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La loi du gourdin pour la surveillance des parkings en Algérie

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  • La loi du gourdin pour la surveillance des parkings en Algérie

    Malgré la circulaire ministérielle portant «mesures d'encadrement des activités de surveillance des parkings de voitures», adressée aux walis il y a presque six mois, la gestion des espaces de stationnement à l'intérieur du tissu urbain reste toujours caractérisée par une anarchie qui ne cesse de prendre de l'ampleur au fil des ans.

    Le phénomène de l'exploitation anarchique de ces espaces n'est pas le propre des grandes villes (Alger, Oran, Annaba, Constantine, etc.), mais semble toucher tous les centres urbains. Cette anarchie est d'ailleurs à l'origine d'incidents quotidiens dont les victimes sont généralement des automobilistes en quête d'un espace de stationnement. C'est ce qui s'est passé en début de semaine au niveau d'un parking à Bouharoun, dans la wilaya de Tipasa, où il aura fallu l'intervention de la police pour «apaiser» les esprits surchauffés de trois individus, dont un «gardien de parking», qui n'auraient pas apprécié une intervention d'un agent de l'ordre.

    Les trois personnes ont été interpellées samedi à la suite d'une bagarre déclenchée après l'intervention des policiers qui ont signifié à un jeune l'interdiction de demander aux automobilistes de payer le parking sur l'esplanade du port de Bouharoun. Selon des sources policières citées par l'APS, l'incident est survenu au moment où un policier en faction est intervenu pour expliquer au jeune qu'il n'avait pas le droit de faire payer aux automobilistes les places de parking. Ce jeune n'a pas apprécié l'intervention de l'agent de l'ordre public, et en signe de dépit a tenté de saccager le restaurant situé en face pour ensuite faire appel aux membres de sa famille afin de «défendre son territoire». L'intervention des agents de police, note la même source, «a permis de mettre fin à cet incident et à arrêter trois jeunes personnes à l'origine de la bagarre».

    Ce cas signalé à Bouharoun n'est en fait que l'infime partie visible de l'iceberg. Des incidents similaires, et parfois plus graves, sont enregistrés quotidiennement dans la majeure partie des grandes villes, où les «hommes aux gourdins» continuent d'imposer leur diktat. Conscient qu'il était temps que des mesures soient prises, à la fois, pour la sauvegarde de l'espace public et mettre un terme aux atteintes aux biens et aux personnes, le ministre délégué auprès du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, chargé des Collectivités locales, M Dahou Ould Kablia, avait annoncé le premier juin 2006 le lancement d'une opération pilote sur les activités de surveillance des parkings publics et les espaces de stationnement de véhicules. Une expérience qui s'inscrit, selon le ministre délégué, dans le cadre de l'application de la circulaire ministérielle portant mesures d'encadrement des activités de surveillance des parkings de voitures. Effectivement, l'opération a été lancée au niveau de la wilaya d'Alger, le 21 juin de la même année. Il s'agissait en fait d'une première opération de repérage et de recensement de l'ensemble des parkings anarchiques en vue de leur régularisation. Cette opération devait ensuite être élargie aux grandes villes du pays, à la lumière des résultats obtenus. M. Ould Kablia avait clairement précisé que l'encadrement de telles activités tend à prévenir certaines formes d'atteinte aux personnes et aux biens et permet de mieux contrôler les recettes générées par ces activités qui contribuent, a-t-il assuré, à l'insertion sociale et professionnelle des jeunes à travers la création d'emploi. La circulaire définit les espaces à transformer en parking et ceux à accorder en concession à des personnes qui doivent s'organiser en coopérative de surveillance de parking. En janvier 2007, cette même circulaire a été adressée aux walis qui de leur côté l'ont transmise aux APC pour application.

    Le constat établi par le ministère fait état d'un phénomène d'occupation d'espaces publics, notamment les rues et les ruelles jouxtant les marchés, les administration, etc., et d'aires de stationnement, situées dans les cités d'habitation, transformées en parking payant de façon informelle. Dans la majeure partie des grandes villes, ce phénomène a pris une ampleur telle qu'il n'y a pratiquement plus un espace épargné par «les squatters» d'espaces publics. Généralement, munis d'un gourdin, sans aucun signe distinctif, les personnes qui se livrent à cette activité ne disposent souvent d'aucune autorisation administrative, en plus de l'absence d'un cadre réglementaire régissant expressément cette activité. L'accaparement de ces espaces publics suscite souvent des troubles à l'ordre public, notamment à la suite de querelles autour de l'occupation de ces espaces en raison des revenus importants qu'ils génèrent. Ces revenus, faut-il le rappeler, ne sont assujettis à aucune charge fiscale, ou redevance domaniale au profit de la collectivité locale. En principe et en application de cette circulaire, les autorisations de gardiennage ne peuvent être délivrées que par le président de l'APC, notamment quand il s'agit d'espaces situés à l'intérieur de l'agglomération ou quand il s'agit de voirie communale.

    Outre le paiement des redevances à la commune, le bénéficiaire doit être nommément désigné et son activité ne doit en aucun cas gêner l'usage normal de la dépendance domaniale. Pour délimiter les espaces concernés, la wilaya et les communes sont chargées d'identifier les terrains susceptibles d'accueillir des parkings, à travers un recensement d'espaces publics se prêtant à cet usage, conformément aux lois et règlements. Les espaces ainsi dégagés doivent faire l'objet d'un plan de gestion consistant à définir le nombre et la situation géographique des parkings à concéder aux bénéficiaires qui doivent au préalable s'organiser en coopérative de gardiennage de parking conformément au code civil.

    C'est la commune qui prend un arrêté portant autorisation de l'exercice de gardiennage sur la base d'un cahier de charges élaboré par la commune et signé par les deux parties. La coopérative doit s'acquitter d'une redevance au profit de la commune, calculée selon le nombre de véhicules, la situation et l'attraction du site, la possibilité de stationnement durant les heures de travail, etc. Concernant les éventuels bénéficiaires, la circulaire stipule clairement que la priorité dans l'octroi des autorisations doit être accordée aux jeunes chômeurs résidant dans le quartier où se situe le parking. La mise en application de ces nouvelles dispositions se fait toujours attendre.

    Par Le quotidien d'Oran

  • #2
    un «gardien de parking», qui n'auraient pas apprécié une intervention d'un agent de l'ordre.

    maintenant les "les gardiens de terrain vague " je dirait , font la loi en algerie :22:

    on a affaire a des procedes mafieux comme le raketisme et les menaces. l'excuse du chommage ne tient pas debout , sinon pour quoi l'etat doit demissioner de cette facon ? souvent ces "gardiens de parking" font usage de force et meme de menace, ils sont souvent en groupe...les automobilsites sont sans protection devant le regard indifferent de l'etat car il n'y a aucune loi qui gere cette "nouvelle activite" que ce soit les prix ou les regles generales d'embauche.

    L'etat est appele a investir dans la construction de parking controles et mettre fin a ces pratiques mafieuses pour proteger le citoyen.
    Dernière modification par dahbia, 11 juin 2007, 09h04. Motif: bonjour a tous

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