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France-Algérie : appel pour restituer les étendards et la clé de Laghouat

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  • France-Algérie : appel pour restituer les étendards et la clé de Laghouat

    Nouvelle initiative en France réclamant un geste symbolique de reconnaissance des crimes coloniaux en Algérie. Il s’agit d’un appel lancé par des intellectuels pour la restitution à l’Algérie des étendards et de la clé de Laghouat, emmenés en France par les soldats de l’armée coloniale lors du massacre de la population de cette ville du sud de l’Algérie en 1852.

    L’appel est contenu dans une tribune publiée dans le journal Le Monde par un collectif d’historiens, intellectuels et acteurs de la société civile.

    « Près de soixante et un ans après l’indépendance de l’Algérie, des actes, si symboliques soient-ils, peuvent en effet largement contribuer à renforcer l’amitié entre nos deux peuples, si proches dans bien des domaines », écrivent-ils.

    Parmi les premiers signataires de la pétition figure notamment Benjamin Stora, historien spécialiste de l’Algérie et membre du panel désigné par le président français Emmanuel Macron pour faire un travail commun sur l’histoire avec des historiens algériens.

    L’écrivain algérien Lazhari Labtar et l’ancien footballeur Lillian Thuram, actuellement président de la fondation Education contre le racisme, sont aussi parmi les signataires.

    Le geste qu’ils réclament, c’est la restitution à l’Algérie des étendards et de la clé de la ville de Laghouat.

    En novembre-décembre 1852, 6000 soldats français, commandés par trois généraux, dont le général Pelissier, ont pris d’assaut la ville de Laghouat, aux portes du désert algérien, après un soulèvement.

    Pendant plusieurs jours, ils ont massacré combattants et civils, tuant 2500 personnes, soit les deux tiers de la population locale.

    Ces massacres sont encore désignés à Laghouat par « Am El-Khalia, l’année de l’anéantissement ».


    Algérie – France : faire connaître la vérité sur les massacres de Laghouat

    « Il ne restera quasiment rien de cette ville et de sa splendeur. Une ville aux portes du désert, où se pratiquait le commerce transsaharien, où musulmans de rites différents et juifs vivaient en harmonie dans un univers peuplé d’arbres fruitiers », écrivent les auteurs de la tribune.

    La prise de Laghouat a été fêtée comme une grande victoire militaire à Paris où ont été exposés des étendards des résistants ainsi qu’une clé de la ville ramenée comme un trophée par le général Pelissier.


    La clé et les étendards sont depuis restés la propriété du Musée de l’armée à Paris. En 1864, une rue de la capitale française a été baptisée du nom de Laghouat. Les signataires demandent à la Ville de Paris d’installer une plaque commémorative et explicative dans cette même rue.


    Dans la tribune, il est rappelé ce que cette demande de restitution a fait l’objet d’une lettre ouverte au président Macron de l’écrivain Lazhari Labtar, auteur du livre « Laghouat, la ville assassinée, ou le point de vue de Fromentin ». Une lettre toutefois restées sans réponse.

    « Nous faisons nôtre cette initiative. Nous nous engageons à faire connaître ce crime de guerre », écrit le collectif qui, tout en reconnaissant que « les objets des musées nationaux sont inaliénables », soulignent qu’il s’agit dans ce cas, « d’une prise de guerre » dont la restitution ne nécessite pas une loi, « mais une demande de la part d’une autorité politique algérienne ou d’une institution ».



    TSA




  • #2
    Un collectif d’historiens et de militants : il faut restituer « la clé et les étendards » de Laghouat pour renforcer les « liens de solidarité entre les peuples algérien et français »


    Un collectif, dont sont notamment membres Benjamin Stora et Lilian Thuram, demande dans une tribune au « Monde » la restitution par la France des étendards des résistants et une clé de la ville algérienne dont l’armée coloniale française massacra plus des deux tiers des habitants, en 1852.


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    https://www.lemonde.fr/idees/article...0749_3232.html


    Indépendamment des relations entre Etats et gouvernements, nous sommes nombreuses et nombreux, en France, à nous engager pour des liens de solidarité entre les peuples algérien et français. Nous sommes nombreuses et nombreux à nous investir dans des initiatives concrètes de coopération, de partenariat culturel, social, économique…

    Les années passées ont vu se développer à la fois la connaissance de l’histoire commune (colonisation, guerre de libération nationale) et des actes consolidant cette évolution, laquelle doit perdurer.

    Près de soixante et un ans après l’indépendance de l’Algérie, des actes, si symboliques soient-ils, peuvent en effet largement contribuer à renforcer l’amitié entre nos deux peuples, si proches dans bien des domaines. Des actes comme celui qui motive cette tribune.

