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Mascarades

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  • #16
    Critique (Le Monde.fr)

    Critique
    "Mascarades" : fantasia au bled
    LE MONDE | 09.12.08 | 16h37 • Mis à jour le 10.12.08 | 11h31

    Haut et Court
    Au centre, Lyes Salem qui interprète Mounir, un jardinier fanfaron.

    n cortège de voitures noires aux vitres fumées vient troubler la quiétude d'un village algérien, soulevant des nuages de poussière. Cette fantasia brutale ne marque pourtant pas l'irruption de l'extérieur dans la paix campagnarde. Les spectateurs de Mascarades, le premier long métrage du cinéaste algérien établi en France Lyes Salem l'apprennent vite : à chaque grande occasion - mariage, circoncision... -, les habitants du village louent ces voitures au colonel, la grosse légume de l'endroit, pour se croire riches quelques instants.OAS_AD('Middle1'); Pour un film sur le mensonge, Mascarades annonce clairement la couleur : il ne s'agira, au long de ces 90 minutes de comédie, que de déguisements sociaux, de tromperies sur la marchandise. Cette chorégraphie burlesque s'organise autour de la figure de Mounir, un rôle que Lyes Salem s'est réservé.
    Tout dépend du profil que l'on considère : on peut aussi bien prendre Mounir pour un parfait raté que pour un survivant plein de ressources. Jardinier (il préfère dire "ingénieur horticole") chez le colonel, il peine à nourrir sa femme Habiba, leur petit garçon et sa soeur Rym, une beauté narcoleptique que cette condition empêche de se marier. Pourtant Khliffa, le meilleur ami de Mounir, ne demanderait que ça, d'épouser Rym, qui elle-même est amoureuse de Khliffa (Mohamed Bouchaïb, parfait en amant lunaire). Mais ce garçon est trop pauvre aux yeux de Mounir qui rêve de grandeur.
    Une incursion à la ville voisine permet au jeune patriarche et à sa famille de revenir chez eux avec pour bagage le plus gros mensonge que le village ait connu : Rym va épouser un Français richissime du nom de Van Cooten. Cette fable bouleverse la hiérarchie sociale de la communauté et les espoirs des amoureux.
    SATIRE DOUCE
    Ce mécanisme a fait ses preuves depuis des siècles, et Lyes Salem ne cache pas ce qu'il doit à la fois au théâtre classique et aux cinémas venus de pays qui passent à l'âge industriel : l'Italie des années 1950, l'Egypte dix ans plus tard. Ces exemples servent de boussole à Mascarades, sans empêcher le film de trouver un ton singulier, qui trouve son harmonie dans une satire douce mais efficace de la société algérienne d'aujourd'hui, comme on ne l'a pas encore vue au cinéma.
    Plutôt que de fouailler là où ça fait mal, le scénario de Lyes Salem et Nathalie Saugeon se contente d'allusions à la religion (un plan sur le minaret du village, un deus ex machina en turban blanc à la fin du film) ou à la politique (on ne voit jamais le fameux colonel, mais toute une séquence est consacrée à un délit de corruption caractérisé). L'essentiel tourne autour des tribulations de Mounir, faux phallocrate qui finit toujours par se rendre aux arguments de bon sens de sa femme, plus forte et plus intelligente. Sous sa propre direction, le réalisateur dessine d'abord à gros traits son personnage de bravache englué dans ses mensonges, puis l'affine au fil des séquences, jusqu'à en faire un brave type à qui ne manque que de prendre en compte les conseils judicieux que lui prodiguent son épouse et son ami.
    Le charme de Mascarades tient aussi au plaisir de l'utilisation inédite d'un décor exceptionnel. Pour les spectateurs français, ces dernières années, le bled algérien a été la toile de fond de nombreux films sur la guerre coloniale, et il y a plus que du soulagement, un peu d'euphorie, à le voir utilisé comme le milieu naturel de vies ordinaires qui échappent au poids de la tragédie pour valser au rythme de la comédie.
    Mascarades de Lyes Salem.
    Film franco-algérien. Avec Lyes Salem, Sarah Reguieg, Mohamed Bouchaïb. (1 h 32.)
    Thomas Sotinel

    L'avis du "Monde"
    A VOIR

    Article paru dans l'édition du 10.12.08

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    • #17
      L'Algérie pratique la culture du cinéma hors salles
      LE MONDE | 09.12.08 | 16h37 • Mis à jour le 10.12.08 | 09h51

      l fut un temps où, pendant le ramadan, les cinémas d'Algérie faisaient le plein pour la séance de 15 heures qui permettait d'attendre la rupture du jeûne. Yacine Laloui, coproducteur et distributeur de Mascarades, s'en est souvenu et a sorti le film de Lyes Salem en septembre, en plein ramadan. Mais les Algériens n'ont pas renoué avec une pratique qui a disparu, en même temps que tout ce qui touche le cinéma en salles, pendant la décennie de guerre civile.OAS_AD('Middle1'); A l'approche de l'Aïd, célébré ce lundi 8 décembre en Algérie, Mascarades est à nouveau projeté dans les salles, et une avant-première était organisée à l'occasion de rencontres cinématographiques franco-algériennes organisées pour mettre en oeuvre l'accord de coproduction et de coopération cinématographiques récemment signé entre la France et l'Algérie. La salle El-Mouggar est un joli petit théâtre au centre d'Alger. Pas tout à fait un cinéma, puisque le balcon s'avance au point d'empêcher certains spectateurs de voir tout l'écran, mais enfin, il y a une cabine de projection en état de fonctionner (même si le son laisse à désirer), et il n'y en pas tant que ça dans le pays.
      "Nous avons voulu frapper fort avec Mascarades, explique Yacine Laloui, nous avons mis sept copies en circulation." Le chiffre est dérisoire pour un pays de 35 millions d'habitants. Mais il suffit à pratiquer une stratégie de saturation : il ne reste qu'une dizaine de salles dans toute l'Algérie, alors qu'on en comptait 400 en 1962, à l'indépendance.

