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La réponse de Sonia Siam a propos du reportage de France 5

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  • La réponse de Sonia Siam a propos du reportage de France 5

    Salut à tous.

    Je me présente, Je m'appelle Sonia SIAM, aujourd'hui j'ai 27 ans et je suis médecin résidente en psychiatrie. Certains d'entre vous me connaissent, et d'autres ont dû me découvrir dans le film " Algérie, mon amour" du Journaliste Mustapha Kessous. Beaucoup l'ont vu, beaucoup d'autres ne l'ont pas vu, mais tous l'ont critiqué.
    Étant, l'une des protagonistes du Documentaire, beaucoup m'ont demandé des explications, m'ont demandé des compte sur "l'image" qui a été donné du Hirak, Comme si d'un seul coup le film était ma réalisation, ou que j'étais devenu le symbole ou le porte parole du Hirak,ce que je ne suis pas et refuse qu'on m'y prête même l'intention de le devenir. ( Alors qu'à la base on est tous d'accord que makach man youmathilouna... Yak koul wahed imethel nefssou...Wella nssitou?)

    Alors, mes très chers concitoyens, pour commencer, Sachez que je ne suis responsable que de ce que j'ai dit. Et j'assume complètement mes propos. Certes je vous vois arriver avec les "c'est pas représentatif" ...."le code de la famille c'est pas l'objectif du Hirak" mais laissez moi vous rappeler, que Le Hirak n'est la propriété de personne... Ni la mienne ni la votre, et chacun d'entre nous "Hirakistes" à son propre idéal de l'Algérie en tête, mais tous, sommes unis pour un même objectif depuis le 22 Février 2019 : Le changement radical, du système de gouvernance et état de droits, garantissant la démocratie tout en protégeant les libertés individuelles et collectives.

    En participant a ce récit, je n'ai fait que parler de points qui me tenaient à cœur, le réalisateur a décidé d'en garder certains et pas d'autres au montage (j'avais dit clairement que je ne représentait pas la jeunesse, j'avais abordé des questions politiques, l'identité, l'histoire, la répression, les détenus d'opinions, et le caractère hétérogène du Hirak)
    Il est libre, car comme certains d'entre vous le savent déjà, un film documentaire, est un travail de création, il peut être le regard objectif ou subjectif de celui qui le fait, sur une ou des réalités sociales, politiques ou peu importe la thématique. (On peut être d'accord ou non avec l'angle de vue du réalisateur)
    Dans ce cas particulier, lorsque j'ai accepté de participer au projet, il était question, pour le journaliste, de parler de la jeunesse algérienne, dans ses différentes composantes, à travers plusieurs portraits( dont le mien).ces jeunes "choisis" raconteraient leurs points de vues sur la société dans laquelle ils vivent, de leur réalité et de leurs aspirations à l'ère du Hirak. ( Et non un documentaire sur le Hirak uniquement).
    Hélas, Le marketing de ce film c'est surtout axé sur le Hirak (ce qui explique les vives réactions, mais n'en justifie en aucun cas la violence) le produit fini n'est peut-être pas à la hauteur des ambitions des uns ou de espoirs des autres, et j'estime que ce n'est pas à moi de le défendre, ou de le fustiger.

    Pour ma part, ce ne sont pas quelques minutes dans un film qui résument ce que je pense du Hirak, ce que je vis du Hirak et ce que je vois du Hirak, et il serait tellement réducteur d'attendre d'un film de 70' de retracer toutes les nuances et les subtilités de ce processus de révolution. Qui dure depuis plus d'une année.

    En dehors, du contenu et du format, de ce film, ce qui m'a interpellé ce sont les réactions d'une violence inattendue de certains "progressistes", face à ce dernier mettant dans le même sac les intervenants, la ligne éditoriale, Hirak, sujet de société et idéologies.
    Beaucoup sont tombé dans des travers que souvent eux même dénoncent.
    Souvent leur réaction ont fortement ressemblé a celle du fameux" zetchi" qu'ils passent leur temps à fustiger.( Se focaliser sur les 03 minutes de sensationnel, et oublier des sujets importants abordés comme la torture, et les attouchements sexuels subit dans les commissariats par nos concitoyennes, la dictature militaire, l'interdiction de l'embléme Amazigh,la place de la femme dans le Hirak...).

