Il y a quelques mois, on avait évoqué la présentation du film de Nassim Amaouche, Adieu Gary à Cannes. Quelques jours avant la sortie de ce film, le 18 Juillet 2009 le comédien principal Yasmine Belmadi s’est tué dans un accident de scooter.
Les télévisions françaises n’ont pas cru bon faire l’écho de cette disparition. Après tout, ce n’est pas un comédien connu et puis ça fait un beur en moins. En Algérie aussi, aucun canal d’information n’a daigné faire diffuser l’information de cette disparition subite et brutale. Après tout, c’est un Français...de nationalité.
C’est le constat douloureux de l’indifférence générale pour un comédien algérien installé en France. Il n’est reconnu ni par la France, qui l’a accueilli, ni par l’Algérie, qui lui a donné race et racine.
Et pourtant, Yasmine Belmadi aimait l’Algérie et l’exprimait haut et fort dans le film de Zemmouri, Beur blanc rouge. Même s’il a vécu à Aubervilliers jusqu’en l’an 2000, ville avec laquelle il avait gardé de nombreux liens, il a toujours gardé ce lien ombilical avec le pays de ses ancêtres...les Berbères!
En France, il avait exprimé ses tendances vers la comédie et l’humour, mais c’est au cinéma qu’il éclate en 1997, où il interprète le rôle d’un jeune beur gay dans Les Corps ouverts de Sébastien Lifshitz, un rôle pas toujours facile pour un Maghrébin qui vivait à la cité. Mais pour lui, le cinéma était avant tout sa passion et son univers cardé. Il décide de jouer des rôles difficiles pour donner libre cours à sa passion. Les Amants criminels de François Ozon en 1998, puis dans Wild Side en 2004.
Mais c’est en jouant le rôle d’un supporteur passionné dans Beur blanc rouge en 2004, relatant les événements lors du match amical France-Algérie en 2000, qu’il explose aux côtés des Algériens en tout cas. Il exprime plus qu’un Algérien de chez nous son amour pour l’Algérie et son équipe nationale.
Une carrière qui commençait à s’entrevoir puisqu’en 2009, Yasmine Belmadi entre dans le panthéon des grands du cinéma à Cannes avec sa participation dans le film Adieu Gary de Nassim Amaouche. C’était la consécration pour un beur qui venait de la banlieue. Réussir dans le cinéma était devenu plus facile qu’avant. Jamel Debbouze et Saïd Taghmaoui ont visiblement ouvert la voie mais ne l’ont pas sécurisée.
Mais un certain 18 juillet, le rêve s’arrête. Alors qu’il circule sur le boulevard Henri IV en scooter, vers 6h du matin, il se débarrasse d’une cigarette puis percute un lampadaire.
Yasmine Belmadi décède comme dans un film noir et blanc sous les projecteurs de la nuit, une «nuit américaine» qui s’est transformée en vie de l’au-delà française et où l’on pouvait rejoindre la vie éternelle et rencontrer réellement, pas dans la fiction, Gary Copper en visuel. Repose en paix
Yasmine, tu es notre héros éternel!
Par l'Expression
Les télévisions françaises n’ont pas cru bon faire l’écho de cette disparition. Après tout, ce n’est pas un comédien connu et puis ça fait un beur en moins. En Algérie aussi, aucun canal d’information n’a daigné faire diffuser l’information de cette disparition subite et brutale. Après tout, c’est un Français...de nationalité.
C’est le constat douloureux de l’indifférence générale pour un comédien algérien installé en France. Il n’est reconnu ni par la France, qui l’a accueilli, ni par l’Algérie, qui lui a donné race et racine.
Et pourtant, Yasmine Belmadi aimait l’Algérie et l’exprimait haut et fort dans le film de Zemmouri, Beur blanc rouge. Même s’il a vécu à Aubervilliers jusqu’en l’an 2000, ville avec laquelle il avait gardé de nombreux liens, il a toujours gardé ce lien ombilical avec le pays de ses ancêtres...les Berbères!
En France, il avait exprimé ses tendances vers la comédie et l’humour, mais c’est au cinéma qu’il éclate en 1997, où il interprète le rôle d’un jeune beur gay dans Les Corps ouverts de Sébastien Lifshitz, un rôle pas toujours facile pour un Maghrébin qui vivait à la cité. Mais pour lui, le cinéma était avant tout sa passion et son univers cardé. Il décide de jouer des rôles difficiles pour donner libre cours à sa passion. Les Amants criminels de François Ozon en 1998, puis dans Wild Side en 2004.
Mais c’est en jouant le rôle d’un supporteur passionné dans Beur blanc rouge en 2004, relatant les événements lors du match amical France-Algérie en 2000, qu’il explose aux côtés des Algériens en tout cas. Il exprime plus qu’un Algérien de chez nous son amour pour l’Algérie et son équipe nationale.
Une carrière qui commençait à s’entrevoir puisqu’en 2009, Yasmine Belmadi entre dans le panthéon des grands du cinéma à Cannes avec sa participation dans le film Adieu Gary de Nassim Amaouche. C’était la consécration pour un beur qui venait de la banlieue. Réussir dans le cinéma était devenu plus facile qu’avant. Jamel Debbouze et Saïd Taghmaoui ont visiblement ouvert la voie mais ne l’ont pas sécurisée.
Mais un certain 18 juillet, le rêve s’arrête. Alors qu’il circule sur le boulevard Henri IV en scooter, vers 6h du matin, il se débarrasse d’une cigarette puis percute un lampadaire.
Yasmine Belmadi décède comme dans un film noir et blanc sous les projecteurs de la nuit, une «nuit américaine» qui s’est transformée en vie de l’au-delà française et où l’on pouvait rejoindre la vie éternelle et rencontrer réellement, pas dans la fiction, Gary Copper en visuel. Repose en paix
Yasmine, tu es notre héros éternel!
Par l'Expression
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