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Les liens militaires entre l'Algérie et la Russie suscitent des crispations

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  • Les liens militaires entre l'Algérie et la Russie suscitent des crispations



    Alger et Moscou organisent des exercices militaires conjoints pour la première fois sur le sol algérien, ce qui agace les Occidentaux. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les Algériens ont adopté une position neutre et maintenu leur partenariat avec leur premier fournisseur d'armes.




    Par Sophie Amsili

    Publié le 23 nov. 2022

    Depuis quelques jours, des soldats algériens et russes s'entraînent, côte à côte, dans la région de Béchar, dans l'ouest de l'Algérie. Les deux armées ont déjà effectué des exercices conjoints dans le Caucase et en Russie ces cinq dernières années, et le mois dernier en mer Méditerranée. Mais c'est la première fois qu'elles se déroulent sur le sol algérien. Le choix du site d'Hammaguir n'a sûrement pas été choisi par hasard : il se trouve à une cinquantaine de kilomètres seulement de la frontière marocaine, alors que les deux voisins sont en « guerre froide » depuis un an.

    En pleine guerre en Ukraine, Alger démontre une nouvelle fois qu'elle n'a pas renoncé à son partenariat militaire avec Moscou, de loin son premier fournisseur d'armes. Les Algériens font partie des quatre principaux acheteurs d'armes russes, d'après les données du Stockholm International Peace Research Institute . Ces achats devraient s'amplifier l'an prochain : le budget algérien pour 2023 adopté mardi prévoit un doublement des dépenses militaires, à plus de 22 milliards de dollars. Une largesse budgétaire que l'Etat algérien peut se permettre avec l'augmentation du prix des hydrocarbures.

    De son côté, le Maroc a également augmenté son budget militaire dans une moindre proportion (+3,6 %). Le royaume chérifien se fournit essentiellement auprès des Américains et a renforcé sa coopération militaire avec Israël depuis l'été dernier. Chacun semble avoir choisi son camp.
    Plainte d'eurodéputés


    « Alger a toujours eu une diplomatie multilatérale en diversifiant ses partenariats sur l'énergie, la sécurité, le renseignement… ce qui maintient une position de respect de la part de chacun d'entre eux, malgré des moments de friction », nuance Brahim Oumansour, chercheur à l'IRIS. Depuis le début du conflit en Ukraine, l'Algérie a donc adopté une position neutre, s'abstenant de voter les résolutions de l'ONU condamnant l'invasion du pays par les forces du Kremlin et l'annexion de quatre régions ukrainiennes par la Russie.



    Il y a quelques semaines, Alger a aussi demandé à adhérer au groupe des « Brics », le club des grands pays émergents (Chine, Russie, Brésil, Inde et Afrique du Sud) qui se rêve en contre-pouvoir du G20 . Enfin, la visite, annoncée depuis plusieurs mois, du président algérien Abdelmadjid Tebboune à Moscou n'a pas encore eu lieu, mais les Algériens indiquaient il y a quelques jours avoir bon espoir qu'elle se produise d'ici la fin de l'année.

    Ce jeu d'équilibriste auquel se livrent les Algériens commence à agacer les Occidentaux. Un groupe de dix-sept députés européens de gauche, du centre, de droite et d'extrême droite ont ainsi adressé une lettre à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour demander de rouvrir l'accord d'association de l'UE avec l'Algérie, en vigueur depuis 2005, rapporte le site Euractiv . Deux mois plus tôt, une lettre similaire de 27 élus américains des deux bords reprochait à Alger ses achats d'armes à Moscou. Adressée au secrétaire d'Etat Antony Blinken, elle demandait des sanctions contre Alger.
    Visites d'Européens


    L'Algérie ne néglige pas pour autant ses alliés européens qui la courtisent aujourd'hui pour son gaz afin de se passer de celui venu de Russie. La capitale algérienne a reçu la visite de nombreux officiels européens ces derniers mois : l'ex-Président du conseil italien Mario Draghi en avril , Emmanuel Macron en août , le président du Conseil européen Charles Michel en septembre, un tiers du gouvernement français et la commissaire européenne à l'Energie, Kadri Simson, en octobre…

    Sur le plan sécuritaire, la visite d'Emmanuel Macron avait donné lieu à une rencontre inédite dans l'histoire franco-algérienne : les deux présidents ainsi que leurs chefs d'état-major des armées et du renseignement extérieur s'étaient réunis pour échanger de la sécurité au niveau régional, en particulier au Sahel. La « déclaration d'Alger » signée par les deux dirigeants prévoit que de nouvelles réunions sous ce format seront organisées « chaque fois que nécessaire ».

    les échos

  • #2
    les liens militaire maroc france

    Les services de sécurité marocains ont arrêté un militaire français au port de Tanger en possession de 12 kg de résine de cannabis. Le soldat français s'est rendu au Maroc dans le cadre de l’exercice CHEBEC22, organisé conjointement avec la Marine royale.

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