Stand Up Speak Up, Le bracelet en silicone était la nouvelle tendance durant l'été. Des stars , des inconnus l'arboraient pour défendre des causes humanitaires bracelet blanc «Make poverty history» lors du Live 8 , Bracelets fluos Save the earth , Cultivate peace , ou tout simplement Love. Il est partout et il n'est pas cher, on peut multiplier les messages à l'infini , gravé , imprimé. Il est omniprésent.
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Cet été, on les a vus fleurir sur les plages. En Corse, en Grèce, un peu partout. C'est aux Etats-Unis et en Angleterre qu'ils sont apparus en premier. «Une petite révolution fashion», disent les observateurs. Les ados les ont adoptés ; les adultes n'y résistent pas, célébrités en tête, de Patrick Dupont à Nicole Kidman. Les couleurs, le plus souvent, sont vives.(...)
Certains évoquent une bonne cause précise : Livestrong («Vivez fort», contre le cancer) ; Mindstrong («La force de l'esprit», contre l'Alzheimer) ; Calm the storm («Calmez la tempête», épilepsie) ; Hoping for a cure («Espoir d'un traitement», diabète). D'autres affichent un soutien à des valeurs plus générales : Save the earth («Sauvez la planète») ; Cultivate peace («Cultivez la paix») ; Human rights («Les droits de l'homme») ; Faith («La foi»). Sans oublier les plus ésotériques (Princess ou Angel), ceux qui colportent des valeurs individuelles (Courage, B motivate) et, plus récents encore, les purement commerciaux.
Pour la rentrée, déjà, on en fourbit par lots entiers à l'attention des enfants. Avec des tables de multiplication imprimées dessus, sorte de clin d'oeil malin au goût du jour. Ceux-là sont nés de l'imagination opportune de Caroline Lisfranc, «designer de l'affect», qui avait déjà décliné le taux de l'euro en colliers. Elle promet aujourd'hui d'«envahir la planète» avec ces petits bracelets colorés pour enfants * le dernier segment à investir. Caroline Lisfranc se targue d'avoir commercialisé la première les bracelets de silicone sur le marché français il y a déjà plusieurs années. «La vie est belle», en tour du cou plastique, en sept coloris, c'était elle.
Bons sentiments ou causes généreuses, la grande majorité de ces bracelets sont fabriqués en Chine dans la nuée d'usines qui fabriquent aussi des moules à tartes en silicone, des éléments pour l'industrie automobile et autres claviers de calculettes ou de téléphone. Une dizaine dans le Guangdong, cinq à Shanghai. Plus la silicone est de bonne qualité et douce, plus c'est cher. Et évidemment, plus la commande est importante, plus le prix baisse. Environ 10 centimes d'euros pièce pour 100 000 exemplaires, livraison incluse.
(...)
C'est d'ailleurs du côté du sport qu'il faut en chercher l'origine. Ce qui a commencé, dans les années 70, comme une mode urbaine sur la côte Est des Etats-Unis * les joueurs de basket les claquaient contre leur peau pour aiguiser leur concentration *, s'est transformé en 2004 en véritable phénomène quand Lance Armstrong s'en est saisi pour collecter des fonds pour sa fondation, qui oeuvre contre le cancer (le champion cycliste est sorti victorieux de son combat contre la maladie). Grâce au savoir-faire marketing de Nike, son sponsor depuis 1992, il se serait vendu, dit la marque, plus de 50 millions de bracelets jaunes Livestrong (jeu de mots avec le patronyme de M. Lance) dans le monde.
Le bracelet jaune a fait son apparition dans l'Hexagone lors de la première étape du Tour de France 2004. Recrutés par Nike, une petite dizaine d'étudiants * «dans de gros 4 x 4», dixit un témoin * proposaient ces bandes de silicone pour 1 euro. Ce fut «un lancement dans la plus pure tradition du marketing à l'américaine, se souvient Antoine Vayer, ancien de chez Festina. Indépendamment du problème du cancer qui ne peut laisser personne indifférent, ça créait une cohésion : comme un signe de ralliement du milieu cycliste à l'"histoire merveilleuse" de Lance Armstrong». Selon Nike France, 102 000 bracelets Livestrong se sont vendus sur le Tour de France 2004, dont 35 000 pour la seule dernière étape, celle des Champs-Elysées. La totalité des fonds récoltés (soit officiellement 102 000 euros) est allée au centre de lutte contre le cancer François-Baclesse, à Caen, qui travaillait déjà avec la Fondation Armstrong.
C'est encore Nike que l'on retrouve derrière le bracelet Speak up, stand up («Parle fort et lève-toi») avec ses deux bandes, une noire, une blanche, qui s'entremêlent pour symboliser la lutte contre le racisme * «un des plus grands problèmes pour le football en Europe» *, né cette fois à l'initiative du footballeur Thierry Henry. «Les joueurs qui évoluent sur la pelouse ont besoin du soutien de tous les supporters pour faire taire les racistes et leur faire comprendre que leur comportement est inacceptable. Il est grand temps que nous nous dressions contre cela et que nous élevions la voix (It's time to stand up and speak up)», dit Thierry Henry.
