant, on fait ce spectacle avec grand plaisir. C’est un laboratoire où, à chaque fois, on s’essaye, on donne, on dose. Je parlerai de frustration aussi par rapport aux gens de l’intérieur du pays qui sont privés de voir ce spectacle. Pourquoi les publics de Béjaïa, Batna ou de Constantine n’ont pas le droit de voir ce spectacle, cette image de l’Algérie? On y tient. C’est pourquoi on a fait d’Alger un passage pour dire qu’on existe, on est toujours là et surtout tabler sur l’intérieur du pays.
Quelle est donc l’actualité de Yacine Mesbah depuis Chouchou?
Depuis 2003, j’ai tourné dans des films. J’ai joué dans Bab El Web de Merzak Allouache, j’ai joué aussi dans Beur, Blanc, Rouge, qui sortira au mois de mai, de Mohamed Zemmouri, aussi dans quelques petits films français, notamment dans des courts-métrages assez intéressants. En fait, on s’est dit qu’en 2006 ça va être la dernière des dernières pour Les folies berbères, pour passer à une nouvelle phase d’écriture d’un nouveau spectacle qu’on est en train d’imaginer, loufoque dans le même esprit que le précédent. Mais si on fait appel à nous de nouveau, on reviendra, l’acteur c’est comme le sportif, il doit s’entraîner pour maintenir sa forme et la qualité de son jeu. Moi, je suis heureux quand je suis sur scène parce que c’est du bonheur autant pour nous que pour les spectateurs. Un vrai partage. Ça nous met dans un truc extraordinaire. C’est magique. Il y a des projets mais on ne peut en parler. Le prochain spectacle sera très «space» qui gardera sa touche de folie, toujours avec la parodie, la caricature. Je voudrais parler de Athmane Bendaoud qui joue avec nous dans le spectacle. Il a joué entre-temps dans Nass Mlah City qui a eu un grand succès. Lui aussi, évolue en France en parallèle. Il enseigne dans l’Ecole du cirque à Paris. Il forme les jeunes au jonglage notamment. Il a joué aussi avec Nadia Kaci dans Les Suspects. Un grand rôle, superbe.
Hichem Mesbah: Je suis intermittent du spectacle, c’est-à-dire que je vis de ce métier-là. Je ne peux pas faire autre chose. On n’est pas salarié dans une société, tu fais une mise en disponibilité pour aller jouer dans une pièce. C’est un peu masochiste mais c’est le risque de ce métier. Tu collectionnes les castings et si tu es compétent, tu es pris.
Yacine Mesbah: Il ne faut pas oublier dans le groupe, Khalil Redouane, le musicien qui est aussi la base du spectacle. Ce qui est formidable avec lui, c’est qu’il a su apporter son grain de folie en plus d’être un bon musicien. Les musiciens, il y en a, mais lui, il a compris ce qu’on voulait faire.
Peut-on connaître les dates de votre tournée?
On se produira à la salle Ibn Zydoun de l’Oref du 7 au 11 avril à partir de 19h, exception faite du lundi où on joue à partir de 15h. Du 12 au 14 avril, on part à Béjaïa et à Annaba. Les spectacles là, seront donnés en hommage à un très grand ami à nous qui nous a quittés récemment.
Il s’agit du comédien Kheireddine Amroune qui est issu de l’Inadc. Il était de notre promotion. Il était comédien au TRB. On va lui rendre hommage aussi bien à Béjaïa qu’à Annaba, sa ville natale. C’est la moindre des choses qu’on puisse faire, nous comédiens, pour honorer sa mémoire. Les recettes de ces spectacles-là seront reversées à la famille du défunt. Ce sera assurément un grand moment d’émotion et de retrouvailles entre anciens de l’Inadc, les amis de Kheireddine, ceux qui l’ont aimé et connu.
Par l'Expression
Un énième souffle avec leur spectacle hilarant, Les folies berbères. Avec toujours encore plus de fantaisie, de joie de vivre, de bougeotte, de parodie de music-hall. Et surtout plus de plaisir à renouer avec la scène algérienne et retrouver leurs fans, sinon leur public et d’autres à conquérir. Ils vous attendent de pied ferme, avec, en bonus, un large sourire et la promesse de vous distraire durant 1h20mn de spectacle. Les folies berbères, ils ne s’en lassent pas et leurs amis fans aussi, jusqu’au prochain spectacle dont ils préparent les fondements. Soyez sûrs, ce sera dans la même veine humoristique et l’esprit «space» de nos quatre déjantés. Mais chut, faut pas le dire! Alors, quoi de neuf depuis?
