Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le Tapis Berbere D'Ait Hichem , un Art ancestral.

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le Tapis Berbere D'Ait Hichem , un Art ancestral.

    “Il y a un métier à tisser dans chaque maison”

    l’Artisanat tiens une place prépondérante dans la culture kabyle , chaque région est connue pour un art bien precis ,à titre d'exemple Ath Yanni pour les bijou en argent , Maâtkas pour la poterie et Ath Hichem pour le Tapis Berbere .

    Historique du village d'Ait Hichem

    Ait Hichem est un village de la commune d'Ait Yahia de la Daira de Aïn El Hammam (ex-Michelet) au sud-est de la wilaya de Tizi Ouzou.

    Selon Germaine-laost Chantreaux, ethnologue, qui fut institutrice à Ait hichem entre 1937 et 1939 : « Il y a cinquante ans (1892), les Ait hichem vivaient surtout de l’argent qu’envoyaient de France ceux qui s’y expatriaient et de l’appui appréciable d’un artisanal féminin local qui est le tissage ».

    L'art du Metier à tisser .

    La renommée et la réputation du tapis d'Ait Hichem; ont dépassé les frontières de Michelet. Il fait toujours la fierté de la richesse de la culture ancestrale kabyle.

    Une merveille sortie des mains des fées , le tapis d'Ait Hichem est un pur plaisir pour les yeux , un poeme pour le regard . Il est le temoin d'un Savoir-faire ancestral transmis de génération en génération pour la sauvgarde d'un metier qui donne naissance à des oeuvres d'art .

    Les Photos









    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    L’ange gardienne du tapis Aït Hichem

    Madame Ould Braham née Aït Saâd Ghenima

    Nna Ghenima est née le 05 août1924 à Aït Hichem. A l’âge de 6 ans, elle rentre à l’école où elle acquiert une formation primaire. A 16 ans, elle fut mariée au village à feu Ouled Braham Salah.

    Etant très douée, elle ne se limitait pas uniquement aux tâches ménagères. Elle avait un petit commerce : la confection de belles robes très prisées par les mariées.Plus tard, elle fut formée dans le tissage du tapis, formation dispensée à toutes les filles de son âge.

    Aït Isaâd Ghenima a, tout au long de sa vie de Moudjahida, de professionnelle et privée, incarnée la véritable femme algérienne. En effet, elle participa activement à notre glorieuse guerre de libération aux côtés de ses frères combattants, Nna Ghenima, avait en charge les moyens logistiques et financiers dans son village. Elle fut l’une des rares femmes du village à avoir participé activement à la guerre de Llibération.

    A l’indépendance, compte tenu du combat qu’elle avait mené, elle fut sollicitée pour entreprendre la réouverture du collège d’enseignement technique d’Aït Hichem (CET) fermé durant la guerre de Llibération suite à l’interdiction des frères Moudjahidines, adressée aux familles du village, de s’abstenir d’envoyer leurs filles aux fins d’être formées par les Françaises.

    A l’indépendance, le collège fut rouvert par Nna Ghenima sur insistance des moudjahidine et notamment de M. Hocine Aït Ahmed, l’un des neuf chefs historiques, lequel, voyant en ce collège une renaissance culturelle et économique du village et même de la commune d’Aït Yahia, entreprit de faire don de 2 500 francs (anciens) à Nna Ghenima qui a permis à coup sûr la relance et la réouverture du collège.

    Grâce à la défunte, des centaines de jeunes filles du village et des villages voisins ont pu acquérir ce valeureux métier qui a permis à de nombreuses familles de subsister à ce jour.
    Par sa bonté et sa compréhension Nna Ghenima est intervenue à maintes reprises pour trouver des solutions salutaires à des familles en détresse alors qu’elle était membre communal durant trois mandats successifs.

    Par son abnégation et son amour du tapis, fleuron culturel du village, Nna Ghenima n’a ménagé aucun effort pour transmettre son savoir à ses élèves et leur apporter toute aide nécessaire après leur formation.

