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Scandale au Maroc : un cinéaste lève le voile sur l'amour

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  • Scandale au Maroc : un cinéaste lève le voile sur l'amour

    Le film « Amours voilées » provoque la colère des islamistes au Maroc. En cause : une histoire mêlant sentiments et religion. Autrement dit : comment sexe et voile peuvent faire bon ménage. Explosif.

    Aziz Salmy ne pensait pas provoquer une telle levée de boucliers. Pour le réalisateur marocain, son premier long-métrage « Amours voilées » ne devait raconter que les histoires d'amour de la jeunesse de son pays. Là où sexe et voile font bon ménage. (Voir la vidéo)



    Mais depuis que le film d'Aziz Salmy est sorti début février sur les écrans marocains, les islamistes ont lancé des appels au boycott et à son interdiction. Pour eux, il nuit à l'image de l'islam. Le député Abdelbari Zemzmi a même déposé une motion au parlement pour retirer le visa d'exploitation du film.
    Pour cet islamiste influent, « Amours voilées » souille la religion. Il ne supporte pas que des filles voilées fument du narguilé, se déshabillent, enlèvent leur voile en public, fassent l'amour... Loin de l'image d'une sainte qui porte un signe religieux sur la tête, un symbole.
    Ce n'est pas la première fois qu'un film algérien ou marocain fait scandale. « Bab El Oued City » du réalisateur Merzak Allouache, « Délice Paloma » de Nadir Moknèche et « Marock » de Laïla Marrakchi ont déjà défrayé la chronique en montrant des jeunes filles très occidentalisées. Des films souvent délicieux avec des personnages féminins dont le voile cache des histoires torrides. Un thème qu'évite soigneusement le cinéma égyptien qui domine la scène arabe. Pour les réalisateurs du Caire, le hidjab est tabou : les actrices voilées sont invisibles sur les écrans égyptiens. Les cinéastes savent que les muftis de la vénérable Université d'Al Azar et les frères musulmans ne les lâcheraient pas. Dans ces conditions, Aziz Salmy mérite l'Oscar du courage... Interview.

    Sid Ahmed Hammouche : Votre film « Amours voilées » suscite la polémique au Maroc. Au point que des islamistes veulent interdire sa diffusion. Pourquoi ?

    Aziz Salmy : Je suis très surpris par la virulence des réactions de certains religieux au Maroc. Les islamistes affirment qu'« Amours voilées » est une transgression de la religion. Dans la mesure où il révèle le corps. Or dans mon film, je parle des femmes marocaines qui tentent de concilier leur vie sentimentale et leur vie religieuse, entre modernité et conservatisme, entre le divin et le charnel.

    Craignez-vous la censure ?
    Il faut se battre contre cela. Mais je suis optimiste. Le Maroc est un Etat de droit et les autorités marocaines ont donné le visa d'exploitation à mon long-métrage. Je ne vois pas pourquoi ils le retireraient aujourd'hui. Les gens qui veulent censurer mon film parce qu'il parle du foulard et de la sexualité jugent qu'il porte atteinte à l'islam. Comme si l'islam n'était pas une religion où l'on peut faire l'amour. Mais ce qui me fait sourire, c'est que mes censeurs n'ont même pas vu le film.

    Que voit-on dans « Amours voilées » ?
    Ah mon Dieu ! On voit de belles choses et de belles filles même si elles sont voilées. Mon film dérange parce qu'on peut voir la réalité telle qu'elle est. On a l'habitude de rencontrer des femmes voilées et sexy dans les rues de Casablanca.

    Où est le problème ?
    Dans mon film, je grossis la chose. Je montre que le voile cache une véritable caverne d'Ali Baba. Et c'est cela qui fait peur. Le cinéma nous renvoie notre image. Pour certains, c'est insupportable. Et pour eux, une femme qui a des relations sexuelles sans être mariée est une prostituée.

    Comment a été lancée la campagne de boycott de votre film ?
    Il suffit de lancer une fatwa sur le Net pour que le feu prenne vite. Deux ou trois personnes n'ont pas aimé le film et ont distribué des tracts pour l'interdire. Puis des politiciens islamistes ont condamné mon œuvre. Dans certains pays arabes, des intégristes demandent la punition suprême pour moi alors que mon film n'a jamais été projeté chez eux.

    Pourtant vous ne racontez qu'une histoire d'amour.
    Elle aurait pu passer comme une lettre à la poste, s'il n'y avait pas le voile. Mon film a pourtant pour ambition de lever le voile sur la frange des trentenaires qui ont réussi socialement. Elles restent tiraillées entre leurs ambitions professionnelles et la tentation d'une vie familiale bien rangée.
    Comme Batoul, l'héroïne du film, médecin de 28 ans, issue d'une famille bourgeoise conservatrice, qui découvre l'amour en la personne du bel Hamza.
    Elle se laisse prendre dans le tourbillon de l'amour, se donnant pour la première fois à un homme au mépris des conventions sociales. Je présente aussi un groupe de filles, style « Sex and the city » à la sauce marocaine. Elles sont cinq, belles, magnifiques, cadres, intelligentes avec des carrières bien entamées ; docteur, juriste... Elles sont modernes et pétillantes. Certaines sont voilées, d'autres pas...