    Pour finir, j'aimerais rappeler à certains, que même si je ne suis à pas l'image qui veulent donner de l'Algérie, ou que je ne ressemble pas à l'idée de la femme Algérienne qu'ils se font. Je suis, toute aussi algérienne que vous. Hebbitou Wella ktehtou.

    أنا عنصر من الحراك، و تحيا الجزائر حرة و ديمقراطية.
    Vive l'Algérie, libre et démocratique, plurielle, et égalitaire.

    PS: Merci à tous ceux qui ont le courage de me soutenir publiquement, et a tout ceux qui m'ont envoyé des messages de soutien en privé.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    " Sachez que je ne suis responsable que de ce que j'ai dit. Et j'assume complètement mes propos. Certes je vous vois arriver avec les "c'est pas représentatif".

    La contradiction est flagrante! Cela dit, pour ma part, je crains fort que ce documentaire va donner du "grain à moudre" aux islamistes.

    -La diffusion du documentaire « Algérie, mon amour » de Mustapha Kessous déchaîne les passions sur les réseaux sociaux. Parmi les reproches faits au journaliste, celui de porter un regard occidental, depuis la France.
    (…).
    Le binational, éternel incompris ?

    Mais on la voit rarement, soit parce qu’on ne le veut pas, soit parce qu’elle ne veut pas s’exprimer, soit parce qu’on ne sait pas l’atteindre. Dans l’exemple précédemment cité de la jeune femme qui s’est retrouvée à défiler avec des islamistes, on aimerait aussi connaître le point de vue de ces gens-là, même si on ne partage pas leurs opinions. Il y a en eux une partie de la complexité algérienne, pas seulement religieuse mais aussi sociale et culturelle, qui la rend si insaisissable aux observateurs qui ont tendance à associer expression populaire et volonté d’émancipation selon des critères qui leur sont propres.

    Par Mabrouck Rachedi, in Jeune Afrique (extraits)

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    • #3
      Mieux vaut s'exprimer mal que ne rien dire du tout.
      L'Algérie appartient à tous, c'est ce que nous enseigne le Hirak. C'est un pays comme tous les autres, avec ses tarés, ses corrompus, sa débauche, mais surtout un très beau pays avec un potentiel immense humain et matériel. Un pays que des individus sans scrupules se sont approprié et tentent de contrôler pour de bon.Nos ennemis ne sont ni les français, ni les journalistes, mais ceux qui nous gouvernent.
      Et les algériens, toutes tendances confondues, ont décidé de s'unir pour construire l'Algérie algérienne, tout simplement démocratique.
      Merci sonia,

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      • #4
        Reste à savoir si la jeunesse algérienne connaît vraiment l'épopée de la consécration de l'Etat algérien au préalable d'en citer l'héroïsme d'un peuple et ses slogans: " UN SEUL HEROS LE PEUPLE"?

        https://unseulheroslepeuple.org/2020...euple-trailer/

        et

        https://www.middleeasteye.net/fr/ent...niaux-rigouste
        Dernière modification par rago, 29 mai 2020, 18h02.

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        • #5
          Bravo !
          Une vraie ergaz, Sonia !.

          Pas comme nos tarlouzes qui nous font continuellement la danse du ventre.

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          • #6
            " Sachez que je ne suis responsable que de ce que j'ai dit. Et j'assume complètement mes propos. Certes je vous vois arriver avec les "c'est pas représentatif".

            Ce lapsus laisse à cogiter. Ceci dit, il faut espérer que cette femme n'ait pas à supporter les conséquences de sa bonne foi par la junte algérienne.

            " Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. " (Voltaire)

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            • #7
              " Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire. " (Voltaire)

              A MEDITER
              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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              • #8
                Un autre handicap de ce documentaire: pourquoi tous les intervenant parlent le français et non l'arabe ou le tamazight?

                C'est à ce propos que je délègue très peu de crédibilité audit documentaire!
                Dernière modification par rago, 29 mai 2020, 20h34.

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                • #9
                  Les fortes réactions hostiles réseaux sociaux ne veut pas dire la majorité. La plupart des algériens s'en moquent et n'attendent rien de la part des médias étrangers. Le Hirak se fait et se fera.