L’Expression: Alors le spectacle Les folies berbères est de retour à Ibn Zeydoun. Peut-on savoir pour quelle raison avez-vous rajouté de nouveaux ingrédients, avec le temps, dans ce spectacle?
Yacine Mesbah: Je dois d’abord vous signaler qu’un spectacle peut rester à l’affiche pendant des années, 10, 15 ou 20 ans et plus, ce n’est pas comme un film, on le voit, on achète le DVD et on passe à autre chose. Les folies berbères est un spectacle qui dure dans le temps. Naturellement, on a introduit plein de choses nouvelles, il y a plus de maturité, on comprend plus ce qu’on fait, on s’amuse bien mais, avec le temps, on se dit : tient, il se peut qu’il y ait un message. Nous-mêmes en tant qu’êtres humains, en tant qu’acteurs, nous avons changé. Le spectacle suit l’air du temps. La maturité qu’on a gagnée sur le plan artistique, avec le temps, s’imprègne dans le spectacle. Je pars du principe qu’un spectacle ne change pas. Celui-là n’a été vu que par 1% des gens qui se déplacent dans les salles. Mais il y a des milliers d’autres qui ne l’ont pas vu. Si on revient, c’est parce qu’on est sollicité, il y a une demande. Il faut penser aux autres. Mais j’ai envie de le faire circuler dans toute l’Algérie. Encore une fois je le dis, Alger n’est pas l’Algérie. Il faut qu’on comprenne cela. On s’adresse aussi aux gens qui n’ont pas encore vu le spectacle. Nous avons des fans qui l’ont vu en 1992. On essaye de réunir toutes les générations. Vous verrez qu’il y a tout de même des changements mais énormément de maîtrise et plus de psychologie aussi. Il y a le côté maturité qui prend le dessus sur le physique.
Comment se traduit cette maturité sur le plan scénique?
C’est comme quand on mange un plat qu’on aime. Maintenant, tu aimes le déguster tellement tu l’adores. Tous les numéros qu’on fait aujourd’hui sont désormais «dégustés». On prend réellement du plaisir à aller jusqu’au bout avec chaque numéro. Avant, on le suggérait, aujourd’hui on le vit. On prend le temps pour donner le meilleur de nous-mêmes. D’ailleurs, le spectacle fait 1h20mn au lieu d’une 1h10mn.
Hichem Mesbah: Sincèrement, ce spectacle-là est un mariage d’amour. Quand on se marie avec une nana qu’on adore, c’est à la vie, à la mort, comme on dit, avec tous les hauts et les bas qu’il peut charrier. Aussi, on s’est mariés avec ce spectacle. Chaque année, pour sauvegarder cette relation, on essaye de lui apporter, lui coller quelques ingrédients. Je suis totalement d’accord avec lui quand il dit qu’un spectacle peut durer 20, voire 40 ans. Ce qu’on a oublié de signaler c’est qu’à ce spectacle, on a fait beaucoup de choses en France, que ce soit sur le plan du théâtre ou du cinéma. De temps en temps, pour se ressourcer, pour se régénérer et marquer notre présence, on fait appel à notre mémoire affective que sont Les folies berbères.
Peut-on savoir ce que sont devenus les comédiens des Folies berbères depuis 2003, puisque, avant tout vous êtes des comédiens qui n’arrêtez pas de jouer en France?
