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Ghania Mouffok- Est-ce moi qui ne sais pas écrire ou les autres qui ne savent pas lire ?

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  • Ghania Mouffok- Est-ce moi qui ne sais pas écrire ou les autres qui ne savent pas lire ?

    Aujourd’hui vendredi, je vais aller rejoindre le Hirak comme tous les vendredis depuis le 22 février 2019. Mais avant, je voudrais clarifier quelques petits détails parce que je suis de celles qui pensent que le diable se cache dans les détails.

    Le général est désormais mis en terre. Sa mort a été un moment de sidération, stupéfiant, quelle fin quand même ! rappelant la fragilité des hommes et l’arrogance de l’ambition vaincue par la mort. Un jour, peut-être, des anthropologues nous diront pourquoi c’est par la disparition que nos débats se révèlent dans toutes leurs ampleurs, leurs violences et leurs férocités.
    Pour avoir écrit quatre lignes, quatre lignes ! sur ce moment d’histoire en guise « d’adieu », c’est le mot que j’emploie, j’ai eu droit à des tombereaux d’insultes, invitant à la table mon mari, mes amis, ma maison, ma trajectoire professionnelle, mon passé et mon présent, annonçant mon « crépuscule » après avoir, avec une délectation suspecte, débusqué mon art dans le léchage de botte. En tant qu’accusée, je passe aux aveux : j’avoue que j’ai été surprise, mais pas longtemps. J’avoue qu’au début j’ai choisi de me taire, dans l’habitude de l’insulte, de guerre en guerre, des années 90 à 2019. 3andna les archives. J’ai à chaque fois perdu des amis qui, comme ceux d’aujourd’hui, m’appelaient à la raison, me servaient el3kliya. Je reconnais que j’ai un défaut : je n’ai jamais laissé les meutes me dicter ce que je dois écrire et penser.

    Un seul exemple : dans les années 90, il fallait écrire que les « disparus » de la 3issaba étaient «des terroristes». Je ne l’ai pas fait et j’ai accompagné, comme j’ai pu, les mères des empoussiérés, c’est ainsi qu’elles disent, en arabe « ghabrouhoum » - nous n’étions pas nombreux- dans leur détresse, l’amitié qui me lie aux survivantes en témoigne plus que mes écrits. Vingt ans plus tard, j’ai assisté par la grâce du Hirak à la réhabilitation de cette souffrance déniée : j’ai vu des garçons qui auraient pu être leurs fils disparus leur embrasser le front. J’ai même eu la chance de survivre et de voir ceux qui hier les insultaient, les invitaient à se taire en « sauveurs de la république » par la grâce de l’armée du général Mediène qu’ils appelaient familièrement Toufik, se réunir dans le local de ces mères - les survivantes de cette terrible expérience - où elles avaient la générosité de les accueillir dans ce lieu astiqué, javellisé de leurs mains, leur offrant même le café.

    « Mort au combat ».

    Aujourd’hui qu’ai-je donc écrit en toute liberté et en conscience pour être ainsi insultée ?
    Ni l’émotion ne m’a guidée, ni l’ambition, j’ai un autre défaut, je n’ai aucune ambition, mais j’aime les mots et ce qu’ils veulent dire avec précision.
    J’ai écrit à propos du général disparu qu’il était « mort au combat ».
    Certains de mes lecteurs, un rien pavloviens et pavloviennes, sans doute habités par la langue de la guerre de libération nationale, omniprésente dans le Hirak, l’ont entendu comme un hommage au défunt « mort en martyr », « mort en héros ».

    Alors que cette expression ne relève que de la statistique que tient l’administration pour compter ses morts sur un champ de bataille, tous les morts, y compris ceux qui mourraient par exemple de crise cardiaque. C’est une expression neutre que j’ai volontairement utilisée à la manière d’une bureaucrate chargée de statistique qui se protège de toute émotion, ni martyr, ni héros. Alors, est-ce moi qui ne sais pas écrire ou mes lecteurs qui ne savent pas lire ?

