Le nouveau wali de Boumerdes se prend pour un mollah!!!
«Il est clair que je ne délivrerai plus jamais d'autorisation pour l'ouverture de bars et dorénavant je m'attellerai à fermer ceux qui existent.»
19 Juin 2008, Le Courrier d'Algérie
Telle est la réponse donnée par le nouveau wali de Boumerdès à un élu qui a évoqué la question des débits de boissons alcoolisées situés près de la plage, lors de la session ordinaire de l'APW, qui s'est tenue avant-hier. Sans proposer des solutions concrètes, le premier responsable semble prendre le taureau par les cornes en préconisant une interdiction tous azimuts.
En l'absence d'autorisations et contraires à la réglementation, des bars clandestins poussent comme des champignons dans presque toutes les contrées de la région. Il n'est un secret pour personne que l'interdiction crée le plus souvent l'effet inverse. Il serait judicieux, dira un élu, de réglementer ce genre d'activité pour que ces jeunes n'aillent pas le faire en plein air et parfois dans des lieux publics, dont les risques sont lourds de conséquences.
Cet état de fait a été soulevé lors de la session ordinaire de l'APW, qui a eu à traiter le dossier relatif à la saison touristique. Comme chaque année, les mêmes défaillances sont relevées sur ce dossier : pillage de sable, déversement des eaux usées, attribution sélective d'autorisations d'exploitation des parkings et de plages aux privés.
Dans ce chapitre, il a été soulevé la mainmise des exploitants qui se proclament les maîtres absolus des lieux en squattant des parcelles de plage sur lesquelles ils installent des parasols et des tables et exigent des tarifs faramineux pour les services. Le gardien de parking met en avant sa force de gangster pour réclamer une dîme de 50 DA.
Ce racket déguisé est pratiqué avec la complaisance des autorités. Une virée sur la plage de la ville nous a renseigné sur cette situation, avant même l'arrivée des estivants. «Gare à celui qui ne soumet pas à la loi des squatteurs ! ».
Cet état de fait a influé négativement sur l'afflux d'estivants, qui a enregistré une régression par rapport aux années précédentes. L'érosion du pouvoir d'achat, la situation sécuritaire et l'absence d'une réelle politique dite du tourisme populaire sont autant de contraintes soulevées par les élus pour expliquer cette situation.
Certes, la restauration de la sécurité demeure une priorité pour amorcer un développement local, mais cela ne doit en aucun cas empêcher l'investissement dans le domaine touristique, car la wilaya de Boumerdès dispose d'énormes potentialités en matière de tourisme avec ses plages paradisiaques. Dans ce cadre, l'investissement dans le domaine touristique accuse un retard considérable, à l'exemple des 11 projets qui n'ont pas été concrétisés pourtant inscrits depuis des années.
Comme chaque année, la saison estivale est inaugurée en grande pompe mais le constat est à chaque fois identique. Seules 18 plages sont autorisées à la baignade alors qu'il a été recensé 43 plages sur un littoral long de plus de 80 km. Le développement du tourisme ne peut se faire sans la notion de liberté, du respect des lois de la République et des infrastructures y afférentes, susceptibles d'accueillir tous les touristes venant des différents horizons.
Ce qui implique, dira un élu, le changement, dans un premier temps, de la mentalité des responsables et ensuite celle des citoyens, car le tourisme c'est l'argent, l'échange culturel dans son sens le plus large, la tolérance et l'acceptation de la différence de l'autre, conclura-t-il.
Belkacem Khider
«Il est clair que je ne délivrerai plus jamais d'autorisation pour l'ouverture de bars et dorénavant je m'attellerai à fermer ceux qui existent.»
19 Juin 2008, Le Courrier d'Algérie
Telle est la réponse donnée par le nouveau wali de Boumerdès à un élu qui a évoqué la question des débits de boissons alcoolisées situés près de la plage, lors de la session ordinaire de l'APW, qui s'est tenue avant-hier. Sans proposer des solutions concrètes, le premier responsable semble prendre le taureau par les cornes en préconisant une interdiction tous azimuts.
En l'absence d'autorisations et contraires à la réglementation, des bars clandestins poussent comme des champignons dans presque toutes les contrées de la région. Il n'est un secret pour personne que l'interdiction crée le plus souvent l'effet inverse. Il serait judicieux, dira un élu, de réglementer ce genre d'activité pour que ces jeunes n'aillent pas le faire en plein air et parfois dans des lieux publics, dont les risques sont lourds de conséquences.
Cet état de fait a été soulevé lors de la session ordinaire de l'APW, qui a eu à traiter le dossier relatif à la saison touristique. Comme chaque année, les mêmes défaillances sont relevées sur ce dossier : pillage de sable, déversement des eaux usées, attribution sélective d'autorisations d'exploitation des parkings et de plages aux privés.
Dans ce chapitre, il a été soulevé la mainmise des exploitants qui se proclament les maîtres absolus des lieux en squattant des parcelles de plage sur lesquelles ils installent des parasols et des tables et exigent des tarifs faramineux pour les services. Le gardien de parking met en avant sa force de gangster pour réclamer une dîme de 50 DA.
Ce racket déguisé est pratiqué avec la complaisance des autorités. Une virée sur la plage de la ville nous a renseigné sur cette situation, avant même l'arrivée des estivants. «Gare à celui qui ne soumet pas à la loi des squatteurs ! ».
Cet état de fait a influé négativement sur l'afflux d'estivants, qui a enregistré une régression par rapport aux années précédentes. L'érosion du pouvoir d'achat, la situation sécuritaire et l'absence d'une réelle politique dite du tourisme populaire sont autant de contraintes soulevées par les élus pour expliquer cette situation.
Certes, la restauration de la sécurité demeure une priorité pour amorcer un développement local, mais cela ne doit en aucun cas empêcher l'investissement dans le domaine touristique, car la wilaya de Boumerdès dispose d'énormes potentialités en matière de tourisme avec ses plages paradisiaques. Dans ce cadre, l'investissement dans le domaine touristique accuse un retard considérable, à l'exemple des 11 projets qui n'ont pas été concrétisés pourtant inscrits depuis des années.
Comme chaque année, la saison estivale est inaugurée en grande pompe mais le constat est à chaque fois identique. Seules 18 plages sont autorisées à la baignade alors qu'il a été recensé 43 plages sur un littoral long de plus de 80 km. Le développement du tourisme ne peut se faire sans la notion de liberté, du respect des lois de la République et des infrastructures y afférentes, susceptibles d'accueillir tous les touristes venant des différents horizons.
Ce qui implique, dira un élu, le changement, dans un premier temps, de la mentalité des responsables et ensuite celle des citoyens, car le tourisme c'est l'argent, l'échange culturel dans son sens le plus large, la tolérance et l'acceptation de la différence de l'autre, conclura-t-il.
Belkacem Khider
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