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ACCUSÉ DE PLAGIAT: Rachid Bouchareb poursuivi pour contrefaçon

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  • ACCUSÉ DE PLAGIAT: Rachid Bouchareb poursuivi pour contrefaçon

    ACCUSÉ DE PLAGIAT PAR UN SCÉNARISTE PRO-HARKI
    Rachid Bouchareb poursuivi pour contrefaçon


    Le réalisateur et son coscénariste se sont déclarés "indignés" de ces accusations.

    A quelques jours de la sortie du film Hors-la-loi prévu pour le 22 septembre, la polémique est relancée sur le film de Bouchareb. Le journal L´Expression a été destinataire d´un document de 17 pages sur l´assignation en justice du film Hors-la-loi, pour plagiat devant le tribunal de grande instance de Paris, le 12 octobre prochain. L´auteur est un Français d´origine algérienne: Farid Afiri accuse Rachid Bouchareb de plagier son projet de cinéma Sparring Partners, racontant les destins croisés de deux amis boxeurs lors de la Guerre d´Algérie: l´un rejoint le FLN, l´autre le camp des harkis. Sparring Partners est, selon son auteur, inspiré de l´histoire d´un harki, décédé le 6 septembre 2010.
    L´assignation comporte près de 27 pièces à conviction: l´organisation du détournement, un conflit d´intérêts au sein du CNC, la complicité de Jamel Debbouze dans cette affaire, et elle reprocherait à Jean Bréhat de ne pas communiquer. Farid Afiri et son coscénariste Philippe Roques, boosté par le succès du film, exige 750.000 euros d´indemnité. Selon leur avocat Me Laurent Merlet, Rachid Bouchareb et son coscénariste Olivier Lorelle sont «indignés» de telles accusations.
    Farid Afiri a choisi le 5 juillet 2010 (date symbolique pour les Algériens et date dramatique pour les harkis) pour mettre en demeure les sociétés Tessalit, KissFilms, StudioCanal, France 2 Cinéma, France 3 Cinéma de ne pas exploiter le film Hors-la-loi en raison de son caractère contrefaisant. Tout a commencé en 2006, quand une ébauche de l´oeuvre a été envoyée le 26 mai à la société 3B Productions, dirigée par MM. Jean Bréhat et Rachid Bouchareb. Ce document synthétique dresse alors les grandes lignes du projet Sparring Partners. L´intégralité du script a également été adressée par voie postale à deux autres sociétés de production dirigées par M.Bréhat: Tadrart et Tessalit Productions.
    Farid Afiri et Philippe Roques continuent en parallèle le développement de leur projet et une nouvelle version du script Sparring Partners est déposée à la Sacd en juillet 2008. Ce nouveau script est envoyé par voie postale à la société 3B Productions accompagné d´une lettre intitulée «Axe de réécriture». Celle-ci propose entre autres de retravailler la temporalité du script et de démarrer non pas à partir de la guerre du Kippour, mais au déclenchement de la guerre du Vietnam.
    En janvier 2010, le synopsis du script est également envoyé aux sociétés de production Kissman et DEB JAM dirigées par Jamel Debbouze, par ailleurs comédien et coproducteur, à travers la société KisFilms, du film Hors-la-loi, ici arguée de contrefaçon. Aussitôt, son assistante Sylvane prend contact avec Farid Afiri pour fixer un «rendez-vous d´urgence», en présence de Jamel Debbouze. En raison d´un concert de soutien aux sinistrés d´Haïti, auquel Debbouze participe activement, l´entretien est annulé.
    Malgré des relances et l´envoi du scénario, Sylvane et Debbouze n´ont plus donné de suite. En mai 2010 est présenté au Festival de Cannes un film intitulé Hors-la-loi. Farid Afiri est alors alerté par un proche qui a assisté à la projection du film et qui lui signale de très nombreuses similitudes avec son projet Sparring Partners.
    Curieusement, l´accusation de plagiat ne concerne pas tout le film mais seulement un seul personnage Saïd, interprété par Jamel Debbouze. Saïd serait le même prénom que le personnage principal de Sparring Partners et passionné de boxe. Mais dans sa présentation des deux personnages Farid Afri s´éloigne dans son tableau de comparaison. Dans Hors-la-loi, Saïd est présenté comme vivant en Kabylie et originaire de Sétif. En outre, il se désintéresse de la cause du FLN, alors que dans Sparring Partners, Saïd vit en Kabylie et est présenté surtout comme harki. Un choix politique qui n´apparaît nullement dans Hors-la-loi. En plus de la bataille médiatique, Rachid Bouchareb va devoir faire face à la bataille juridique qui s´annonce longue et périlleuse.
    L'expression
    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…
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