    Par une multitude d’expositions nationales et internationales, où elle fut invitée plusieurs fois, elle a permis de faire connaître la valeur du tapis d’Aït Hichem à travers toute l’Algérie et Outre-mer.
    Son sérieux et sa défense indéfectible du symbole d’Aït Hichem, lui ont permis de décrocher plusieurs médailles et titres.

    Durant plus d’un quart de siècle Nna Ghenima, dont le nom était répandu et connu, exécuta admirablement la mission qui lui était dévolue et, par son travail colossal à la direction du CET d’Aït Hichem, elle a sauvegardé ce précieux patrimoine dès le lendemain de l’indépendance.
    Décédée le 3 janvier 1993, Nna Ghenima fut enterrée dans son village natal où elle a vécu et connu des moments de joie et de peine ; elle reflètera toujours l’image d’une bonne citoyenne et villageoise qui a tout apporté pour sa région en général et pour le tapis d’Aït Hichem en particulier.

    Elle restera vivante dans les cœurs et la mémoire de tous les gens qui l’ont connue, côtoyée et sollicitée.

    En rendant cet hommage à la grande figure du tapis N’aït Hichem, en l’occurrence, on ne fait que reconnaître les mérites de Nna Ghenima n’est que justice et reconnaissance.

    B.T.
    Dernière modification par l'imprevisible, 29 mai 2007, 12h25.
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

    Commentaire


    • #3
      La Maison Du Tapis D'ait Hichem

      la sauvgarde d'un patrimoine

      Les longs efforts de travail entrepris depuis 1989 par l’Association Culturelle TILIWA et le comité du village d’Ait Hichem , en organisant notamment la traditionnelle fête du tapis , sont couronnés , en 1999 , par la construction , d’une maison du tapis . Malheureusement , elle demeure à ce jour à l’abandon en l’absence d’un dispositif régissant son fonctionnement.
      Afin de préserver ce site d’une dégradation permanente , nous interpellons les autorités concernées à prendre en charge ce problème en la dotant d’un statut de fonctionnement .



      @sissouh
      Avec plaisir Mlle
      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

      Commentaire


      • #4
        Salut,

        Je suis admirative de ces savoirs faire transmis de génération en génération,de cette authenticité qui a subsisté.
        L'art du métier à tisser a été transmis tel un trésor,de main en main,et j'espère qu'il le sera encore longtemps.

        Je trouve dommage qu'on ai été contraint à abandonner la maison du tapis.
        "On est les seuls à croire au père Noël jusqu'à 30 ans"
        Manifeste/Shurik'n

        Commentaire


        • #5
          Avant dans la tradition kabyle, on trouvait dans chaque maison un métier à tisser mais maintenant on en trouve que dans quelques rares villages, c'est bien triste les traditions qui se perdent
          Je pense qu'on commence a se rendre compte de l'importance de cet art et de la sauvegarde de ce patrimoine... Je suis partie l'an dernier (mon village n'est pas loin de Ait Hichem) j'ai decouvert que beaucoup de jeunnes filles "de mon village" etaient entraine d'apprendre ce metier.

          Commentaire


          • #6
            Madame Taous Ben Abdesslam

            Nna Taous

            Qui ne connait pas Nna Taous ,à Michelet ?

            Une dame de 102 Ans , petite de taille ,d'une extrême gentillesse, maitrisant parfaitement la langue francaise , et l'art d'enseigner le metier de tisseuse d'oeuvre d'Art, elle fait partie des plus grandes figures de l'artisanat Kabyle .

            Madame Taous Ben Abdesslam, est la doyenne du tapis c'est elle qui a réussi à maintenir intacte les règles de tissage.Elle etait institutrice à l’école en 1918. C'est elle qui utilisa du papier millimétré pour la confection des motifs.

