Liberté : que répondrez-vous aux défenseurs du Parc national d’El-Kala qui vous accusent de ne pas avoir respecté votre promesse de changer le tracé de l’autoroute qui passe par le parc ?
Amar Ghoul : Avant tout, il faut rappeler que ce projet et son tracé sont le choix de l’État algérien et de son gouvernement. Ce n’est pas celui du ministère des Travaux publics. Cela a été fait déjà en 1985 dans un Conseil des ministres. Aussi, ceux qui affirment ce que vous dites, je les ai rencontrés il y a six mois, et pendant ce laps de temps, nous avons beaucoup travaillé.
Cela a consisté en quoi précisément ?
Nous avons pris soin de préparer un observatoire de contrôle et de suivi de la gestion environnementale. C’est une première en Algérie. C’est un outil qui concerne tous les secteurs qui pourront en profiter.
Sa création et son lancement à partir d’El-Tarf même peuvent être interprétés comme une réponse de votre ministère aux défenseurs du parc…
Je n’entre jamais dans un contexte d’action-réaction. Je n’ai pas cette culture et je n’ai de problème avec personne. Je suis pour une structure constructive englobant tous les acteurs, les mécontents et les autres. En parlant de ces personnes, lorsqu’elles sont venues me voir, elles m’ont expliqué et je leur ai dit seulement que nous allons voir. Dire que rien n’a changé depuis que je les ai rencontrées est faux. Il y a eu une optimisation affinée du tracé. La meilleure preuve, et vous-même vous avez dû le constater sur place avec nous, le lac Oubeira est loin du tracé. C’est déjà une preuve, non ! En plus, aucune forêt n’a été touchée. C’étaient juste des buissons. Les eucalyptus ont été arrachés et c’était une initiative positive. Vous allez me dire pourquoi ?
Oui…
Tout simplement parce que ces arbres ont asséché les nappes de la région. Il faut aussi ajouter les feux de forêt qui font des ravages chaque année. L’autoroute va ainsi arrêter leur propagation. L’étude d’impact est aussi à relever. Je ne me suis pas contenté de celle du bureau d’études local, alors j’ai fait une expertise internationale. Je continue ! Le reboisement que nous avons lancé aujourd’hui devait toucher initialement cent vingt hectares. Maintenant, ce sont deux mille hectares qui sont prévus. J’ai engagé tout le monde dans ce travail. Ces six derniers mois, je ne dormais pas moi, je travaillais. Si nous avons un paradis que personne ne connaît, à quoi il sert alors ? J’ai construis une route pour le paradis d’El-Kala. Nous n’avons pas uniquement une vision de protection de l’environnement dans ce projet mais aussi celle de sa promotion, et cette autoroute entre dans ce cadre. Concernant les huiles des véhicules qui passeront par le parc, eh bien, nous avons programmé des réservoirs spécifiques pour les réceptionner. On oublie aussi la population d’ici. Ceux qui la connaissent savent que les gens de la région disent que si vous ne voulez pas nous donner de l’importance, alors attachez-nous en Tunisie. Il n’y a à El-Tarf ni aéroport comme à Annaba ni investissements, sans parler du chômage. C’est pourquoi je dis que ce projet est un moyen de les sortir de l’isolement.
Cependant, on ne peut occulter le fait qu’il y a un certain goût d’inachevé puisque l’autoroute s’arrête aux frontières avec la Tunisie sans un relais routier de l’autre côté…
Il y a une convention signée avec la Tunisie en 2002 et l’Algérie a respecté son engagement. Elle a réalisé le tracé transmaghrébin avant les autres. Nous sommes en train de relever un défi incomparable sur tout le bassin méditerranéen où il n’y a aucune autoroute de plus de mille deux cents kilomètres comme la notre.
source : Liberté
Amar Ghoul : Avant tout, il faut rappeler que ce projet et son tracé sont le choix de l’État algérien et de son gouvernement. Ce n’est pas celui du ministère des Travaux publics. Cela a été fait déjà en 1985 dans un Conseil des ministres. Aussi, ceux qui affirment ce que vous dites, je les ai rencontrés il y a six mois, et pendant ce laps de temps, nous avons beaucoup travaillé.
Cela a consisté en quoi précisément ?
Nous avons pris soin de préparer un observatoire de contrôle et de suivi de la gestion environnementale. C’est une première en Algérie. C’est un outil qui concerne tous les secteurs qui pourront en profiter.
Sa création et son lancement à partir d’El-Tarf même peuvent être interprétés comme une réponse de votre ministère aux défenseurs du parc…
Je n’entre jamais dans un contexte d’action-réaction. Je n’ai pas cette culture et je n’ai de problème avec personne. Je suis pour une structure constructive englobant tous les acteurs, les mécontents et les autres. En parlant de ces personnes, lorsqu’elles sont venues me voir, elles m’ont expliqué et je leur ai dit seulement que nous allons voir. Dire que rien n’a changé depuis que je les ai rencontrées est faux. Il y a eu une optimisation affinée du tracé. La meilleure preuve, et vous-même vous avez dû le constater sur place avec nous, le lac Oubeira est loin du tracé. C’est déjà une preuve, non ! En plus, aucune forêt n’a été touchée. C’étaient juste des buissons. Les eucalyptus ont été arrachés et c’était une initiative positive. Vous allez me dire pourquoi ?
Oui…
Tout simplement parce que ces arbres ont asséché les nappes de la région. Il faut aussi ajouter les feux de forêt qui font des ravages chaque année. L’autoroute va ainsi arrêter leur propagation. L’étude d’impact est aussi à relever. Je ne me suis pas contenté de celle du bureau d’études local, alors j’ai fait une expertise internationale. Je continue ! Le reboisement que nous avons lancé aujourd’hui devait toucher initialement cent vingt hectares. Maintenant, ce sont deux mille hectares qui sont prévus. J’ai engagé tout le monde dans ce travail. Ces six derniers mois, je ne dormais pas moi, je travaillais. Si nous avons un paradis que personne ne connaît, à quoi il sert alors ? J’ai construis une route pour le paradis d’El-Kala. Nous n’avons pas uniquement une vision de protection de l’environnement dans ce projet mais aussi celle de sa promotion, et cette autoroute entre dans ce cadre. Concernant les huiles des véhicules qui passeront par le parc, eh bien, nous avons programmé des réservoirs spécifiques pour les réceptionner. On oublie aussi la population d’ici. Ceux qui la connaissent savent que les gens de la région disent que si vous ne voulez pas nous donner de l’importance, alors attachez-nous en Tunisie. Il n’y a à El-Tarf ni aéroport comme à Annaba ni investissements, sans parler du chômage. C’est pourquoi je dis que ce projet est un moyen de les sortir de l’isolement.
Cependant, on ne peut occulter le fait qu’il y a un certain goût d’inachevé puisque l’autoroute s’arrête aux frontières avec la Tunisie sans un relais routier de l’autre côté…
Il y a une convention signée avec la Tunisie en 2002 et l’Algérie a respecté son engagement. Elle a réalisé le tracé transmaghrébin avant les autres. Nous sommes en train de relever un défi incomparable sur tout le bassin méditerranéen où il n’y a aucune autoroute de plus de mille deux cents kilomètres comme la notre.
source : Liberté
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