    Crime de guerre


    En 1852, pour écraser un soulèvement, l’armée coloniale française, forte de 6 000 hommes et sous le commandement de trois généraux – Aimable Pélissier (1794-1864), Joseph Vantini [dit « Yusuf »] (1808-1866) et Henri-Pierre Bouscaren (1804-1852) –, assiège une ville du Sud algérien, Laghouat. La bataille commence le 21 novembre. Le 4 décembre, Laghouat est prise d’assaut. Les massacres durent plusieurs jours et n’épargnent personne : les combattants, les femmes, les enfants, les vieillards. Plus des deux tiers des habitants périssent dans des conditions insoutenables. Les estimations font état de 2 500 morts.
    Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés « La confrontation au système colonial, à ce qu’il a produit et à ce qu’il charrie encore, est le seul chemin pour faire passer le passé »
    Il ne restera quasiment rien de cette ville et de sa splendeur. Une ville aux portes du désert, où se pratiquait le commerce transsaharien, où musulmans de rites différents et juifs vivaient en harmonie dans un univers peuplé d’arbres fruitiers.


    Le Monde


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    • #3



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      • #4
        Aller ! ... après les cranes des résistants, un nouveau round sur une clé...

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        • #5
          Pourquoi tout simplement ne pas demander à la France de restituer tout ce qu'elle a pris ?
          Pourquoi le faire au compte-goutte, pourquoi multiplier les revendications?

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          • #6
            Quand on est un pays avancé et civilisé , je trouve honteux et inadmissible le comportement de la france à vouloir garder tous les larcins qu'elle a pris au peuple Algérien , logiquement , c'est à elle d'insister, par éducation ,pour les restituer .
            Dernière modification par ACAPULCO, 10 février 2023, 19h56.
            Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
            (Paul Eluard)

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            • #7
              C'est pour quand la restitution du canon algerien baba merzoug?

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              • #8
                Voilà une séquence de vidéo qui une idée sur les menace que la mémoire du peuple a travers les pellages des ruines algérienne a l'époque coloniale a Tipaza

                Dernière modification par katiaret, 10 février 2023, 20h52.
                dz(0000/1111)dz

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                • #9
                  Sans oublier le pillage de centaines de millions d'argents, d'or, de bijoux et autres objets de valeur lors de la prise d'alger en 1830 et sans parler des dettes impayées que la france devait à l'algerie avant la colonisation.

                  Annonce d’Emmanuel Macron :
                  62 tonnes d’or à restituer à l’Algérie
                  http://www.micheldandelot1.com/annon...rie-a138376296
                  Dernière modification par Ismail, 10 février 2023, 20h54.

                  Commentaire


                  • #10
                    dz(0000/1111)dz

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                    • #11
                      Les canons géants d'Alger la Mahroussa exposés...aux Invalides (Paris).

                      https://www.algerie-dz.com/forums/cu...06#post7438306





                      fabriqué en Algerie صُنع في الجزائر




                      Dernière modification par sako, 10 février 2023, 21h25.

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                      • #12
                        Les canons géants d'Alger la Mahroussa exposés...aux Invalides (Paris).
                        Lesquels canons sont fabriques dans les fonderies d'Alger.
                        ثروة الشعب في سكانه ’المحبين للعمل’المتقنين له و المبدعين فيه. ابن خلدون

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                        • #13
                          De la colonisation aux code de l'indeginat
                          dz(0000/1111)dz

                          Commentaire


                          • #14
                            Bachi
                            Pourquoi tout simplement ne pas demander à la France de restituer tout ce qu'elle a pris ?
                            Il faudrait déjà en faire l'inventaire, chose peu évidente. On découvre donc parfois des choses au hasard ...

                            En fait, on confond souvent la chose avec la prise d'Alger en Juillet 1830, mais en réalité ce ne fut que le début, car la conquête du territoire algérien par les Français s'étend sur quelques 70 ans. Il ne s'agit pas d'une seule campagne, mais de toute une série qui se firent au fur et à mesure, par divers acteurs, contre diverses communautés, à différentes époques, sous différentes conditions ... etc.

                            Dans le lot, certaines choses peuvent légitimement ou symboliquement être réclamées par l'Algérie, comme les dépouilles ou les archives, mais d'autres sont tout bonnement des prises de guerre et il est donc tout autant légitime au Français de garder si ils le souhaitent. C'est le cas de trucs du genre canons ou étendards ...
                            "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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                            • #15
                              Il faudrait déjà en faire l'inventaire, chose peu évidente. On découvre donc parfois des choses au hasard ...
                              Tout à fait Harrachi,

                              C'est le cas du cimetière de l'Île Sainte-Marguerite (juste en face de la ville de Cannes) où sont enterrés les prisonniers et derniers résistants de la Smala de l'Emir Abdel Kader,

                              Aucune stèle officielle ou visite de l'Ambassade pour rendre Hommage à ces valeureux martyres.

                              En 2019, j'avais pris ces quelques photos lors de ma visite sur l'Île .


                              https://www.algerie-dz.com/forums/cu...85#post7478185









                              Dernière modification par sako, 20 février 2023, 13h38.

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