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Mouloud Feraoun et le cinéma roumain à l'honneur à Tizi Ouzou

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  • Mouloud Feraoun et le cinéma roumain à l'honneur à Tizi Ouzou

    10 Édition du film Amazigh à Tizi Ouzou dU 15 AU 20 Mars 2010

    Cette 10e édition qui se tiendra à Tizi-Ouzou se veut comme un tremplin pour le renouveau et la professionnalisation du festival qui s’est choisi pour parrain Chérif Kheddam.

    «Nous souhaitons que la sédentarisation après une expérience enrichissante acquise au fil des neuf éditions précédentes permettra au festival de marquer un saut qualitatif pour aller vers une professionnalisation plus accrue», dira le commissaire du festival, M. Hachemi Assad, lors d’un point de presse organisé jeudi dernier à la maison de la culture de Tizi-Ouzou, à moins d’une semaine du début de ce rendez-vous cinématographique qui mettra à l’honneur, outre le cinéma roumain, une figure marquante de la littérature algérienne, Mouloud Feraoun, assassiné par un commando de l’OAS, le 15 mars 1962.

    Un hommage lui sera ainsi rendu à travers un colloque qui constitue l’un de axes programmatiques du festival et qui verra de nombreux universitaires se pencher sur vie et l’œuvre de Mouloud Feraoun auteur de romans cultes et bien connus comme le Fils du pauvre, Jours de Kabylie entre autres.

    M Assad, qui voit une preuve du soutien institutionnel au cinéma d’expression amazighe à travers l’institutionnalisation de ce festival et les moyens qui lui sont consacrés, a détaillé lors de cette rencontre avec la presse les axes et le contenu de ce festival qui alternera projection de films, plages d’animation artistique, rencontres thématiques et formation.

    Outre les 13 films en compétition de différentes catégories (longs et courts métrages et documentaires) et qui seront visionnés dans la grande salle de la maison de la culture, le public sera convié à participer à des tables rondes et des rencontres portant, notamment, sur la place de l’image au sein de l’université, ainsi qu’à la projection d’autres productions cinématographiques d’autres pays.

    C’est le cinéma roumain dont des cinéastes seront présents à Tizi-Ouzou qui sera à l’honneur cette année.

    Cet aspect du programme consacré comme une tradition depuis le début du festival se veut comme un hommage mais, surtout, comme une fenêtre ouverte sur les expériences cinématographiques d’autres pays, selon les mots du commissaire du festival qui insistera sur l’importance accordée au volet pédagogique et de formation.

    Des ateliers de formation et de workshops seront au programme et verront la participation d’un groupe de collégiens d’une commune de l’intérieur de la wilaya. Dans le cadre de la décentralisation de ses activités, le festival se déplacera à Aïn El-Hammam, Draâ-Ben-Khedda et Tigzirt, entre autres localités de la wilaya qui seront concernées par les projections itinérantes. Celles-ci fourniront une opportunité de détente et d’excursion pour les festivaliers.

    Le programme comprend du théâtre avec des performances qui seront assurées par Slimane Ben Aïssa et Sid Ahmed Agoumi. Côté musique et chansons, de grands noms sont annoncés. Outre Hocine Boukella, Alias Cheikh Sidi Bémol, il y aura Gream Allright, le chanteur Zimou, la chorale Abzim de Sidi Ali Bounab…

    Au total, ce sont trois soirées artistiques qui sont programmées et qui s’alterneront avec le visionnage de 23 heures d’images réparties entre films en compétition et ceux qui seront visionnés dans le cadre de la section panorama.


    Des images d’archives de la Télévision algérienne seront aussi visionnées. Le jury où figurent des cinéastes et critiques cinéma étrangers aura à se pencher sur 13 films sélectionnés entre 73 mis en concurrence, suite «à un appel à participation que nous avons lancé», affirmera M. Assad qui ne désespère pas de voir le public tiziouzéen affluer vers la salle de projection de la maison de la culture à l’occasion de ce festival.

    Une opportunité, selon lui, pour le retour du réflexe cinéphile, chez un public jadis féru de cinéma et de la fréquentation des salles obscures dont il ne reste presque que le souvenir.

    Hormis les salles de projection de la maison de la culture et du théâtre Kateb-Yacine, la ville de Tizi-Ouzou a vu se fermer une à une les cinq salles de cinéma qui constituaient jadis un parc florissant et dynamique.

    Par Le Soir
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