Amnesty International estime que la campagne implacable d’arrestations « arbitraires massives » menée par autorités algériennes, ainsi que la répression dont sont victimes les militants et les manifestants, risque d’écorner la crédibilité du processus de réforme constitutionnelle engagé par le pays.
Pour l’ONG, la répression va à l’encontre de l’engagement pris par le président Abdelmadjid Tebboune, quand il est arrivé au pouvoir en 2019, de renforcer la démocratie, l’Etat de droit et le respect des droits humains en menant des réformes constitutionnelles essentielles.
S’agissant du brouillon de la Constitution qui suscite des polémiques ces derniers jours, Amnesty exprimé dans une note adressée aux autorités, sa préoccupation à propos d’un certain nombre de dispositions, notamment en ce qui concerne les droits à la liberté d’expression et de réunion et le droit à la vie, tout en saluant l’introduction de dispositions plus fermes sur les droits des femmes et les droits économiques, sociaux et culturels.
« Si les autorités algériennes veulent que ce processus de révision constitutionnelle mené dans le cadre de leur engagement déclaré en faveur des droits humains soit pris au sérieux, elles doivent cesser d’arrêter des militants de l’opposition et libérer les personnes qui sont déjà incarcérées ou condamnées pour avoir simplement exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion », a souligné Heba Morayef, directrice pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.
« Tandis que des militants politiques et des membres de la société civile non violents, ainsi que des journalistes, croupissent derrière les barreaux, l’avant-projet de Constitution vient nous rappeler que les promesses des autorités d’écouter le mouvement de contestation Hirak sont loin de se traduire par des faits », a-t-elle ajouté.
En outre, Amnesty International craint le retour à l’application de la peine de mort. « Le texte laisse ouverte la possibilité du recours à la peine de mort. Les changements envisagés renforceraient les pouvoirs du Conseil supérieur de la magistrature, qui est un organe de supervision autonome, mais le gouvernement conserverait un important contrôle sur le système judiciaire, notamment du fait que le président de la République continuerait de désigner le président du Conseil supérieur de la magistrature et de nommer directement les titulaires de fonctions judiciaires importantes », note Amnesty.
Maghreb Emergent
26-06-2020
Pour l’ONG, la répression va à l’encontre de l’engagement pris par le président Abdelmadjid Tebboune, quand il est arrivé au pouvoir en 2019, de renforcer la démocratie, l’Etat de droit et le respect des droits humains en menant des réformes constitutionnelles essentielles.
S’agissant du brouillon de la Constitution qui suscite des polémiques ces derniers jours, Amnesty exprimé dans une note adressée aux autorités, sa préoccupation à propos d’un certain nombre de dispositions, notamment en ce qui concerne les droits à la liberté d’expression et de réunion et le droit à la vie, tout en saluant l’introduction de dispositions plus fermes sur les droits des femmes et les droits économiques, sociaux et culturels.
« Si les autorités algériennes veulent que ce processus de révision constitutionnelle mené dans le cadre de leur engagement déclaré en faveur des droits humains soit pris au sérieux, elles doivent cesser d’arrêter des militants de l’opposition et libérer les personnes qui sont déjà incarcérées ou condamnées pour avoir simplement exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion », a souligné Heba Morayef, directrice pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.
« Tandis que des militants politiques et des membres de la société civile non violents, ainsi que des journalistes, croupissent derrière les barreaux, l’avant-projet de Constitution vient nous rappeler que les promesses des autorités d’écouter le mouvement de contestation Hirak sont loin de se traduire par des faits », a-t-elle ajouté.
En outre, Amnesty International craint le retour à l’application de la peine de mort. « Le texte laisse ouverte la possibilité du recours à la peine de mort. Les changements envisagés renforceraient les pouvoirs du Conseil supérieur de la magistrature, qui est un organe de supervision autonome, mais le gouvernement conserverait un important contrôle sur le système judiciaire, notamment du fait que le président de la République continuerait de désigner le président du Conseil supérieur de la magistrature et de nommer directement les titulaires de fonctions judiciaires importantes », note Amnesty.
Maghreb Emergent
26-06-2020
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