Pour ma part, après 2003, j’ai été engagé par le théâtre Célestin à Lyon qui avait monté une pièce intitulée La Cuisine d’Arnold Vesquer où j’ai eu le rôle important de Hassen, chef cuisinier ; après ça j’ai joué dans le film El Manara de Belkacem Hadjadj, après il y a eu retour à Lyon. Au Théâtre du grabuge, j’avais joué dans une pièce, ensuite il y a eu la caméra cachée du mois de Ramadhan dernier, puis il y a eu Gourbi Palace de Bachir Derraïs. On ne s’est pas arrêté. Donc, dès qu’il y a un moment de libre, on revient recharger nos batteries. Quand je parle de maturité, moi j’entends par là prendre du plaisir eu égard à toutes les frustrations qu’on a eues quand on était jeunes, quand on se donnait à fond pour paraître. Maintenant, on fait ce spectacle avec grand plaisir. C’est un laboratoire où, à chaque fois, on s’essaye, on donne, on dose. Je parlerai de frustration aussi par rapport aux gens de l’intérieur du pays qui sont privés de voir ce spectacle. Pourquoi les publics de Béjaïa, Batna ou de Constantine n’ont pas le droit de voir ce spectacle, cette image de l’Algérie? On y tient. C’est pourquoi on a fait d’Alger un passage pour dire qu’on existe, on est toujours là et surtout tabler sur l’intérieur du pays.
Quelle est donc l’actualité de Yacine Mesbah depuis Chouchou?
Depuis 2003, j’ai tourné dans des films. J’ai joué dans Bab El Web de Merzak Allouache, j’ai joué aussi dans Beur, Blanc, Rouge, qui sortira au mois de mai, de Mohamed Zemmouri, aussi dans quelques petits films français, notamment dans des courts-métrages assez intéressants. En fait, on s’est dit qu’en 2006 ça va être la dernière des dernières pour Les folies berbères, pour passer à une nouvelle phase d’écriture d’un nouveau spectacle qu’on est en train d’imaginer, loufoque dans le même esprit que le précédent. Mais si on fait appel à nous de nouveau, on reviendra, l’acteur c’est comme le sportif, il doit s’entraîner pour maintenir sa forme et la qualité de son jeu. Moi, je suis heureux quand je suis sur scène parce que c’est du bonheur autant pour nous que pour les spectateurs. Un vrai partage. Ça nous met dans un truc extraordinaire. C’est magique. Il y a des projets mais on ne peut en parler. Le prochain spectacle sera très «space» qui gardera sa touche de folie, toujours avec la parodie, la caricature. Je voudrais parler de Athmane Bendaoud qui joue avec nous dans le spectacle. Il a joué entre-temps dans Nass Mlah City qui a eu un grand succès. Lui aussi, évolue en France en parallèle. Il enseigne dans l’Ecole du cirque à Paris. Il forme les jeunes au jonglage notamment. Il a joué aussi avec Nadia Kaci dans Les Suspects. Un grand rôle, superbe.
Hichem Mesbah: Je suis intermittent du spectacle, c’est-à-dire que je vis de ce métier-là. Je ne peux pas faire autre chose. On n’est pas salarié dans une société, tu fais une mise en disponibilité pour aller jouer dans une pièce. C’est un peu masochiste mais c’est le risque de ce métier. Tu collectionnes les castings et si tu es compétent, tu es pris.
Yacine Mesbah: Il ne faut pas oublier dans le groupe, Khalil Redouane, le musicien qui est aussi la base du spectacle. Ce qui est formidable avec lui, c’est qu’il a su apporter son grain de folie en plus d’être un bon musicien. Les musiciens, il y en a, mais lui, il a compris ce qu’on voulait faire.
Peut-on connaître les dates de votre tournée?
On se produira à la salle Ibn Zydoun de l’Oref du 7 au 11 avril à partir de 19h, exception faite du lundi où on joue à partir de 15h. Du 12 au 14 avril, on part à Béjaïa et à Annaba. Les spectacles là, seront donnés en hommage à un très grand ami à nous qui nous a quittés récemment.
Il s’agit du comédien Kheireddine Amroune qui est issu de l’Inadc. Il était de notre promotion. Il était comédien au TRB. On va lui rendre hommage aussi bien à Béjaïa qu’à Annaba, sa ville natale. C’est la moindre des choses qu’on puisse faire, nous comédiens, pour honorer sa mémoire. Les recettes de ces spectacles-là seront reversées à la famille du défunt. Ce sera assurément un grand moment d’émotion et de retrouvailles entre anciens de l’Inadc, les amis de Kheireddine, ceux qui l’ont aimé et connu.
Par l'Expression