"Revolver" n'est pas le meilleur film de Guy Ritchie, car les fans du prodige anglais (mari de Madonna) trouveront que "Snatch" et "Lock, Stock and Two Smoking Barrels" sont bien meilleurs, mais il a le mérite de vous faire griller quelques neurones en l'espace de près de 2h d'intrigues et de boucherie.
J'ai été le voir le week-end passé, mon avis est mitigé. Ma note : 4/10. Film pour fans du genre.
- Trailer : http://www.revolver-lefilm.com/bandes/fa_640.swf
- Site : http://www.revolver-lefilm.com
= Revolver =
On passe un moment à ne pas reconnaître le héros. Ah ça... Mais sans postiche, ni barbe, ni katas, en gardant juste la voix de basse et les yeux avantageux, c'est, bien sûr, le Transporteur. Jason Chatham grimé, voilà le coup de Revolver.
Soit un thriller mental, comme il en traîne deux par saison, d'ambitions métaphysiques et de réalité (réalisation ?) plus limitée. L'auteur a en général croisé Nabokov et Machiavel aux Puces. Saucé de Clausewitz revu Kill Bill, avec des traits esthétisants, un vernis film noir plastique, Revolver n'échappe pas à la règle ; plus de fumée que de feu.
Un usage intensif du charabia biblico-guerrier et du silence édifiant, de l'ellipse dramatique, de la colorisation et du cut-up narratif, fait de ce long clip gymnopédique (Satie est cité), sans générique ni action, voire queue ni tête, un la Haine 2 plutôt qu'un Memento ou Machinist de référence au même rayon cérébral.
Pas déplaisant au reste, relevé de caractères (l'exécuteur tatillon évadé de Yoyo), transcendé par l'Affranchi en rupture de ban Ray Liotta, composant une schizo-folle enfant du placard, Revolver est au total littéralement un «film d'arnaque» pour tuer le temps.
Par AYON - Libération
J'ai été le voir le week-end passé, mon avis est mitigé. Ma note : 4/10. Film pour fans du genre.
- Trailer : http://www.revolver-lefilm.com/bandes/fa_640.swf
- Site : http://www.revolver-lefilm.com
= Revolver =
On passe un moment à ne pas reconnaître le héros. Ah ça... Mais sans postiche, ni barbe, ni katas, en gardant juste la voix de basse et les yeux avantageux, c'est, bien sûr, le Transporteur. Jason Chatham grimé, voilà le coup de Revolver.
Soit un thriller mental, comme il en traîne deux par saison, d'ambitions métaphysiques et de réalité (réalisation ?) plus limitée. L'auteur a en général croisé Nabokov et Machiavel aux Puces. Saucé de Clausewitz revu Kill Bill, avec des traits esthétisants, un vernis film noir plastique, Revolver n'échappe pas à la règle ; plus de fumée que de feu.
Un usage intensif du charabia biblico-guerrier et du silence édifiant, de l'ellipse dramatique, de la colorisation et du cut-up narratif, fait de ce long clip gymnopédique (Satie est cité), sans générique ni action, voire queue ni tête, un la Haine 2 plutôt qu'un Memento ou Machinist de référence au même rayon cérébral.
Pas déplaisant au reste, relevé de caractères (l'exécuteur tatillon évadé de Yoyo), transcendé par l'Affranchi en rupture de ban Ray Liotta, composant une schizo-folle enfant du placard, Revolver est au total littéralement un «film d'arnaque» pour tuer le temps.
Par AYON - Libération