UNE LOI VA METTRE FIN A L'ANARCHIE URBANISTIQUE
Fini les habitations non finies !
Les piliers qui narguent toutes les règles de l’urbanisme dans les milliers d’habitations inachevées sont-ils en passe de devenir un mauvais souvenir ? C’est du moins ce que promet le ministre de l’Habitat. Un projet de loi va désormais obliger les personnes désireuses de se lancer dans l’auto-construction à achever l’ouvrage ou à procéder au ferraillage en attendant de pouvoir poursuivre la construction. L’Ordre des architectes applaudit, mais appelle à la mise en place de mesures d’accompagnement, notamment l’adoption d’un code de la construction et la réhabilitation du certificat de conformité.
Nawal Imès- Alger (Le Soir)- Faisant un constat sans appel de l’état de l’urbanisme en Algérie, Nouredine Moussa préconise une véritable thérapie. Il considère que si tout citoyen a le droit de construire, ce dernier a néanmoins «le devoir de bien construire». A défaut de le convaincre de le faire, son département va prendre une série de mesures pour mettre un terme aux chantiers «éternels». La présidente de l’Ordre des architectes y voit l’aboutissement d’un combat de longue date mené par les professionnels du secteur, outrés par la laideur de ces carcasses qui constituent l’essentiel du décor des villes et même des villages. Mme Bouhired considère qu’avant de faire appliquer cette nouvelle loi, il va falloir passer par une période de sensibilisation. «Nous avons déjà fait cette proposition par le passé. Nous pensons qu’il va falloir expliquer au citoyen que s’il a les moyens de ne construire qu’un seul niveau, il doit s’en tenir à cela en attendant de réunir les fonds pour continuer. En attendant, il doit placer le ferraillage.» Autre proposition du conseil des architectes, la réhabilitation du certificat de conformité qui fait foi de permis d’habiter. «Le certificat de conformité n’a jamais été respecté. A l’avenir, les services de Sonelgaz ou les services des eaux ne doivent pas placer de compteurs avant que ne soit délivré un certificat attestant que les normes ont été respectées», explique Mme Bouhired qui s’étonne que l’Algérie soit le seul pays à ne pas disposer d’un code de construction. Pour pallier ce manque, l’Ordre planche sur un texte volumineux qui sera présenté au ministère de l’Habitat dans l’espoir qu’il soit adopté. «Avec ce code, tout sera réglementé : la couleur des façades, la hauteur et ça réglera beaucoup de problèmes entre voisins en plus du respect de l’environnement », explique la présidente de l’Ordre qui prend à bras le corps ce chantier ouvert par le ministère. A la tête du département depuis une vingtaine de jours, le ministre compte s’attaquer au vieux bâti et aux bidonvilles afin, notamment, de récupérer du foncier.
N. I.
Le privé appelé à construire avec l'apport de Shelter Afrique
Shelter Afrique, organisme chargé de financer des projets immobiliers dans le continent, tient sa 26e session au Palais des nations. L’institution qui compte 41 membres, dont l’Algérie, fonctionne comme une banque et lève des crédits au profit de projets viables. L’Algérie est membre depuis sept années. Elle est entrée dans son capital avec 2 millions de dollars. Son DG a estimé hier que l’Algérie y jouait un rôle important et stratégique. Il en veut pour preuve le fait que c’est le DG de la Caisse nationale de logement qui est à la tête du conseil d’administration de Shelter Afrique. Parallèlement à la tenue de cette réunion, un symposium placé sous le signe : «Partenariat public et privé pour la production de logements en Afrique» a regroupé l’ensemble des acteurs du secteur qui ont présenté l’expérience de l’Algérie en la matière. L’occasion pour le ministre d’inciter les intervenants à profiter des fonds que peut mobiliser Shelter Afrique. Le directeur de la CNL, le président du groupement d’intérêts communs des OPGI, le délégué général de l’Abef et le P-dg du CPA ont tour à tour présenté aux participants les contours de la politique du logement en Algérie.