      MILLIERS DE FLYERS
      Pour mettre toutes les chances de son côté, Yacine Laloui a embauché un technicien, chargé d'accompagner les copies à Tizi Ouzou, Bejaia ou Constantine, afin de réparer les projecteurs défaillants. L'équipe du film, réalisateur et interprètes, a aussi pris la route, des dizaines de milliers de flyers ont été distribués, des affiches collées. Toute l'aide à la distribution attribuée au film par le ministère de la culture algérien y est passée, soit 40 000 euros. A ce jour, Mascarades, dont tous les professionnels algériens reconnaissent le potentiel commercial, n'a toujours pas passé la barre des dix mille spectateurs.
      Cette disparition du cinéma public de la vie d'un pays qui fut, il n'y a pas si longtemps, consommateur et producteur (en 1975 Chronique des années de braise, de Mohamed Lakhdar Hamina, se vit décerner la Palme d'or cannoise), est sans cesse revenue dans les entretiens entre professionnels français et algériens. Malgré cette immense difficulté, une jeune génération de producteurs et de distributeurs de films tente de s'établir en Algérie. Et l'on arrive à cette statistique étonnante : un distributeur pour deux salles, puisque cinq sociétés diffusent les quelques dizaines de films qui arrivent chaque année dans le pays.
      Mohamed Latrèche est l'un d'eux, et il défend ainsi cette situation paradoxale : "Pendant longtemps, les autorités ont prétexté le manque de films pour justifier leur inaction vis-à-vis du parc de salles (qui relève presque entièrement du domaine public). Maintenant, nous sommes en mesure d'approvisionner le marché."
      Dans les grandes villes, à Oran ou à Sidi Bel Abbes, de grandes salles de cinéma, héritées de l'époque coloniale, ont été restaurées. Mais leur capacité, parfois plus de mille places, ne correspond plus aux conditions modernes de l'exploitation. L'Algérie attend pour 2009 la construction de son premier multiplexe, par un opérateur privé, dans la banlieue de la capitale.
      Quand les salles ouvriront, il faudra alors clarifier la procédure administrative qui permettra aux films d'y accéder. Délice Paloma, de Nadir Moknèche, et L'Ennemi intime, de Florent-Emilio Siri, n'ont jamais reçu leur visa d'exploitation sans se voir officiellement notifier d'interdiction.
      T. S. (à Alger)

      Article paru dans l'édition du 10.12.08

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      • #18
        ziryab, j'a pas compris ta critique t'as parlé des erreurs et des lourdeurs, mais sans précision, tu peux developper STP

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        • #19
          Un exemple, la scène de la voiture où il rêve seul au volant: ouverture de portière avec reflet de tout le staff technique... une erreur flagrante je dirais.

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          • #20
            et koi d'autre??? par ceke ça je le vois dans pas mal de films... et t'as vu le matricule 50 c kelle wilaya ça???

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            • #21
              Sinan, en l'occurence la wilaya 50 est l'une de plus belles choses du film. Sorte d'allégorie de l'Algérie dans une wilaya utopique. Belle métaphore poétique.
              En l'occurence, il ne s'agit pas d'une erreur mais d'un beau travail.

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              • #22
                c ce ke je me disais moi aussi, mais en gros ya pas eu beacoup d'erreurs et encore moins de lourdeurs tu sens pas le temps passer, l'enchainement des evennements est excelent, il reussi a faire passer beacop de messages sans trop chocquer ni provquer il a sus froler les limites sans les trop les depasser moi je dis chapeau

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                • #23
                  Il y a au contraire énormément de transgressions dans ce film, ce qui est très positif.
                  Et puis, je n'impose pas mon point de vue ni ma critique. Que je sache, nous sommes chacun libre de ressentir et de voir ce que nous voulons dans un film.

                  Le béniouiouisme à outrance se déplacerait donc jusqu'ici?

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                  • #24
                    mais que vient faire le beniouiouisme ici zeriyab???

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                    • #25
                      Ps/ Zyriab.

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                      • #26
                        je sais mais jel'ecris comme je le pronce moi

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                        • #27
                          kiskissik cette mascarade encore ...
                          Je vis de sorte que personne ne se réjouisse de ma mort ..
                          .................................................. .................................
                          Llah yerhmek notre rico.

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                          • #28
                            Un bon film à voir.

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                            • #29
                              Il y a au contraire énormément de transgressions dans ce film, ce qui est très positif.
                              C'est ce que j'ai préféré, d'autant plus que je ne m'y attendais absolument pas vu que le film est en partie produit par l'ENTV.

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                              • #30
                                je ne m'y attendais absolument pas vu que le film est en partie produit par l'ENTV
                                Et l'autre film sur l'autre topic alors? (Le Soleil assassiné), c'est une coproduction avec l'ENTV.

                                Ce film du début jusqu'à la fin ne fait que critiquer le régime algérien, Boumediène est cité nommément.

                                Je pense que l'ENTV s'est fait avoir.
                                "Tout ce que je sais, c'est que je ne sais rien."
                                Socrate.

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