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Bruno Fuchs : « Avec Alger, la question des OQTF peut se régler dans les deux mois »

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  • Bruno Fuchs : « Avec Alger, la question des OQTF peut se régler dans les deux mois »

    Le président de la commission des lois de l’Assemblée juge cependant que la France « a très peu de cartes en main et beaucoup de coups à prendre »

    Bruno Fuchs est concerné par la crise avec l’Algérie à double titre. Président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, il est aussi député MoDem de Mulhouse, lieu de la meurtrière attaque au couteau samedi 22 février. « La situation n’a jamais été aussi critique, aussi tendue depuis 1962 », juge-t-il.


    Sur le sujet sensible des OQTF (obligations de quitter le territoire français), il cite ces chiffres : en 2022, sur les 134 280 OQTF prononcées par la France, 58 700 concernaient des ressortissants algériens, soit 44 % du total. Quelque 2 600 ont effectivement été renvoyés dans leurs pays, soit un taux d’exécution de 4,4 %. Mais, pour le député MoDem, « si la situation s’apaise, la question des OQTF peut se régler dans les deux mois ».


    Dans l’immédiat, comment Paris doit-il agir avec Alger ? « L’intérêt de la France, qui seul guide ma réflexion, est de trouver un point d’atterrissage. Sinon l’Etat algérien sera dans la surenchère et jouera sur son opinion publique qui, bien que peu au soutien du gouvernement Tebboune, ne peut accepter une “injonction” de l’ancienne puissance coloniale. En ayant une approche trop musclée, qui renvoie à “l’Algérie française”, nous risquons de nous aliéner cette partie de la population », déclare l'élu.

    Leviers. Parmi les leviers à utiliser dans la négociation, le député cite le poids des échanges économiques (la France est le 3e investisseur en Algérie, 450 entreprises tricolores y sont implantées, les contrats d’importation de gaz naturel et liquéfié, etc.) mais aussi le « soft power » (via notamment l’institut français, le lycée Alexandre Dumas d’Alger...) et « les sujets de mémoire », tels les zones contaminées par les essais nucléaires français et les trois millions de mines encore présentes aux frontières avec la Tunisie et le Maroc. « Ce sont des gestes que l’on peut faire », assure-t-il.

    Un délai de quatre à six semaines a été fixé par François Bayrou pour que l’Algérie donne des signes de coopération, faute de quoi une révision, voire une dénonciation des accords de 1968, serait étudiée. « Nous allons vite être fixés », estime Bruno Fuchs qui insiste : « Nous avons très peu de cartes en main et beaucoup de coups à prendre. On peut être va-t-en-guerre et montrer les muscles, mais si nous n’obtenons aucun résultat qu’aura-t-on gagné ? ». Si la situation de Boualem Sansal est très préoccupante, le député juge qu’il faut privilégier « la discussion » et ne pas s’adonner aux « insultes, comme le fait le RN pour mettre le feu ».

    L’élu MoDem approuve cependant la position exprimée par le Premier ministre mercredi dernier et la fermeté de Bruno Retailleau. « Nous sommes obligés d’en passer par là, de rappeler à l’Algérie ses engagements. Il n’est pas question de transiger sur notre sécurité intérieure, a fortiori après ce qui s’est passé à Mulhouse ».


    A cet égard, Bruno Fuchs va déposer une proposition de loi visant à autoriser la rétention d’un étranger en situation irrégulière dangereux jusqu’à son éloignement définitif, la dangerosité pouvant être liée à « ses activités politiques radicales » ou à « des déséquilibres mentaux ». Il évalue à 250 le nombre de clandestins potentiellement concernés et juge ce volume gérable par les centres de rétention administrative, malgré leur saturation, ou par les hôpitaux psychiatriques.

    Marie-Amélie Lombard-Latune

    وألعن من لم يماشي الزمان ،و يقنع بالعيش عيش الحجر

  • #2
    L' Algérie ne reprend pas les OQTF médiatisés et refuse de participer à ces propagandes noseabondes d'utilisation de cobayes dans des buts de politique interne.

