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La chaîne, ou la queue si vous préférez, inconnue il y a une quarantaine d’années, est devenue partie intégrante de la vie sociale. Il n’est pas de services, étatiques ou privés, de magasins, de marchés, qui ne soient affectés par ce phénomène qui a connu son apogée dans les pays socialistes avant la chute du mur de Berlin.
Postes, banques, mairies, recettes des impôts, grands magasins, stations-services, assurances, opérateurs téléphoniques, et la liste peut s’allonger à l’infini, sont pour la plupart, dès l’ouverture des portes, pris d’assaut.
La ruée vers l’or ou presque ! Si la plupart des gens s’alignent le plus naturellement du monde, il y en a qui poussent le zèle jusqu'à provoquer bousculades et prises de bec devant l’unique guichet mis à leur disposition pour, et c’est le comble du paradoxe, s’acquitter d’une taxe ou payer une facture. L’exemple des impôts est édifiant à plus d’un titre.
Les 18 et 19 de chaque mois, les guichetiers font preuve de mollesse inhabituelle fermant souvent l’unique guichet pour d’obscures raisons, en fait, pour aller chercher un café. Pour beaucoup de contribuables, ce ralentissement est délibéré car il a pour but de les pousser à se faire rattraper par la date fatidique du 20 et payer une pénalité de retard !
Les seules réclamations portent sur les passe-droits, ils sont légion, ou sur les petits malins qui grillent la politesse à tout le monde pour se positionner au premier rang. Sinon, c’est avec un stoïcisme étonnant et beaucoup de philosophie que les «enchaînés» supportent promiscuité, chaleur, station debout et longue attente.
Il en est qui affirment que le citoyen préfère tout faire à la dernière minute. Rien n’est plus faux, car les chaînes, c’est tous les jours même s’il est vrai qu'elles sont plus compactes vers la fin du mois.
Ce qui est par contre patent, c’est la propension de certaines de nos administrations à œuvrer avec les moyens d’il y a vingt ans, ignorant superbement l'accroissement spectaculaire des usagers.Dans un passé pas très lointain, deux personnes traitaient, en un rien de temps, cent clients par jour.Aujourd’hui, le même personnel est sommé de faire face à mille…
Il existe, parallèlement à cette situation torve et bancale qui a le don de mettre à rude épreuve les nerfs des citoyens, une catégorie d’individus, retraités pour la plupart, à se retrouver chaque jour que Dieu fait au même endroit, très tôt, devant les banques notamment, à faire la chaine sachant qu’ils viennent à peine d’encaisser leur pécule.
Alors pourquoi s’aligner des heures durant ? Pour passer le temps pardi et attendre un éventuel miracle, un virement miraculeux qui soit dit en passant n’arrivera jamais.Avec le ramadhan et l’ouverture nocturne de quelques services publics, la chaine continue juste après le f’tour.
Autre amélioration à ce système, la chaine commence dans la rue, bien avat l’ouverture des offices.Il se trouve en effet toujours quelqu’un à se dévouer et à jouer les médiateurs en collectant les cartes d’identité ou les rendez-vous quand il s’agit de l’hôpital, qu’il va ensuite déposer dès l’ouverture des guichets selon un ordre censé être correct et logique.La chaine dehors, on peut lui faire confiance, elle est née chez nous !
- Authentique
Postes, banques, mairies, recettes des impôts, grands magasins, stations-services, assurances, opérateurs téléphoniques, et la liste peut s’allonger à l’infini, sont pour la plupart, dès l’ouverture des portes, pris d’assaut.
La ruée vers l’or ou presque ! Si la plupart des gens s’alignent le plus naturellement du monde, il y en a qui poussent le zèle jusqu'à provoquer bousculades et prises de bec devant l’unique guichet mis à leur disposition pour, et c’est le comble du paradoxe, s’acquitter d’une taxe ou payer une facture. L’exemple des impôts est édifiant à plus d’un titre.
Les 18 et 19 de chaque mois, les guichetiers font preuve de mollesse inhabituelle fermant souvent l’unique guichet pour d’obscures raisons, en fait, pour aller chercher un café. Pour beaucoup de contribuables, ce ralentissement est délibéré car il a pour but de les pousser à se faire rattraper par la date fatidique du 20 et payer une pénalité de retard !
Les seules réclamations portent sur les passe-droits, ils sont légion, ou sur les petits malins qui grillent la politesse à tout le monde pour se positionner au premier rang. Sinon, c’est avec un stoïcisme étonnant et beaucoup de philosophie que les «enchaînés» supportent promiscuité, chaleur, station debout et longue attente.
Il en est qui affirment que le citoyen préfère tout faire à la dernière minute. Rien n’est plus faux, car les chaînes, c’est tous les jours même s’il est vrai qu'elles sont plus compactes vers la fin du mois.
Ce qui est par contre patent, c’est la propension de certaines de nos administrations à œuvrer avec les moyens d’il y a vingt ans, ignorant superbement l'accroissement spectaculaire des usagers.Dans un passé pas très lointain, deux personnes traitaient, en un rien de temps, cent clients par jour.Aujourd’hui, le même personnel est sommé de faire face à mille…
Il existe, parallèlement à cette situation torve et bancale qui a le don de mettre à rude épreuve les nerfs des citoyens, une catégorie d’individus, retraités pour la plupart, à se retrouver chaque jour que Dieu fait au même endroit, très tôt, devant les banques notamment, à faire la chaine sachant qu’ils viennent à peine d’encaisser leur pécule.
Alors pourquoi s’aligner des heures durant ? Pour passer le temps pardi et attendre un éventuel miracle, un virement miraculeux qui soit dit en passant n’arrivera jamais.Avec le ramadhan et l’ouverture nocturne de quelques services publics, la chaine continue juste après le f’tour.
Autre amélioration à ce système, la chaine commence dans la rue, bien avat l’ouverture des offices.Il se trouve en effet toujours quelqu’un à se dévouer et à jouer les médiateurs en collectant les cartes d’identité ou les rendez-vous quand il s’agit de l’hôpital, qu’il va ensuite déposer dès l’ouverture des guichets selon un ordre censé être correct et logique.La chaine dehors, on peut lui faire confiance, elle est née chez nous !
- Authentique