Fini les habitations non finies !
Les piliers qui narguent toutes les règles de l’urbanisme dans les milliers d’habitations inachevées sont-ils en passe de devenir un mauvais souvenir ? C’est du moins ce que promet le ministre de l’Habitat. Un projet de loi va désormais obliger les personnes désireuses de se lancer dans l’auto-construction à achever l’ouvrage ou à procéder au ferraillage en attendant de pouvoir poursuivre la construction. L’Ordre des architectes applaudit, mais appelle à la mise en place de mesures d’accompagnement, notamment l’adoption d’un code de la construction et la réhabilitation du certificat de conformité.
Nawal Imès- Alger (Le Soir)- Faisant un constat sans appel de l’état de l’urbanisme en Algérie, Nouredine Moussa préconise une véritable thérapie. Il considère que si tout citoyen a le droit de construire, ce dernier a néanmoins «le devoir de bien construire». A défaut de le convaincre de le faire, son département va prendre une série de mesures pour mettre un terme aux chantiers «éternels». La présidente de l’Ordre des architectes y voit l’aboutissement d’un combat de longue date mené par les professionnels du secteur, outrés par la laideur de ces carcasses qui constituent l’essentiel du décor des villes et même des villages. Mme Bouhired considère qu’avant de faire appliquer cette nouvelle loi, il va falloir passer par une période de sensibilisation. «Nous avons déjà fait cette proposition par le passé. Nous pensons qu’il va falloir expliquer au citoyen que s’il a les moyens de ne construire qu’un seul niveau, il doit s’en tenir à cela en attendant de réunir les fonds pour continuer. En attendant, il doit placer le ferraillage.» Autre proposition du conseil des architectes, la réhabilitation du certificat de conformité qui fait foi de permis d’habiter. «Le certificat de conformité n’a jamais été respecté. A l’avenir, les services de Sonelgaz ou les services des eaux ne doivent pas placer de compteurs avant que ne soit délivré un certificat attestant que les normes ont été respectées», explique Mme Bouhired qui s’étonne que l’Algérie soit le seul pays à ne pas disposer d’un code de construction. Pour pallier ce manque, l’Ordre planche sur un texte volumineux qui sera présenté au ministère de l’Habitat dans l’espoir qu’il soit adopté. «Avec ce code, tout sera réglementé : la couleur des façades, la hauteur et ça réglera beaucoup de problèmes entre voisins en plus du respect de l’environnement », explique la présidente de l’Ordre qui prend à bras le corps ce chantier ouvert par le ministère. A la tête du département depuis une vingtaine de jours, le ministre compte s’attaquer au vieux bâti et aux bidonvilles afin, notamment, de récupérer du foncier.
N. I.
Le privé appelé à construire avec l'apport de Shelter Afrique
Shelter Afrique, organisme chargé de financer des projets immobiliers dans le continent, tient sa 26e session au Palais des nations. L’institution qui compte 41 membres, dont l’Algérie, fonctionne comme une banque et lève des crédits au profit de projets viables. L’Algérie est membre depuis sept années. Elle est entrée dans son capital avec 2 millions de dollars. Son DG a estimé hier que l’Algérie y jouait un rôle important et stratégique. Il en veut pour preuve le fait que c’est le DG de la Caisse nationale de logement qui est à la tête du conseil d’administration de Shelter Afrique. Parallèlement à la tenue de cette réunion, un symposium placé sous le signe : «Partenariat public et privé pour la production de logements en Afrique» a regroupé l’ensemble des acteurs du secteur qui ont présenté l’expérience de l’Algérie en la matière. L’occasion pour le ministre d’inciter les intervenants à profiter des fonds que peut mobiliser Shelter Afrique. Le directeur de la CNL, le président du groupement d’intérêts communs des OPGI, le délégué général de l’Abef et le P-dg du CPA ont tour à tour présenté aux participants les contours de la politique du logement en Algérie.
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