                  Le titre du documentaire n'est pas "Hirak". Le Hirak est vite résumé. Le réalisateur fait ce qu'il veut, choisit tels ou tels témoignages, ne montre pas tout, coupe,..... Il savait qu'il sera très mal compris par certains. Ce qui compte pour lui c'est qu'on en parle et ça marche car ça va au-delà de la petite tv5 française. Le pouvoir algérien le remercie et inversement pour le tournage pas si clandestin que cela, il parait.

                  Les documentaires à "Pyongyang" sont très très rares, voir impossible. C'est France 5 qui choisit de montrer le documentaire "Algérie mon amour". France 5 a présenté un débat ensuite sur le Hirak bien loin de la petite scène 5 minutes qui ne plait pas à certains, bien prévisible.
                  Dernière modification par panshir, 29 mai 2020, 20h00.

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                  • #10
                    J'ai regardé le documentaire et je ne l'ai pas trouvé choquant plus que ça. Une jeunesse qui s'exprime.

                    Ce qui est malsaint c'est le travail de ce journaliste. Il a survendu son reportage en osant dire qu'il voulait être le témoin d'une révolution.

                    Il a été malhonnête avec ces jeunes. Je pense notamment au jeune qui buvait de l'alcool et embrassait sa copine.

                    Il n'a pas flouté le visage des filles comme ils lui ont demandé et n'a pas passé leur messages et leur rêves.
                    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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                    • #11
                      La réponse de Sonia Siam à propos du reportage de France 5
                      Malgré l’effort cela ressemble beaucoup plus à une tentative de justification, mais Le reportage dépasse sa petite personne et son intervention n’apportera aucun changement. Elle a été utilisée comme l’ont été les autres personnes pour véhiculer un message bien défini par rapport à la société algérienne et par rapport à ses revendications. Elle focalise trop le sujet sur sa petite personne.

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                      • #12
                        " J'ai regardé le documentaire et je ne l'ai pas trouvé choquant plus que ça. Une jeunesse qui s'exprime."

                        Vous avez absolument raison. Mais le problème est que ce documentaire fut diffusé par un chaîne télévisée française, est donc: s'ouvrent des cicatrices non pansées franco-algériennes.

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                        • #13
                          Pour finir, j'aimerais rappeler à certains, que même si je ne suis à pas l'image qui veulent donner de l'Algérie, ou que je ne ressemble pas à l'idée de la femme Algérienne qu'ils se font. Je suis, toute aussi algérienne que vous. Hebbitou Wella ktehtou.
                          Et pan ! ... sur le bec de ceux qui se réservent le droit de décider pour les autres ...

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                          • #14
                            «l’ensemble des organes de presse jouissent d’une totale indépendance rédactionnelle en France, protégée par la loi». Gouvernement français
                            L’ensemble des organes de presse…parlez-vous des pressoirs ou, presque toute la presse? Un certain excité a même menacé certaines presses accusées de faire de la propagande. Les personnes libres ainsi que la presse libre sont souvent attaquées.
                            On leur interdit de dire certaines vérités , qui blessent certains nous dit-on.
                            En effet , on peut tout dire, même blasphémer mais pas certains. Comme on dit: le dernier mot appartient à celui qui paye.
                            Il suffit de voir à qui appartiennent ces médiats qui ânonnent la même info sortie du chapeau du prestidigitateur!
                            Comme j’aimerais bien que toutes et tous aient cette liberté de parole! Je suis pour « il est interdit d’interdire». Alors pourquoi certaines personnes sont exclues du champ médiatique?
                            Néanmoins , ne serait-il pas amusant que la télévision en Algérie fasse un reportage sur les manifs des gilets jaunes et nous parler de la violence policière , des éborgnés, des mutilés…de ce bon peuple qui ne demande qu’à vivre décemment!
                            Sincères salutations à Sonia SIAM.
                            PS. Que le gouvernement algérien relâche tous les détenus d'opinion..
                            Dernière modification par tariqlr, 29 mai 2020, 22h26.

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                            • #15
                              PS. Que le gouvernement algérien relâche tous les détenus d'opinion..
                              pas de tolle sur les rs

                              maybe democrates laics
                              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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