La célébration du 1er Novembre 1954 a eu un goût assez spécial cette année au niveau de la wilaya de Bouira.En plus des traditionnelles festivités commémoratives initiées à travers l’ensemble des communes de la wilaya, au niveau du chef-lieu, l'événement était du côté de la maison de la culture où le film Mustapha Ben Boulaïd était programmé.
Durant la soirée du 31 octobre, les autorités de la wilaya, à leur tête le wali, Ali Bouguerra, ainsi que les directeurs d’exécutif, des personnalités civiles et militaires et les nombreux moudjahidine, ainsi que des centaines de citoyens dont beaucoup de familles, se sont régalés avec ce film documentaire de haute facture signé Abdellatif Mrah et retraçant la vie du chahid. Un film émouvant qui retrace la vie de ce héros de la Révolution algérienne, commandant de la zone des Aurès, qui fut parmi les initiateurs du déclenchement de la lutte armée.
Le film retrace avec une grande honnêteté la vie de ce grand homme, depuis ses débuts au sein du PPA-MTLD puis son action au sein de l’OS (Organisation spéciale) et ses entreprises dans le cadre de la collecte des armes dans la perspective d’une lutte armée, «seul langage que comprend la France», selon le martyr Ben Boulaïd.
Avec le film qui avait ému toute la salle et projeté pendant près de trois heures, le réalisateur a réussi à nous replonger dans l’ambiance antéindépendance avec Messali Hadj, le leader incontesté du mouvement nationaliste algérien, aimé et craint de tous ; puis cette nouvelle génération de jeunes pétris d’idées révolutionnaires et convaincus que seule la lutte armée allait débarrasser le peuple du joug colonial.
On y voyait les préparatifs de cette grande aventure, les embûches comme les réticences et ce refus de Messali Hadj qui avait été approché par les 22 historiques, leur réunion à Clos Salembier à Alger, la création du CRUA (Comité révolutionnaire pour l’unité et l’action), puis l’étape suivante, la réunion des six (Didouche, Ben M’hidi, Boudiaf, Benboulaïd, Krim et Bitat) ; la désignation du sigle que devait prendre leur action, qui était portée sur le sigle FLN ainsi que son bras armé, l’ALN ; la date du déclenchement de la lutte armée qui est portée sur le 1er novembre, jour de la fête chrétienne La Toussaint, un jour où la vigilance devait être en baisse chez les soldats français...
En outre, le film retrace également les hauts faits d’armes du martyr Ben Boulaïd, surtout dans le maquis, ses déplacements vers l’extérieur pour ramener des armes, sa capture au niveau des frontières tuniso-libyennes en février 1955, sa condamnation à mort à la prison de Constantine puis son évasion en compagnie d’autres compagnons d’armes comme Tahar Zbiri en novembre 1955 et sa reprise de l’action armée au niveau des Aurès.
Et, enfin, sa mort au champ d’honneur le 27 mars 1956 par un colis piégé largué par l’armée coloniale dans le maquis où activait Ben Boulaïd.
En somme, l'initiative de la Direction de la culture a eu l’honneur d’avoir réussi, grâce à ce film historique, à inculquer un tant soit peu dans l'esprit des jeunes surtout l’image et les conditions de vie de ce peuple démuni et dépourvu de son identité par le plus abject colonialisme qu’ait connu l’humanité ; le colonialisme français qui avait utilisé tous les moyens imaginables et inimaginables pour étouffer dans l’œuf la révolution algérienne.
Mais c’était compter sans la présence de ce héros qu’était le peuple algérien et sa révolution qu’il avait, comme l’avait prédit l’autre grand martyr Larbi Ben M’hidi lors de la première réunion des 22 historiques.
En réponse à ses camarades qui craignaient de se retrouver seuls au cas où ils déclencheraient la révolution dans des moments pareils, il dira : «Jetez la révolution dans la rue et elle sera portée à bout par le peuple.» Une prédication ingénieuse puisque la Révolution algérienne partie de rien a pu vaincre l’une des puissances coloniales les plus redoutables de l’époque.
