Notre humoriste national Krikèche de son vrai nom Ahmed Kadri est un véritable monument de l'animation humoristique. Cet homme imposant et au franc-parler nous parle de son parcours professionnel. Sur scène, ce prodige fait des étincelles.
Ses plus grandes qualités sont la persévérance et la détermination. Il faut reconnaître que Krikèche n'est pas estimé à sa juste valeur. Les organisateurs de spectacles ne l'appellent que rarement et parfois pas du tout.
Krikèche n'en démord pas. Il publie des livres d'histoires drôles. Ces histoires c'est lui-même qui les invente avec son génie créatif. Dans ses histoires amusantes, il s'inspire de la société algérienne.
Sans dénigrer ni toucher à la sensibilité ni à la dignité des citoyens, il trouve toujours une situation qui fait rire, qui donne de l'optimisme et qui apporte l'espoir. Ses œuvres l'ont fait briller au firmament de la gloire.
Krikèche vient d'être honoré par l'association culturelle et artistique 3e millénaire. Cet évènement n'est que justice et reconnaissance à un artiste au talent fou. Krikèche a bien voulu se révéler à nous et nous confier ses sentiments et aussi l'amertume qu'il ressent.
On connaît Krikèche l'humoriste et vous êtes aussi connu pour vos publications qui sont des recueils d'histoires drôles. Parlez-nous de cette activité ?
J'ai édité 7 livres de 100 blagues dont 2 en arabe depuis 2001 avec la collaboration de Hakim Akhal. J'ai exposé ces ouvrages durant diverses manifestations tels les salons du livre, les ventes-dédicaces chez des libraires…
Cependant, j'ai constaté que les gens lésinent pour l'acquisition d'un ouvrage. Par conséquent, j'ai 15.000 ouvrages stockés chez moi. Je souhaite écouler régulièrement mes œuvres afin de pérenniser ce patrimoine pour les générations futures.
Décrivez-nous la manière dont vous travaillez ?
Lorsque je travaille je cherche à interroger mon environnement, au sens large du terme, par juxtaposition de plusieurs univers ou par l'utilisation du contre-emploi. En me jouant des présupposés de notre société, je me les approprie souvent de manière humoristique, et je me permets ainsi de mieux les appréhender. En clair, j'aime donner à voir quelque chose simple et accessible.
C'est quoi le plus important pour vous, jouer, échanger les savoirs et les expériences ou transmettre des messages ?
Ces missions vont de pair car à mon sens, l'artiste doit saisir l'opportunité de la visibilité qui lui estconférée pour s'impliquer dans la promotion des valeurs de la société où il vit ou celle des valeurs humaines universelles.
Peut-on vivre de son talent en Algérie ?
Dans ce métier, il y a des hauts et des bas. Il faut travailler beaucoup, se faire confiance, croire et persévérer sans baisser les bras pour pouvoir assurer une notoriété. Toutefois, ces conditions nécessaires ne sont pas suffisantes pour bâtir une carrière. C'est quasiment impossible, à mon avis, vivre de son talent en Algérie. Dieu merci, j'ai eu la chance d'avoir occupé un poste au niveau de la wilaya d'Alger. Je vis dignement de cette retraite.
A votre avis, en tant que spécialiste, comment définiriez-vous l'humour algérien et ses spécificités ?
Les anciennes productions humoristiques étaient, qualitativement, plus convaincantes que celles d'aujourd'hui en dépit du manque de moyens techniques de pointe à cette époque. L'humour actuel est dans une situation stagnante. Les comédiens étaient avant plus confiants et tenaient des discours convaincants.
…C'est quoi l'idéal pour vous ?
établir des recherches dans le dialogue afin de mieux passer des messages et de mieux toucher les sensibilités d'un public large.
Maîtrisez-vous quelques notions musicales ?
J'ai une oreille musicale. Je suis un grand mélomane. Je suis un fervent fan de la musique chaâbie et la musique kabyle. J'écoute particulièrement les qçids du cardinal, El Anka et El Hachemi Guerrouabi.
Quels genres de films vous intéressent ?
J'adore les films d'action notamment ceux qui gravitent autour du sport. Dans cette optique, il convient d'informer que j'étais un grand sportif. D'ailleurs j'ai pratiqué plusieurs disciplines comme le karaté, le judo, l'escrime, la gymnastique…
C'est quoi votre plat préféré ?