    Pour d’autres lecteurs et lectrices, cette expression « mort au combat » a convoqué le mot « guerre ». Quoi, se sont-ils indignés : « de quel combat ? contre qui ? une population armée d’espoir et de pacifisme ? » Si j’ai bien compris cet étrange raisonnement, il ne peut y avoir de combat quand une des parties serait « pacifique ». Le mot « pacifisme de la population », par sa seule énonciation, aurait ainsi la vertu d’annuler l’histoire de la violence en Algérie. Cela me rappelle les débats que j’ai souvent avec des jeunes hirakistes quand, sentant que la violence était là, n’attendant qu’un signe pour s’exprimer au coin d’une rue, au bord d’un trottoir, je les appelais à se protéger et que, pleins de candeur, ils me rassuraient : « Ne crains rien, petite mère, loumima, (c’est ainsi qu’ils m’appellent), on est des pacifistes. » Et moi de leur répondre : « Mais, idiots ce n’est pas vous qui me faites peur, ce sont ceux que vous avez en face, avec leurs uniformes et leurs bâtons et ce n’est pas parce que vous êtes pacifiques qu’ils le seront également. »
    En fait, mon post de quatre lignes ne convoque que la violence, sans doute parce que dans mes connexions pavloviennes le mot « général » entraîne presque automatiquement son irruption. Poursuivons. J’ai également écrit : « (...) en guise d’adieu, je retiendrais(...) que jamais de toute son histoire l’Algérie indépendante n’aura eu un général qui aura aussi peu fait appel à la répression BRUTALE de millions de marcheurs et de marcheuses. Il nous a épargné le prix du sang. »

    Certains et certaines « outrés », « indignés » y ont lu un « hommage », un « panégyrique », une « lecture hagiographique », une nouvelle traître à ajouter à leurs listes des futures pendaisons. J’ai eu droit à des leçons du pourquoi et du comment, j’ai même eu droit aux écrits d’un géographe de mes amis et pour le travail duquel j’ai le plus grand respect, se lançant dans un long développement sur cette question, ( ya 3ali tu crois vraiment que je ne sais pas tout ça, je croyais que nous avions appris à nous connaître ? ) j’ai même eu droit à la publication d’un échange privé avec une jeune anthropologue avec laquelle je pensais que le pain et le sel partagé m’autorisait à cette familiarité, à cette amitié exigeante, je me suis trompée.
    Le verbe « retenir » signifie pourtant et avec précision « garder en mémoire, en vue d’un usage futur ». Il interroge, en fait, le futur sur lequel ouvre la disparition du général.

    Le futur de la violence. Aussi, dire que le défunt de son vivant, en tant que chef d’état-major n’a pas usé de répression BRUTALE, comme ses prédécesseurs, est un fait, les plus honnêtes de mes détracteurs le reconnaissent.
    Mais le procès est ailleurs : « Quoi, et ben ça alors, il faudrait en plus le remercier », « ah ben dis donc syndrome de Stockholm », « elle est folle », il faut l’interner, c’est « un cas d’école » et d’ajouter : « et les détenus aux vies brisées, et les emprisonnements hein, hein vous en faites quoi ? » sans parler des « éborgnés »

    Parfois je me demande si je vis dans le même pays que ces gens qui s’indignent telles des suisses et des suissesses pour un millier d’arrestations, une bonne centaine d’emprisonnements, des tabassages dans le secret de certains commissariats et l’humiliation qui les y attend alors que nous sommes des millions.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    D’où je parle ?

    Personnellement n’étant pas une suissesse, ni une entité abstraite découvrant les droits de l’homme je ne peux pour juger que comparer ce qui est comparable et depuis la mémoire qui est la mienne.