En somme, un sacré film que tout Algérien se doit de voir et méditer.
Par Le Soir
Durant la soirée du 31 octobre, les autorités de la wilaya, à leur tête le wali, Ali Bouguerra, ainsi que les directeurs d’exécutif, des personnalités civiles et militaires et les nombreux moudjahidine, ainsi que des centaines de citoyens dont beaucoup de familles, se sont régalés avec ce film documentaire de haute facture signé Abdellatif Mrah et retraçant la vie du chahid. Un film émouvant qui retrace la vie de ce héros de la Révolution algérienne, commandant de la zone des Aurès, qui fut parmi les initiateurs du déclenchement de la lutte armée.
Le film retrace avec une grande honnêteté la vie de ce grand homme, depuis ses débuts au sein du PPA-MTLD puis son action au sein de l’OS (Organisation spéciale) et ses entreprises dans le cadre de la collecte des armes dans la perspective d’une lutte armée, «seul langage que comprend la France», selon le martyr Ben Boulaïd.
Avec le film qui avait ému toute la salle et projeté pendant près de trois heures, le réalisateur a réussi à nous replonger dans l’ambiance antéindépendance avec Messali Hadj, le leader incontesté du mouvement nationaliste algérien, aimé et craint de tous ; puis cette nouvelle génération de jeunes pétris d’idées révolutionnaires et convaincus que seule la lutte armée allait débarrasser le peuple du joug colonial.
On y voyait les préparatifs de cette grande aventure, les embûches comme les réticences et ce refus de Messali Hadj qui avait été approché par les 22 historiques, leur réunion à Clos Salembier à Alger, la création du CRUA (Comité révolutionnaire pour l’unité et l’action), puis l’étape suivante, la réunion des six (Didouche, Ben M’hidi, Boudiaf, Benboulaïd, Krim et Bitat) ; la désignation du sigle que devait prendre leur action, qui était portée sur le sigle FLN ainsi que son bras armé, l’ALN ; la date du déclenchement de la lutte armée qui est portée sur le 1er novembre, jour de la fête chrétienne La Toussaint, un jour où la vigilance devait être en baisse chez les soldats français...
En outre, le film retrace également les hauts faits d’armes du martyr Ben Boulaïd, surtout dans le maquis, ses déplacements vers l’extérieur pour ramener des armes, sa capture au niveau des frontières tuniso-libyennes en février 1955, sa condamnation à mort à la prison de Constantine puis son évasion en compagnie d’autres compagnons d’armes comme Tahar Zbiri en novembre 1955 et sa reprise de l’action armée au niveau des Aurès.
Et, enfin, sa mort au champ d’honneur le 27 mars 1956 par un colis piégé largué par l’armée coloniale dans le maquis où activait Ben Boulaïd.
En somme, l'initiative de la Direction de la culture a eu l’honneur d’avoir réussi, grâce à ce film historique, à inculquer un tant soit peu dans l'esprit des jeunes surtout l’image et les conditions de vie de ce peuple démuni et dépourvu de son identité par le plus abject colonialisme qu’ait connu l’humanité ; le colonialisme français qui avait utilisé tous les moyens imaginables et inimaginables pour étouffer dans l’œuf la révolution algérienne.
Mais c’était compter sans la présence de ce héros qu’était le peuple algérien et sa révolution qu’il avait, comme l’avait prédit l’autre grand martyr Larbi Ben M’hidi lors de la première réunion des 22 historiques.
En réponse à ses camarades qui craignaient de se retrouver seuls au cas où ils déclencheraient la révolution dans des moments pareils, il dira : «Jetez la révolution dans la rue et elle sera portée à bout par le peuple.» Une prédication ingénieuse puisque la Révolution algérienne partie de rien a pu vaincre l’une des puissances coloniales les plus redoutables de l’époque.
En somme, un sacré film que tout Algérien se doit de voir et méditer.
Par Le Soir