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Assassinat de Tarik Aït Saïd: le dur combat de son père

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  • Assassinat de Tarik Aït Saïd: le dur combat de son père

    C’est un long et dur combat que mène depuis 11 ans M. Aït Saïd Hamid pour que justice soit rendue dans l’affaire de l’assassinat de son fils Tarik, âgé de 20 ans au moment des faits, tué d’une rafale de klach dans le dos et à la tête, le 7 août 1996 à proximité de la maison d’arrêt d’Azazga. Un combat pour la justice et contre tous les obstacles dressés, selon lui et les députés du RCD, à la fois par la police et l’appareil judiciaire.

    On aura tout fait, en effet, à ces deux niveaux, après qu’on eût échoué de faire passer la victime pour un terroriste, pour étouffer l’affaire définitivement en recourant, selon le père de la victime, Nordine Aït Hamouda et Leïla Hadj Arab, à des procédés qui n’honorent pas les appareils concernés.

    Selon le père et les députés RCD présents à la conférence de presse organisée mardi dernier à l’hôtel Lalla-Khadidja «l’enquête a été confiée à l’auteur de l’assassinat , le procureur d’Azazga de l’époque a volé la moitié du dossier, la victime a été transférée de l’hôpital d’Azazga à celui de Tizi-Ouzou et de ce dernier sur Alger sans laisser de traces, les policiers ayant pris part à l’assassinat sont maintenus à leurs postes et ont bénéficié de promotions, 3 non-lieu, pour incompétence ont été prononcés dans l’affaire qui a été classée durant huit ans avant son transfert vers une autre juridiction.

    «Tout cela au vu et au su, selon Nordine Aït Hamouda, des autorités policières et judiciaires qu’il promet d’interpeller dès la rentrée parlementaire, le ministre de l’Intérieur et celui de la Justice viendront, a-t-il dit, expliquer les responsabilités de leurs départements respectifs dans la trituration du dossier.
    Aucune des décisions rendues par la justice dans l’affaire n’a été notifiée au père de la victime, précise de son côté Leïla Hadj Arab, laissant comprendre le traitement anormal ou quasi clandestin de l’affaire.

    Le père signale, par ailleurs, d’autres anomalies, l’affaire a été retirée du rôle du tribunal à 2 reprises, le mandat d’arrêt de la chambre d’accusation n’a pas été exécuté, la prise de corps obligatoire été épargnée par le chef de la police judiciaire, Madjid Aknouche, aux policiers impliqués dans l’assassinat qui se sont présentés en prévenus libres, le procès qui s’est déroulé, après maintes péripéties, le 2 juillet a abouti à un verdict pour le moins douteux, à savoir l’acquittement de 3 des inculpés parmi lesquels se trouve l’officier qui a donné l’ordre de tirer tandis qu’un lampiste qui n’a pas bénéficié de circonstances atténuantes est condamné à 2 ans avec sursis.

    Au vu de toutes ces incohérences, le père de la victime affirme sa conviction que le téléphone a sonné pour dicter le verdict et sauvé la face des 2 institutions concernées. Nordine Aït Hammouda dénonce les anciens responsables de la police trafiquants de drogue et corrompus auxquels certains gros commerçants ont construit villas et piscines, des policiers et gendarmes gagnant 30 millions par mois dans le trafic de sable, ceux-là, dit-il, sont plus dangereux que le GIA qui ne représente plus une menace pour la République…

    Parlant de l’audience du 2 juillet, il affirme avoir honte de constater que la police était venue en masse pour soutenir l’assassin ajoutant, par ailleurs, que la présidente du tribunal a libéré des coupables et jeté des innocents en prison. Illustrant l’iniquité des jugements de certains magistrats, il signale qu’un jeune de Aïn-El-Hammam a été condamné à 3 ans de prison pour s’être battu avec le fils d’un juge d’instruction.

    Par le soir
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