Selma est une immigrée tchécoslovaque qui vit au fin fond de l'Amérique et élève seule son fils. Elle soufre d'une maladie héréditaire qui lui fait perdre sa vue petit à petit, et qui menace son fils à son tour. Donc Selma enchaîne les sacrifices et économise dollar sur dollar pour offrir une opération chirurgicale à son fils, jusqu'au jour où un drame se produit....
Au début du film, je me suis dit "Euh, c'est filmé caméra à la main, et le zoom est un peu amateur, j'espère que ça ne continuera pas comme ça". Mais il était question de quelque chose de bien plus important.
Le film a bel et bien la forme d'un documentaire (sauf dans les scènes de rêveries de Selma), c'est une technique utilisée plusieurs fois depuis, mais jamais réussie.
Ici, on est face à un personnage unique. Ceux qui ne connaissent pas trop la musique (inclassable, faut le dire) de Björk (comme moi), retiendront quand même l'image de la magnifique Selma. Dans ce film, on la voit comme un animal rare et farouche dans les documentaires. Ses gestes, ses mots (rares, mais poignants), ses rêves de comédies musicales, ..... sont mis devant le regard du spectateur sans fards, on ne voit que la performance de Björk.
D'ailleurs, il y a une scène qui explique bien ce procédé: Selma est assise dans une salle de ciné avec son amie entrain de regarder (ou plutôt écouter, car Selma ne voit plus) une comédie musicale. Selma demande à son amie ce qu'elle voit, avant de lui expliquer comment la caméra est manipulée dans les comédies musicales pour générer l'émotion chez le spectateur.
Tout au long du film, on est submergé d'émotion, mais le mouvement de la caméra n'y est pour rien cette fois-ci.
Sans oublier l'histoire, ordinaire (car ça arrive souvent, hélas) mais assez bouleversante. A la fin, très éprouvante, on comprend l'intérêt du style "documentaire". Il n'est pas nécessaire de montrer des tonnes de larmes ou de sang à l'écran pour dénoncer la société inhumaine dans laquelle on vit, il suffit de la filmer, tout simplement.
Note: 10/10
Au début du film, je me suis dit "Euh, c'est filmé caméra à la main, et le zoom est un peu amateur, j'espère que ça ne continuera pas comme ça". Mais il était question de quelque chose de bien plus important.
Le film a bel et bien la forme d'un documentaire (sauf dans les scènes de rêveries de Selma), c'est une technique utilisée plusieurs fois depuis, mais jamais réussie.
Ici, on est face à un personnage unique. Ceux qui ne connaissent pas trop la musique (inclassable, faut le dire) de Björk (comme moi), retiendront quand même l'image de la magnifique Selma. Dans ce film, on la voit comme un animal rare et farouche dans les documentaires. Ses gestes, ses mots (rares, mais poignants), ses rêves de comédies musicales, ..... sont mis devant le regard du spectateur sans fards, on ne voit que la performance de Björk.
D'ailleurs, il y a une scène qui explique bien ce procédé: Selma est assise dans une salle de ciné avec son amie entrain de regarder (ou plutôt écouter, car Selma ne voit plus) une comédie musicale. Selma demande à son amie ce qu'elle voit, avant de lui expliquer comment la caméra est manipulée dans les comédies musicales pour générer l'émotion chez le spectateur.
Tout au long du film, on est submergé d'émotion, mais le mouvement de la caméra n'y est pour rien cette fois-ci.
Sans oublier l'histoire, ordinaire (car ça arrive souvent, hélas) mais assez bouleversante. A la fin, très éprouvante, on comprend l'intérêt du style "documentaire". Il n'est pas nécessaire de montrer des tonnes de larmes ou de sang à l'écran pour dénoncer la société inhumaine dans laquelle on vit, il suffit de la filmer, tout simplement.
Note: 10/10
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