Je suis un fin gourmet. A ma grande et immense veine, j'ai épousé une femme qui excelle dans l'art de cuisiner et elle me gâte, car elle me prépare des plats savoureux et succulents.
Sans aucune prétention, mon épouse est un cordon bleu. Al Hamdou Lilah.
Avez-vous un livre de chevet en ce moment ?
Sans ambages, je consacre les trois quarts de mon temps à lire le Saint Coran.
Comme vous le savez, les fêtes de fin d'année sont célébrées
universellement par le monde et l'Algérie. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
Pour moi, la date du 31 décembre est une journée ordinaire.
Du moins, je célèbre cette fin d'année à la maison entourée de ma famille et de mes proches.
Un commentaire sur la multiplication des festivals en Algérie ?
C'ést une expérience très riche. Une occasion de rencontres, de dialogue et d'échange et aussi découvrir de nouveaux talents, encourager les jeunes artistes à réaliser leurs ambitions créatives et artistiques, inciter et promouvoir les échanges entre eux.
Quel avenir pour le théâtre algérien aussi bien amateur que professionnel ?
J'essaye en tant qu'homme de théâtre et à travers mes œuvres de transmettre mes idéaux, mon point de vue et mes analyses. Aujourd'hui, ma préoccupation majeure est de réussir à intéresser et fidéliser le public.
On vous reproche souvent votre rigueur, votre sens de la discipline et vos exigences trop poussées qui dérangent dans le théâtre. Est-ce justifié ?
Je ne suis pas démagogue. Il est vrai que je suis rigoureux, ce n'est pas un défaut mais une qualité. En bref, et ce n'est pas pour me vanter, mais ce sont des qualités d'un professionnel.
Peut-on connaître vos futures créations?
J'ai dernièrement soumis au TNA, une pièce de théâtre pour enfants intitulée «Krikèche à l'école». J'attends une programmation. Les éditions «El Baraae» comptent publier ma biographie ainsi qu'un recueil de 600 blagues.
Le mot de la fin…
Je souhaite travailler afin de pérenniser mon œuvre pour les générations futures.
Horizons
Ses plus grandes qualités sont la persévérance et la détermination. Il faut reconnaître que Krikèche n'est pas estimé à sa juste valeur. Les organisateurs de spectacles ne l'appellent que rarement et parfois pas du tout.
Krikèche n'en démord pas. Il publie des livres d'histoires drôles. Ces histoires c'est lui-même qui les invente avec son génie créatif. Dans ses histoires amusantes, il s'inspire de la société algérienne.
Sans dénigrer ni toucher à la sensibilité ni à la dignité des citoyens, il trouve toujours une situation qui fait rire, qui donne de l'optimisme et qui apporte l'espoir. Ses œuvres l'ont fait briller au firmament de la gloire.
Krikèche vient d'être honoré par l'association culturelle et artistique 3e millénaire. Cet évènement n'est que justice et reconnaissance à un artiste au talent fou. Krikèche a bien voulu se révéler à nous et nous confier ses sentiments et aussi l'amertume qu'il ressent.
On connaît Krikèche l'humoriste et vous êtes aussi connu pour vos publications qui sont des recueils d'histoires drôles. Parlez-nous de cette activité ?
J'ai édité 7 livres de 100 blagues dont 2 en arabe depuis 2001 avec la collaboration de Hakim Akhal. J'ai exposé ces ouvrages durant diverses manifestations tels les salons du livre, les ventes-dédicaces chez des libraires…
Cependant, j'ai constaté que les gens lésinent pour l'acquisition d'un ouvrage. Par conséquent, j'ai 15.000 ouvrages stockés chez moi. Je souhaite écouler régulièrement mes œuvres afin de pérenniser ce patrimoine pour les générations futures.
Décrivez-nous la manière dont vous travaillez ?
Lorsque je travaille je cherche à interroger mon environnement, au sens large du terme, par juxtaposition de plusieurs univers ou par l'utilisation du contre-emploi. En me jouant des présupposés de notre société, je me les approprie souvent de manière humoristique, et je me permets ainsi de mieux les appréhender. En clair, j'aime donner à voir quelque chose simple et accessible.
