Bonjour
Quel impact sur les projets construits en Algérie ?
Le violent séisme qui a frappé la Chine et la polémique qu’elle a engendrée au sujet de l’absence de normes de construction de la part d’entreprises chinoises devraient interpeller le gouvernement algérien à exiger d’elles plus de rigueur et de contrôle.
En effet, quelque 7 000 écoles se sont effondrées dans la seule région de Sichuan. Depuis les années 2000, des entreprises chinoises ont raflé de nombreux projets dans le secteur du bâtiment.
Dans ce contexte, on peut citer la China State Construction & Engineering Corporation (CSCEC ), numéro 1 du BTP chinois, qui décroche fréquemment de nombreux contrats publics, comme la construction de l’hôtel Sheraton à Alger, l’aérogare d’Alger, et plusieurs lots du programme de logements AADL, ainsi qu’avec l’OPGI, un contrat de 11 millions d’euros. Un autre groupe, la ZCIGC (Zhejiang Construction Investment Group Corporation), a obtenu le contrat de réalisation de 940 logements de type location-vente à Alger pour près de 20 millions d’euros.
Ce groupe de construction et d’investissement du Zhejiang a décroché ce marché sur la base d’un délai de réalisation de deux ans. Ainsi, les logements seront construits à Ouled Fayet, à l’ouest d’Alger, en bâtiments de cinq étages avec des locaux commerciaux. D’autres projets ont été aussi confiés aux Chinois comme la construction du stade omnisports d’Alger, d’un nouveau stade olympique de 40 000 places à Oran et le nouveau pôle universitaire d’Oran.
Les Chinois ont également construit le nouveau palais de Justice, sans oublier l’hôtel Sheraton. Tel un jeu de cartes, les marchés tombent un à un : construction d’aéroports, de ports, de stades, de logements... La boulimie chinoise s’invite même dans le logement social, notamment en Algérie. Le succès des entreprises chinoises tient à une méthode éprouvée : des prix inférieurs en moyenne d’un tiers par rapport à ceux des concurrents occidentaux, une main-d’œuvre importée de Chine (donc impossibilité de faire grève) et la rapidité d’exécution des travaux.
«L’Afrique dispose de peu de moyens», commente un cadre de la CSCEC à Alger. Aujourd’hui, il est vital de construire des infrastructures. Un seul moyen, s’équiper à bas coûts dans un temps record !
Et au cadre chinois d’ajouter : «Nous arrivons à point nommé !» Lors d’une rencontre entre les ministres algérien et chinois, la partie algérienne avait particulièrement insisté sur la qualité des travaux et les délais de livraison des projets. L’ancien ministre de l’Habitat, Hamimid, avait bien insisté sur le cas de l’entreprise COCPC qui a failli à ses engagements vis-à-vis de l’AADL.
L’ex-chef de gouvernement Ahmed Ouyahia avait bien suggéré en 2005 de se passer des entreprises chinoises et de les remplacer par des entreprises nationales, mais il n’a pas été entendu.
En outre, la question qui se pose aujourd’hui est de savoir si ces entreprises chinoises avaient scrupuleusement accepté les conditions draconiennes exigées par le cahier des charges. A. A.
Le Jeune Indépendant
Quel impact sur les projets construits en Algérie ?
Le violent séisme qui a frappé la Chine et la polémique qu’elle a engendrée au sujet de l’absence de normes de construction de la part d’entreprises chinoises devraient interpeller le gouvernement algérien à exiger d’elles plus de rigueur et de contrôle.
En effet, quelque 7 000 écoles se sont effondrées dans la seule région de Sichuan. Depuis les années 2000, des entreprises chinoises ont raflé de nombreux projets dans le secteur du bâtiment.
Dans ce contexte, on peut citer la China State Construction & Engineering Corporation (CSCEC ), numéro 1 du BTP chinois, qui décroche fréquemment de nombreux contrats publics, comme la construction de l’hôtel Sheraton à Alger, l’aérogare d’Alger, et plusieurs lots du programme de logements AADL, ainsi qu’avec l’OPGI, un contrat de 11 millions d’euros. Un autre groupe, la ZCIGC (Zhejiang Construction Investment Group Corporation), a obtenu le contrat de réalisation de 940 logements de type location-vente à Alger pour près de 20 millions d’euros.
Ce groupe de construction et d’investissement du Zhejiang a décroché ce marché sur la base d’un délai de réalisation de deux ans. Ainsi, les logements seront construits à Ouled Fayet, à l’ouest d’Alger, en bâtiments de cinq étages avec des locaux commerciaux. D’autres projets ont été aussi confiés aux Chinois comme la construction du stade omnisports d’Alger, d’un nouveau stade olympique de 40 000 places à Oran et le nouveau pôle universitaire d’Oran.
Les Chinois ont également construit le nouveau palais de Justice, sans oublier l’hôtel Sheraton. Tel un jeu de cartes, les marchés tombent un à un : construction d’aéroports, de ports, de stades, de logements... La boulimie chinoise s’invite même dans le logement social, notamment en Algérie. Le succès des entreprises chinoises tient à une méthode éprouvée : des prix inférieurs en moyenne d’un tiers par rapport à ceux des concurrents occidentaux, une main-d’œuvre importée de Chine (donc impossibilité de faire grève) et la rapidité d’exécution des travaux.
«L’Afrique dispose de peu de moyens», commente un cadre de la CSCEC à Alger. Aujourd’hui, il est vital de construire des infrastructures. Un seul moyen, s’équiper à bas coûts dans un temps record !
Et au cadre chinois d’ajouter : «Nous arrivons à point nommé !» Lors d’une rencontre entre les ministres algérien et chinois, la partie algérienne avait particulièrement insisté sur la qualité des travaux et les délais de livraison des projets. L’ancien ministre de l’Habitat, Hamimid, avait bien insisté sur le cas de l’entreprise COCPC qui a failli à ses engagements vis-à-vis de l’AADL.
L’ex-chef de gouvernement Ahmed Ouyahia avait bien suggéré en 2005 de se passer des entreprises chinoises et de les remplacer par des entreprises nationales, mais il n’a pas été entendu.
En outre, la question qui se pose aujourd’hui est de savoir si ces entreprises chinoises avaient scrupuleusement accepté les conditions draconiennes exigées par le cahier des charges. A. A.
Le Jeune Indépendant
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