            Un hommage lui a etait rendu par Si Ali Mazif,dans film documentaire intitulé Trajectoire d’une vie.

            El Watan le 19 Octobre 2006

            Le rigoureux destin de Nana Taous

            Le musée du Bardo a accueilli la projection du film documentaire intitulé Trajectoire d’une vie : Nana Taous des Aït Hichem réalisé par Si Ali Mazif, cinéaste qui s’est longtemps éclipsé de la scène.Le documentaire fait le récit d’une vie exceptionnelle, celle de Nana Taous.

            On ne s’en lasse pas tellement les histoires racontées sont extraordinaires. Le réalisateur de « Leïla et les autres », a su rendre le parcours exceptionnel de la doyenne du tapis d’Aït Hichem. Celle qui joue le rôle de médiatrice dans son village a promu le tapis, source de revenus dans ces contrées lointaines de la Haute Kabylie où les femmes sont souvent abandonnées à leur triste sort .

            Présente à la projection, Nana Taous ne manquera pas, tels ces patriarches à la parole facile, de remercier les présents pour leur engouement. Toujours aussi lucide, elle a su relater dans le fim cette vie d’abnégation. Ceux qui l’ont connue d’ailleurs ne se sont guère fait violence en évoquant le parcours de cette femme, dont l’âge reste encore inconnu.

            Inscrite au registre des « présumés », Nana Taous des Aït Hichem fut l’une des toutes premières filles à rejoindre les bancs de l’école en dépit de l’appréhension des siens. Les Algériens répugnaient à le faire par la peur de voir leur culture ancestrale pervertie.

            Elle sera ainsi l’une des premières à décrocher haut la main le certificat d’études, titre qui lui permet de devenir par la suite monitrice dans l’école du village. Le regard toujours aiguisé en dépit du poids de l’âge, elle évoquera avec des mots mélangés à un Français très IIIe République sa joie de vivre avec un mari qui a toujours été aux petits soins avec elle. Celui-ci, vaillant comme on en trouve beaucoup dans cette Kabylie souffrante, mourra en martyre lors de l’opération Jumelle, laissant derrière lui huit enfants que Nana Taous a pris en charge avec bravoure comme savent le faire les femmes du terroir.

            Taous Ben Abdeslam des Aït Hichem a fait sortir le tapis du village éponyme dans lequel on l’a confiné pendant longtemps. A l’Indépendance de l’Algérie, elle contribuera à mettre sur pied l’ouvroir de Ouaghzen et celui de son village natal. Par son action, elle participera à la transmission de ce legs des ancêtres.

            Nana Taous participera à l’exposition de Paris en 1965. Le président français Charles de Gaulle ne manquera pas de lui faire des éloges pour son travail pour lequel elle fut approchée par beaucoup de personnalités de haut rang.

            Elle ne prendra sa retraite qu’en 1987 alors que son dernier tapis fut confectionné 5 ans auparavant. Elle dira qu’elle en fait profiter des jeunes filles de sa famille. Réalisé sur fonds propres du producteur, Procom International, le film de 52’, diffusé à quatre reprises par Canal Algérie, fait son chemin.

            Le réalisateur est en discussion avec des chaînes étrangères comme la chaîne ARTE, pour lui assurer une large diffusion. Pour ces prochaines réalisations, Sid Ali Mazif souhaite poursuivre la thématique de la condition féminine en Algérie.

            Nadir Iddir
            Des Grandes Dames comme Nna Taous , il n'y en a pas beaucoup .
            Dernière modification par l'imprevisible, 12 avril 2008, 16h36.
            “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

            Commentaire


            • #7
              un petit plus


              Date d'emission :17/09/1997 par la poste Algerienne

              Le Metier à tisser (photo de Catherine et Bernard Desjeux)
              “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

              Commentaire


              • #8
                Miss India

                Bonjour toi !