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    • #3
      Si Retailleau débarqué, alors OQTF reprendront.

      J'ai l'impression que L'Algérie relève le défi de Retailleau au sujet de sa volonté d'épreuve de force.
      J'aime surfer sur la vague du chaos.

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      • #4
        Même si Retailleau est démissionné et même si la question des OQTF est réglée et même si Sansal est libéré, cela ne mettra pas fin à la crise diplomatique entre la France et l'Algérie.

        Cette crise ne peut être résolue que si la France revient sur sa décision de reconnaitre et de soutenir la souveraineté du Maroc sur son Sahara. Mais comme la France ne reviendra jamais sur cette décision souveraine, le régime algérien va devoir ajouter de l'eau dans son café au lait (dans un thermos made in China) et admettre son échec à faire plier la France.

        La défaite du régime d'Alger dans cette affaire est inéluctable.

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        • #5
          hakimcasa
          ​​​​​​

          Alors le maroc est loin de devenir un pays développé la France n'a jamais aider personne au contraire c'est dans sont ADN maître esclave le PIB marocain en témoigne sa misère aussi.

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          • #6
            « si la situation s’apaise, la question des OQTF peut se régler dans les deux mois ».
            cela m'étonnerait beaucoup. Situation apaisée, il y avait, jamais le taux d'acceptation des OQTF n'a dépassé les 5%.
            Aujourd'hui , ca risque d'être zéro acceptation et les fulminations de Retailleau n'ont rien à y voir.
            Les blocages économiques vont s'accentuer.
            ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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            • #7
              le PIB marocain en témoigne sa misère aussi.
              mdr !

              A te lire, on pourrait croire que le PIB de l'Algérie atteint des sommets et que la misère y a été éradiquée.

              Pour ta gouverne, l'Algérie est toujours un pays tiers-mondiste (en clair: un pays sous-développé) et son PIB est aussi rachitique que le PIB marocain.

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              • #8
                L'Algerie délivrera des laisser-passer pour les OQTF lorsque la France respectera les accords d'extradition signés entre les deux pays

                ça ne marchera pas dans un seul sens. La réciprocité a toujours été un point cardinal pour l'Algérie dans les relations internationales

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                • #9
                  Mais comme la France ne reviendra jamais sur cette décision souveraine, le régime algérien va devoir ajouter de l'eau dans son café au lait
                  Je suis tres curieux de voir l'entourloupe que le regime algerien sortira pour faire passer la pilule. Avec l'Espagne, il leur a sorti la blagounette de l'espace aérien et tout le monde a suivi sans broncher.

                  Avec la France, ce sera peut etre que Macron a écouté Cheb Bilal à l'Elysée

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                  • #10
                    Il semblerait que différend algéro-français date depuis un certain temps déjà. Il résulterait de l'exigence algérienne à ce que la France fasse repentance envers son passé génocidaire en Algérie. Ceci est légitime au demeurant.

                    Quant à l'affaire de la pseudo marocanité du Sahara Occidental occupé, il s'avère que ce dernier- et preuves à l'appui- n'a jamais fait partie de la dictature marocaine et la Cour de justice de l'Union européenne l'a rappelé lors des ses Arrêts en date du 4 octobre 2024.

                    - Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a lancé mardi après-midi une attaque contre la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), dont il a mis en doute l’indépendance pour avoir pris des décisions dictées « par des considérations extérieures ».

                    La CJUE a rendu trois arrêts vendredi. Les deux premiers annulent les accords de pêche et d’association entre le Maroc et l’Union européenne (UE) car ils incluent le Sahara occidental sans que sa population autochtone n’ait été consultée. De tels accords ont été signés « en violation des principes de l’autodétermination (...) », selon les juges.

                    La troisième décision exige l’étiquetage des deux principaux fruits (melons et tomates) exportés de cette ancienne colonie espagnole vers l’Europe comme étant « originaires du Sahara occidental » et non du Maroc. C’est la norme pour les produits des colonies juives de Cisjordanie qui ne peuvent pas être vendus dans l’UE comme ils sont produits en Israël.

                    El Confiencial.es (extraits)

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