Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Inscriptions universitaires, Le parcours du combattant.

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Inscriptions universitaires, Le parcours du combattant.

    Depuis que le ministère de l’Enseignement supérieur a instauré le système d’orientation pour les nouveaux bacheliers, les mêmes problèmes reviennent chaque année. Le choix des bacheliers n’est presque jamais exaucé. La joie de la réussite s’estompe vite face à toutes les difficultés qui jalonnent le parcours du combattant.

    Chaque année, ce sont les mêmes plaintes, les mêmes recours et les mêmes récriminations. L’inscription des nouveaux bacheliers à l’université devient de plus en plus compliquée depuis que le ministère de l’Enseignement supérieur a instauré, dès le début des années quatre-vingt-dix, le système d’orientation.

    C’est en fait une pré-inscription où le bachelier remplit une fiche et coche par ordre de priorité sur les spécialités qu’il voudrait étudier. Les problèmes commencent quand le bachelier reçoit une notification de son inscription et le choix fait pour lui, de la discipline qui sera désormais le principal de ses études.

    Beaucoup de rêves sont alors brisées du fait de cette orientation qui, selon de nombreux bacheliers, ne répond à aucune logique, même si on explique à chaque fois que l’orientation se fait selon la moyenne générale et les notes obtenues à l’examen du bac. Selon le ministère cette année plus de 42% des nouveaux bacheliers ont été orientés en fonction de leur premier choix.

    Cela paraît tout à fait logique, mais la réalité nous apprend que les choses sont beaucoup plus compliquées qu’il n’y paraît. Ce n’est pas une affirmation fortuite, et les mêmes problèmes réapparaissent à chaque fois. De nombreux bacheliers affirment que leur choix n’a nullement été respecté.

    Nabil qui, d’une moyenne générale de 11,75, rêve de faire des études de droit. C’est d’ailleurs le premier choix qu’il a coché sur sa fiche de vœu, mais, à sa grande consternation, il se voit orienté vers la filière de sociologie.

    Karima qui a obtenue une moyenne de 12, a choisi la filière technologie, mais on l’a orientée vers les sciences techniques.

    Mohsen rêvait de faire sciences po. Sa moyenne de 11,80 le permet normalement, mais on l’a orienté vers le droit. Ce sont quelques cas parmi tant d’autres, qui ne pourront pas faire les études dont ils ont rêvé, car même s’ils font un recours, il est très rare de voir le premier choix du bachelier confirmé.

    Des espoirs sitôt nés sitôt déçus. Ce qui fait dire à beaucoup de bacheliers que les efforts qu’ils ont fournit durant toute l’année du bac pour pouvoir enfin décrocher "le sésame ouvre-toi" de l’université, ont été finalement vains. Mais, lus que ces choix, déçus, il est aussi question de beaucoup d’aberrations et d’orientations qui, parfois, ne répondent à aucune logique.

    Rien de mieux pour illustrer cela que le cas de la jeune fille qui a eu son bac dans la filière des sciences islamique et qui s’est vue orienter vers la section musique. Son père, venu voir vers quelle filière sa fille a été orienté, ne savait plus comment décrire cette mascarade. D’autant que la fille n’a aucun penchant pour la musique et ne sait même pas lire le solfège.

    Cette erreur a certes été rattrapée par la suite, mais elle est le signe que c’est souvent le désordre qui règne.

    Quand le système de l’orientation des bacheliers a été instauré, cela a donné lieu à un désordre sans limite et a beaucoup de récrimination de la part des bacheliers et de leurs parents. Les responsables de l’enseignement supérieur avaient trouvé une excuse toute faite pour expliquer ce désordre. C’est parce que ce système est encore nouveau et ne ressemble en rien à ce qui se faisait avant, avaient-ils dit.

    De plus, l’informatisation était à ses débuts et les failles encore nombreuses. Chacun espérait alors voir les choses s’améliorer et le nouveau système devenir plus performant. Mais la situation ne s’est jamais améliorée et les mêmes problèmes se posent après tant d’années.

    Pour cette année, le ministère de l’Enseignement supérieur a encore innové et a permis aux nouveaux bacheliers de s’inscrire par Internet. L’idée est plutôt séduisante, car elle offre un confort inespéré pour les bacheliers qui pourront, à partir d’un cyber-café, faire déjà leur pré-inscription et connaître par la même leur affectation.

    Cela nous change drôlement des années où les bacheliers étaient contraints de se déplacer vers les universités et de rôtir, toute la journée, au soleil. Mais le rêve a été de courte durée et les problèmes ont vite surgis.

    En effet, beaucoup de bacheliers ont trouvé d’énormes difficultés pour accéder aux sites Internet conçus par l’Institut national d’informatique. Outre la lenteur de la connexion Internet et sa mauvaise qualité, le bachelier ne peut faire plus de deux tentatives, car son inscription est aussitôt rejetée.

    Malgré ces lenteurs et ces difficultés, le ministère de l’Enseignement supérieur comptabilise quelques 207.000 étudiants qui ont réussi à faire leur pré-inscription. Une fois les inscriptions terminées, les étudiants ne sont pas au bout de leurs peines. L’application, cette année, du nouveau système LMD (Licence - Master - Doctorat), leur cause une grande inquiétude. Rien ne leur a été dit sur la nature de ce système.

    Même le guide mis à la disposition des étudiants n’arrive pas à satisfaire leur curiosité. Comment accéder d’un niveau à un autre ? C’est-à-dire de la licence puis au master pour accéder enfin au doctorat ? Ce système du LMD reste énigmatique pour tous ces étudiants qui ont décroché la clé magique leur permettant de franchir le seuil de l’université et laisser loin derrière eux le monde lycée, un monde qu’ils trouvent désormais puéril, mais qu’ils finiront par regretter un peu quand ils comprendront que l’université est un monde plus vaste, moins intime et qu’une part de leur adolescence est restée au lycée.

    Le problème qu’ils rencontrent dès le début des pré-inscriptions freinent leur élan et brisent un peu de leurs rêves. N’y a-t-il pas moyen d’abandonner ce système d’orientation qui, après tant d’années, a démontré qu’il est loin d’être efficace. Sinon pourquoi est-ce que les mêmes lacunes, les mêmes erreurs, les mêmes problèmes ressurgissent à chaque fois.

    N’est-il pas temps de trouver un autre système qui soit plus complet et mieux peaufiné pour éviter que les situations qui prévalent à chaque rentrée universitaires ne se répètent encore et encore, souvent au grand dam des bacheliers qui se voient obligés d’étudier des disciplines qu’ils n’ont pas choisi.

    Khadidja Mohamed Bouziane

    Source: Les Débats
    “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

  • #2
    et dire qu'avec mon 11.12 au bac je pouvais meme pas faire economie
    mais bien sur y en a toujours qui arrivent a s'en sortir comme ce gars qui a fait medecine avec un 10 tt pile!!!!!!!!!!

    m'enfin on est plus a une idiotie pres en algerie!!!!!!!! en france avec le bac l'etudiant s'inscrit pratiquement la ou il le veut et ca marche tres bien pour eux(la france)

    Commentaire

    Chargement...
    X