                Comme le disait Thirga.ounevdhou ,Il est vrai que beaucoup de jeunes filles se sont tourner vers le metier a tisser beaucoup d'ateliers ont ouverent leurs portes devant ces jeunes apprentis

                C'est même disponibles dans les centres de formation professionnelles (CFPA)
                Dernière modification par l'imprevisible, 14 juin 2007, 17h01.
                “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

                Commentaire


                • #9
                  ah oué je trouve les tapis magnifiques..tellement bien fait..les couleurs et dessins tellements bien accordés...
                  je trouve aussi que nous devons faire tout notre possible pour sauvegarder nos traditions .et notre patrimoine..et sans vouloir me vanter j'en ai appris a faire avec des vieilles de ma région d'origine..j'hallucinais de leur habilité ,de braves dames qui tremblaient de partout dans la vie de tous les jours mais qui retrouvent tout leur talent quand il sagit de faire passé leur savoir...

                  a toutes et a tous ceux qui contribuent a ce que survivent encore nos traditions..
                  Je vis de sorte que personne ne se réjouisse de ma mort ..
                  .................................................. .................................
                  Llah yerhmek notre rico.

                  Commentaire


                  • #10
                    On m'en a offert un pour mon mariage, je l'adore. J'espère que la prochaine fois que je retourne chez moi, j'aurai le temps de passer à Ait hichem pour en acheter.

                    Commentaire


                    • #11
                      Bonsoir

                      Effectiveement les tapis sont magnifiques

                      @saadiakabyle

                      Chaque année se tient la fête du tapis , au niveau du village d'Ait hichem , en generale cela ce passe vers le Mois d'Août ca vaut vraiment le detour .

                      Merci pour vos commentaires
                      “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

                      Commentaire


                      • #12
                        bonjour,

                        j'y avais été il y a deux ans, ça vaut vraiment le détour... ça se passait dans un lycée, il y avait aussi une salle consacrée aux bijoux berbères (fetta).
                        j'aimerais bien y retourner cet été, histoire de décorer ma maison avec quelques pièces de notre magnifique artisanat!

                        Commentaire


                        • #13
                          Merci pour le renseignement les filles, j'espère que je pourrais y aller. Parisette, il y a aussi la fête des bijoux qui se tient à Ath Yenni au mois d'août (généralement au tout début du mois), ils font vraiment des choses magnifiques.

                          Moi aussi, je voulais acheter même des meubles artisanaux pour les ramener en France mais malheureusement ça va être dur.

                          J'ai entendu dire qu'on n'a pas le droit d'exporter les tapis algériens? Est-ce que vous savez si c'est vrai?

                          Commentaire


                          • #14
                            il y a aussi la fête des bijoux qui se tient à Ath Yenni au mois d'août (généralement au tout début du mois), ils font vraiment des choses magnifiques.
                            oui je connais, je n'y ai jamais été mais j'en ai bcp entendu parler! tiens tiens, ce serait une bonne idée d'essayer d'y aller aussi!

                            J'ai entendu dire qu'on n'a pas le droit d'exporter les tapis algériens? Est-ce que vous savez si c'est vrai?
                            aucune idée, j'espère que non, sinon je suis mal barrée!

                            Commentaire


                            • #15
                              Bonjour !

                              @saadiakabyle

                              J'ai entendu dire qu'on n'a pas le droit d'exporter les tapis algériens? Est-ce que vous savez si c'est vrai?
                              Pour ce qui est de l'exportation c'est tout un processus , suffit de remplir toutes les conditions lier a cette activité là pour qu'une entreprise se lance dans la distribution a l'échelle international !!

                              Mais pour ce qui est de l'usage Domestique libre a vous de ramne ce que vous voulez lors de votre retour du pays, ce n'est pas du tout interdit

                              Les tapis sur les photos ont étaient ramené d'Algérie le week end passé , preuve que ce n'est "nullement" interdit
                              Dernière modification par l'imprevisible, 17 juillet 2009, 23h18.
                              “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X