    Mais il leur manque, dans leur émancipation, une chose essentielle : un homme.
    Exactement. Mes actrices s'assument très mal et elles souffrent de ne pas pouvoir fréquenter librement les hommes. Et comme elles ont une trentaine d'années, elles pensent qu'elles doivent bouger et traverser leur désert sexuel. Surtout qu'elles ont sacrifié leur vie amoureuse pour faire des études et réussir dans un monde de machos. Elles se rendent compte qu'elles sont indépendantes et refusent que le choix de leur partenaire soit imposé par la famille.

    Le début du marathon pour trouver le mari idéal ?
    Certaines protagonistes optent pour le foulard pour attirer les prétendants. Et ça marche, les hommes tombent comme des mouches dans le voile alors qu'il cache bien des mystères. Batoul par exemple se trouve coincée entre son désir charnel et le désir divin. Et ce qui complique mon film, c'est que son amant est un homme qui sort d'un divorce et qu'il n'est pas prêt à s'engager pour épouser Batoul.

    Pourtant elle porte le voile...
    Porter le voile est devenu une mode. Les filles le portent comme un accessoire de mode. D'autres pour draguer, certaines par conviction religieuse. Aujourd'hui, les boutiques islamiques fleurissent et proposent une panoplie de foulards. Autant dire que c'est complètement hypocrite de s'offusquer que j'utilise des actrices voilées dans mon film. Ce bout de tissu n'est le symbole de rien. Il n'est en rien sacré. C'est comme si une fille qui met ce bout de chiffon devenait une sainte. Or l'habit ne fait pas le moine et le foulard ne fait pas la bonne musulmane. Je connais beaucoup de Marocaines qui se drapent de foulard et qui cachent mille et un flirts. Ce n'est pas un crime, c'est juste la vie.

    En plus le voile n'est pas triste...
    Il est moulant, fuschia, bleu ciel, griffé Bulgari, Dior. Nos intégristes ne supportent pas la modernité. Et ils sont piégés par leur propre jeu. Ils militent pour la généralisation du voile pour les femmes. Mais quand elles le réinterprètent, ils ne supportent pas.

    Comment marche votre film ?
    Les chiffres de fréquentation sont excellents. C'est presque les « Ch'tis » du Maroc. J'ai de la chance. Huit bobines circulent dans le pays. Généralement, ce ne sont que deux, voire quatre. C'est difficile d'exercer le septième art au Maroc. De 300 salles de cinéma, le pays est passé à 90 écrans avec un public rare. Et voilà que les islamistes s'invitent pour tuer la fiction marocaine !

    La polémique a-t-elle servi le succès du film ?
    Les attaques sont tellement dures et peu constructives que cela fait peur pour la sécurité des actrices et de ceux qui ont contribué au film.
    Psychologiquement, c'est difficile de faire face à la fatwa des intégristes qui veulent faire passer tous ceux qui ne pensent pas comme eux pour de mauvais musulmans, au service des ennemis de l'islam. Il y a aussi la peur des fous.

    Rue89

  • #2
    on connait tous la recette; créer la polémique, pour mieux vendre.


    Sid Ahmed Hammouche : Votre film « Amours voilées » suscite la polémique au Maroc. Au point que des islamistes veulent interdire sa diffusion. Pourquoi ?

    j' ai vu qu' en France, il suffit de casser du musulman et parler du voile pour faire recette, alors en bon franç...euh marocain j' ai décidé de soulever la polémique, et je suis content, la mayonnaise a bien pris.


    Craignez-vous la censure ?

    pffff, la censure? le Maroc est gouverné par des petit bourgeois françisé...alors je craind rien,....

    Que voit-on dans « Amours voilées » ?

    Ouf, heureusement qu il m a pas posé la question....qu' apprend t on?


    Où est le problème ?

    je vous l ai déjà dit, y a pas de problème, je fais ce que je veux, je n ai rien à craindre....


    Comment a été lancée la campagne de boycott de votre film ?

    ah, il faut que je lache un mot qui fait peur....jihad...non ça va pas avec le contexte...terrosriste? non...non plus...........EUREKA,...........une fatwa sur le net....

    Pourtant vous ne racontez qu'une histoire d'amour.

    cool, mon interviewer va dans mon sens, allez je vais le bassiner en lui montrant que j ai essayer d etre aware à la marocaine.....

    Mais il leur manque, dans leur émancipation, une chose essentielle : un homme

    heureusement, mais je vous promet , à mon prochain film...ce sera une femme qui leur manquera, pour mettre le doigt sur le lesbianisme qui est devenu une réalité marocaine (je suis sur qu il gobe tout hahaha)


    Pourtant elle porte le voile...

    elle ont des moches cheveux.....et en plus, le marocain non occidentalisé est un nigot....le voile est un bon attrape-nigot...

    En plus le voile n'est pas triste...

    sous entendu, le voile traditionelle est tellement triste....

    Comment marche votre film ?

    8 bobines mais j espère qu il sera bientot present sur les ecran français et etre invité sur vos plateaux, j en reve...

    La polémique a-t-elle servi le succès du film ?


    oui....mais je peux pas le dire....mais continuons la polémique....les mechant terroriste nous en veulent....
    asghoun jevdith, jevdith ad i-neqdou...
    une corde ne peut etre tendu, et encore tendu, sans finir par rompre.

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