Quand le mouvement populaire pour le changement de système a éclaté en février 2019, cela faisait des années que l’islamisme avait perdu ses capacités de violence armée. Mais, malgré la défaite militaire, il subsiste en lui un terrorisme de société qui continue à inhiber les Algériens. L’effet comminatoire repose sur le principe de communauté que la mouvance intégriste a réussi à nous imposer. Il n’y a plus d’individus, le culte commun nous ayant uniformisés. Nous devons cultiver le même comportement, puis les mêmes convictions. Au pire, et faute de nous y soumettre, nous ne devons pas les contrarier.
Nous n’avons donc plus peur du FIS, mais nous avons peur du nombre de… nous. Le “je” s’efface devant le “nous”, y compris quand il revendique sa citoyenneté, expression de la promotion du “je” . Même si la “réconciliation nationale” est venue lu i offrir une sortie triomphale au moment même où commençait sa déconfiture. C’est ce moment que le pouvoi r a choisi pour proclamer, à la place d’une entreprise meurtrière d’une barbarie inédite, une tragédie… nationale, c’est-à-dire une tragédie dans laquelle tout Algérien endosse une égale part de culpabilité et donc…une égale innocence !
En déchargeant les terroristes islamistes de leurs responsabilités criminelles, le régime a déchargé l’islamisme de sa responsabilité politique dans le terrorisme. Le motif de cette disculpation consentie au nom d’une “paix”, pourtant gagnée par les armes, réside dans le souci, pour le pouvoir, d’enterrer ses propres responsabilités, institutionnelles ou individuelles, dans… la “tragédie nationale”. Finalement, les victimes physiques du terrorisme sont les victimes politiques et morales de la “réconciliation”. Et ce n’est pas fini ! Subsidiairement, la “réconciliation nationale” est venue renforcer la thèse du “qui tue qui”. Et c’est cette thèse qui sert, aujourd’hui, au FIS régénéré à se relancer. À partir d’une position de victime !
Puisque personne ne lui demande des comptes sur le meurtre abject de dizaines de milliers d’intellectuels, de fonctionnaires, de Patriotes, de femmes, il demande des comptes aux généraux qu’il choisit pour la mort de ses terroristes. Qu’on s’entende bien sur les termes : les terroristes, ce sont aussi ceux qui légitiment idéologiquement et intellectuellement ceux qui le soutiennent par tout moyen. Pis encore, la décadence morale dont ils profitent place les islamistes dans le beau rôle de chercheurs de vérité !
Dans ce miroir déformant, l’assassin, armé, devient victime et présente le démocrate, désarmé, comme “co-coupable”, avec le pouvoir, d’avoir frustré l’islamiste d’accéder aux institutions ! Mais dans les faits, si l’aspiration démocratie peine à l’emporter sur la régression totalitaire, c’est grâce à l’alliance entre islamisme et conservatisme : l’un apporte la “légitimité historique et nationaliste”, mille fois souillée, et l’autre vient avec l’idéologie sectaire qui criminalise la conscience autonome. Novembria-badissia n’est rien d’autre que la désignation de cette collusion antidémocratique.
Le débat en cours, qui fait paniquer certains, n’est possible que parce que le Hirak est en hibernation. Car, dans les faits, la particularité de ce soulèvement est que l’orientation est insufflée à partir de la base populaire en mouvement. Le Hirak est un mouvement de dépassement de la dynamique politique de surface ou n’est pas.
liberte
Nous n’avons donc plus peur du FIS, mais nous avons peur du nombre de… nous. Le “je” s’efface devant le “nous”, y compris quand il revendique sa citoyenneté, expression de la promotion du “je” . Même si la “réconciliation nationale” est venue lu i offrir une sortie triomphale au moment même où commençait sa déconfiture. C’est ce moment que le pouvoi r a choisi pour proclamer, à la place d’une entreprise meurtrière d’une barbarie inédite, une tragédie… nationale, c’est-à-dire une tragédie dans laquelle tout Algérien endosse une égale part de culpabilité et donc…une égale innocence !
En déchargeant les terroristes islamistes de leurs responsabilités criminelles, le régime a déchargé l’islamisme de sa responsabilité politique dans le terrorisme. Le motif de cette disculpation consentie au nom d’une “paix”, pourtant gagnée par les armes, réside dans le souci, pour le pouvoir, d’enterrer ses propres responsabilités, institutionnelles ou individuelles, dans… la “tragédie nationale”. Finalement, les victimes physiques du terrorisme sont les victimes politiques et morales de la “réconciliation”. Et ce n’est pas fini ! Subsidiairement, la “réconciliation nationale” est venue renforcer la thèse du “qui tue qui”. Et c’est cette thèse qui sert, aujourd’hui, au FIS régénéré à se relancer. À partir d’une position de victime !
Puisque personne ne lui demande des comptes sur le meurtre abject de dizaines de milliers d’intellectuels, de fonctionnaires, de Patriotes, de femmes, il demande des comptes aux généraux qu’il choisit pour la mort de ses terroristes. Qu’on s’entende bien sur les termes : les terroristes, ce sont aussi ceux qui légitiment idéologiquement et intellectuellement ceux qui le soutiennent par tout moyen. Pis encore, la décadence morale dont ils profitent place les islamistes dans le beau rôle de chercheurs de vérité !
Dans ce miroir déformant, l’assassin, armé, devient victime et présente le démocrate, désarmé, comme “co-coupable”, avec le pouvoir, d’avoir frustré l’islamiste d’accéder aux institutions ! Mais dans les faits, si l’aspiration démocratie peine à l’emporter sur la régression totalitaire, c’est grâce à l’alliance entre islamisme et conservatisme : l’un apporte la “légitimité historique et nationaliste”, mille fois souillée, et l’autre vient avec l’idéologie sectaire qui criminalise la conscience autonome. Novembria-badissia n’est rien d’autre que la désignation de cette collusion antidémocratique.
Le débat en cours, qui fait paniquer certains, n’est possible que parce que le Hirak est en hibernation. Car, dans les faits, la particularité de ce soulèvement est que l’orientation est insufflée à partir de la base populaire en mouvement. Le Hirak est un mouvement de dépassement de la dynamique politique de surface ou n’est pas.
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