C'est quoi le plus important pour vous, jouer, échanger les savoirs et les expériences ou transmettre des messages ?
Ces missions vont de pair car à mon sens, l'artiste doit saisir l'opportunité de la visibilité qui lui estconférée pour s'impliquer dans la promotion des valeurs de la société où il vit ou celle des valeurs humaines universelles.
Peut-on vivre de son talent en Algérie ?
Dans ce métier, il y a des hauts et des bas. Il faut travailler beaucoup, se faire confiance, croire et persévérer sans baisser les bras pour pouvoir assurer une notoriété. Toutefois, ces conditions nécessaires ne sont pas suffisantes pour bâtir une carrière. C'est quasiment impossible, à mon avis, vivre de son talent en Algérie. Dieu merci, j'ai eu la chance d'avoir occupé un poste au niveau de la wilaya d'Alger. Je vis dignement de cette retraite.
A votre avis, en tant que spécialiste, comment définiriez-vous l'humour algérien et ses spécificités ?
Les anciennes productions humoristiques étaient, qualitativement, plus convaincantes que celles d'aujourd'hui en dépit du manque de moyens techniques de pointe à cette époque. L'humour actuel est dans une situation stagnante. Les comédiens étaient avant plus confiants et tenaient des discours convaincants.
…C'est quoi l'idéal pour vous ?
établir des recherches dans le dialogue afin de mieux passer des messages et de mieux toucher les sensibilités d'un public large.
Maîtrisez-vous quelques notions musicales ?
J'ai une oreille musicale. Je suis un grand mélomane. Je suis un fervent fan de la musique chaâbie et la musique kabyle. J'écoute particulièrement les qçids du cardinal, El Anka et El Hachemi Guerrouabi.
Quels genres de films vous intéressent ?
J'adore les films d'action notamment ceux qui gravitent autour du sport. Dans cette optique, il convient d'informer que j'étais un grand sportif. D'ailleurs j'ai pratiqué plusieurs disciplines comme le karaté, le judo, l'escrime, la gymnastique…
C'est quoi votre plat préféré ?
Je suis un fin gourmet. A ma grande et immense veine, j'ai épousé une femme qui excelle dans l'art de cuisiner et elle me gâte, car elle me prépare des plats savoureux et succulents.
Sans aucune prétention, mon épouse est un cordon bleu. Al Hamdou Lilah.
Avez-vous un livre de chevet en ce moment ?
Sans ambages, je consacre les trois quarts de mon temps à lire le Saint Coran.
Comme vous le savez, les fêtes de fin d'année sont célébrées
universellement par le monde et l'Algérie. Quel est votre sentiment à ce sujet ?
Pour moi, la date du 31 décembre est une journée ordinaire.
Du moins, je célèbre cette fin d'année à la maison entourée de ma famille et de mes proches.
Un commentaire sur la multiplication des festivals en Algérie ?
C'ést une expérience très riche. Une occasion de rencontres, de dialogue et d'échange et aussi découvrir de nouveaux talents, encourager les jeunes artistes à réaliser leurs ambitions créatives et artistiques, inciter et promouvoir les échanges entre eux.
Quel avenir pour le théâtre algérien aussi bien amateur que professionnel ?
J'essaye en tant qu'homme de théâtre et à travers mes œuvres de transmettre mes idéaux, mon point de vue et mes analyses. Aujourd'hui, ma préoccupation majeure est de réussir à intéresser et fidéliser le public.
On vous reproche souvent votre rigueur, votre sens de la discipline et vos exigences trop poussées qui dérangent dans le théâtre. Est-ce justifié ?
Je ne suis pas démagogue. Il est vrai que je suis rigoureux, ce n'est pas un défaut mais une qualité. En bref, et ce n'est pas pour me vanter, mais ce sont des qualités d'un professionnel.
Peut-on connaître vos futures créations?
J'ai dernièrement soumis au TNA, une pièce de théâtre pour enfants intitulée «Krikèche à l'école». J'attends une programmation. Les éditions «El Baraae» comptent publier ma biographie ainsi qu'un recueil de 600 blagues.
Le mot de la fin…
Je souhaite travailler afin de pérenniser mon œuvre pour les générations futures.
Horizons