Des poignets de bons sentiments
Son histoire Made in USA Wristbands: Fashion or Funding
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Cet été, on les a vus fleurir sur les plages. En Corse, en Grèce, un peu partout. C'est aux Etats-Unis et en Angleterre qu'ils sont apparus en premier. «Une petite révolution fashion», disent les observateurs. Les ados les ont adoptés ; les adultes n'y résistent pas, célébrités en tête, de Patrick Dupont à Nicole Kidman. Les couleurs, le plus souvent, sont vives.(...)
Certains évoquent une bonne cause précise : Livestrong («Vivez fort», contre le cancer) ; Mindstrong («La force de l'esprit», contre l'Alzheimer) ; Calm the storm («Calmez la tempête», épilepsie) ; Hoping for a cure («Espoir d'un traitement», diabète). D'autres affichent un soutien à des valeurs plus générales : Save the earth («Sauvez la planète») ; Cultivate peace («Cultivez la paix») ; Human rights («Les droits de l'homme») ; Faith («La foi»). Sans oublier les plus ésotériques (Princess ou Angel), ceux qui colportent des valeurs individuelles (Courage, B motivate) et, plus récents encore, les purement commerciaux.
Pour la rentrée, déjà, on en fourbit par lots entiers à l'attention des enfants. Avec des tables de multiplication imprimées dessus, sorte de clin d'oeil malin au goût du jour. Ceux-là sont nés de l'imagination opportune de Caroline Lisfranc, «designer de l'affect», qui avait déjà décliné le taux de l'euro en colliers. Elle promet aujourd'hui d'«envahir la planète» avec ces petits bracelets colorés pour enfants * le dernier segment à investir. Caroline Lisfranc se targue d'avoir commercialisé la première les bracelets de silicone sur le marché français il y a déjà plusieurs années. «La vie est belle», en tour du cou plastique, en sept coloris, c'était elle.
Bons sentiments ou causes généreuses, la grande majorité de ces bracelets sont fabriqués en Chine dans la nuée d'usines qui fabriquent aussi des moules à tartes en silicone, des éléments pour l'industrie automobile et autres claviers de calculettes ou de téléphone. Une dizaine dans le Guangdong, cinq à Shanghai. Plus la silicone est de bonne qualité et douce, plus c'est cher. Et évidemment, plus la commande est importante, plus le prix baisse. Environ 10 centimes d'euros pièce pour 100 000 exemplaires, livraison incluse.
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C'est d'ailleurs du côté du sport qu'il faut en chercher l'origine. Ce qui a commencé, dans les années 70, comme une mode urbaine sur la côte Est des Etats-Unis * les joueurs de basket les claquaient contre leur peau pour aiguiser leur concentration *, s'est transformé en 2004 en véritable phénomène quand Lance Armstrong s'en est saisi pour collecter des fonds pour sa fondation, qui oeuvre contre le cancer (le champion cycliste est sorti victorieux de son combat contre la maladie). Grâce au savoir-faire marketing de Nike, son sponsor depuis 1992, il se serait vendu, dit la marque, plus de 50 millions de bracelets jaunes Livestrong (jeu de mots avec le patronyme de M. Lance) dans le monde.
Le bracelet jaune a fait son apparition dans l'Hexagone lors de la première étape du Tour de France 2004. Recrutés par Nike, une petite dizaine d'étudiants * «dans de gros 4 x 4», dixit un témoin * proposaient ces bandes de silicone pour 1 euro. Ce fut «un lancement dans la plus pure tradition du marketing à l'américaine, se souvient Antoine Vayer, ancien de chez Festina. Indépendamment du problème du cancer qui ne peut laisser personne indifférent, ça créait une cohésion : comme un signe de ralliement du milieu cycliste à l'"histoire merveilleuse" de Lance Armstrong». Selon Nike France, 102 000 bracelets Livestrong se sont vendus sur le Tour de France 2004, dont 35 000 pour la seule dernière étape, celle des Champs-Elysées. La totalité des fonds récoltés (soit officiellement 102 000 euros) est allée au centre de lutte contre le cancer François-Baclesse, à Caen, qui travaillait déjà avec la Fondation Armstrong.
C'est encore Nike que l'on retrouve derrière le bracelet Speak up, stand up («Parle fort et lève-toi») avec ses deux bandes, une noire, une blanche, qui s'entremêlent pour symboliser la lutte contre le racisme * «un des plus grands problèmes pour le football en Europe» *, né cette fois à l'initiative du footballeur Thierry Henry. «Les joueurs qui évoluent sur la pelouse ont besoin du soutien de tous les supporters pour faire taire les racistes et leur faire comprendre que leur comportement est inacceptable. Il est grand temps que nous nous dressions contre cela et que nous élevions la voix (It's time to stand up and speak up)», dit Thierry Henry.
Des poignets de bons sentiments
Son histoire Made in USA Wristbands: Fashion or Funding
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