    Je me souviens d’octobre 88, des premiers chars dans les rues d’Alger, au carrefour de Tafourah, des commandos habillés en léopards, de Bab El Oued chouhada et de la torture à Zéralda, la vraie, pas une baffe, un coup de bâton, mais avec eau et électricité sur les parties intimes. Je me souviens d’el 3achriya, les décennies 90, de l’intervention brutale de l’armée et de ses nombreux soutiens civils pour mettre fin aux élections législatives , de l’état d’urgence, de l’état d’exception, de la justice d’exception condamnant à mort, qui va entraîner un déchainement d’une violence inouïe quand nous allons découvrir à quel point elle nous habitait, je me souviens des assassinats à chaque coin de rue, des massacres, des centaines de milliers de morts, des milliers de disparus, des victimes « du terrorisme », des camps où, sans jugement, des milliers d’hommes ont été envoyés, un magnifique documentaire « At(h)ome » rappellent où ils ont été enfermés dans la proximité du cancer qui les détruit aujourd’hui encore quand ils ont survécu à ces régions du Sud où trainent encore les effets des essais nucléaires abandonnés par l’armée coloniale. Je me souviens de l’assassinat de Boudiaf. Je me souviens de l’Algérie tout entière éclaboussant les écrans du monde de son sang. Je me souviens de vingt ans de guerre civile dans le silence de la terreur et du couvre- feu. Je me souviens du mois de septembre 2011 en Kabylie, de ce petit coin de paradis à Seddouk où une mère, jamais je n’ai oublié son visage, le front ceint de la couronne de la douleur insondable me regardant les mains vides de la perte de son fils, un adolescent, un enfant devant laquelle j’aurais aimé mourir à mon tour. Plus d’une centaine de famille ont été ainsi endeuillées par la mort violente donnée par des grenades lacrymogènes tirées à bout portant par des gendarmes, faut-il aussi évoquer ces estropiés à vies ? Au fond, je sais que je ne vous apprends rien de ce bilan qui s’évalue à quelques centaines de milliers de morts, comme je suis certaine que tous ces morts nous accompagnent chaque fois que nous marchons, mais alors de quoi ce procès aux mots haineux est-il le nom ? C’est de là que je parle, depuis ce pays réel et dans lequel, il faut le rappeler, l’amnésie a été inscrite dans la loi : il est interdit de parler des malheurs. Tous ceux qui me renvoient à cette amnésie en fait participent à faire respecter cette loi. Ils se posent en révolutionnaires par les mots quand en fait leurs pratiques ne sont que la reproduction de l’ancien : le silence.

    Quatre lignes et des centaines de commentaires.

    Dans ce contexte, pour moi, tout est information et vos posts, amis lecteurs, amies lectrices, adversaires et vieux ennemis idéologiques sont une mine car contrairement à ce que vous croyez, ils ne parlent pas de moi mais uniquement de vous : ils disent d’où vous parlez.
    Au début je les ai lus, puis j’ai renoncé - tout ce qui est excessif est insignifiant- mais je les enregistre, je les renifle, certains ont une odeur familière, d’autres me forcent à de nouveaux décryptages, j’y travaille, c’est mon métier. Je les trie : il y a ceux qui depuis une lecture rapide, de bonne foi, s’étonnent de ce qu’ils lisent comme un hommage au défunt général. Il y a les papes et les papesses du Hirak qui pourchassent de leurs courroux tous les hérétiques, ceux qui doutent et qui questionnent le récit canonique. Et, puis il y a les autres, la meute qui, attirée par l’odeur du sang, se précipite sur la proie, généralement des militants.

    Leurs objectifs ne sont pas de débattre mais de dessaisir l’Autre, j’emprunte cette expression à la psychanalyste K. Lazali qui dans ce livre remarquable, « Le trauma colonial » qu’en passant je vous conseille de lire si vous voulez vraiment saisir ce qui se joue aujourd’hui au plus profond de nos « débats », explique que c’est presque une « maladie » algérienne. Dessaisir c’est déposséder l’Autre, de tout, de son histoire, de son nom, le déchiqueter, mais le plus grave, ajoute-t-elle, c’est qu’il ne s’agit même pas de prendre sa place mais juste de le faire disparaître, le réduire en poussière.
    Par ailleurs, si les motivations ne sont pas les mêmes, ils participent tous d’un discours mensonger, mystificateur, parfois malgré soi dans la répétition de ce qui s’entend, de ce qui se dit, et parfois en toute conscience. Un discours qui accompagne depuis le début le Hirak de façon destructrice. Dans « La conscience politique », Geoffroy de Lagasnerie, philosophe et sociologue qui se propose de questionner les mots du domaine politique entre ce qu’ils disent et ce qu’ils cachent, écrit : « Les formes politiques qui soutiennent nos définitions de la démocratie peuvent contaminer jusqu’à nos pratiques et de ce fait elles sont dangereuses, car elles empêchent de formuler un diagnostic lucide du présent et des logiques auxquels nous sommes soumis. Si l’on fonde la critique sur du mythe, on ne peut ni élaborer un diagnostic du présent ni identifier des points de transformations possibles. »

    De la selmiya et de son contraire.

    Illustration : prenons le mot « selmiya », tel que mes détracteurs et plus largement les idéologues qui écrivent sur le Hirak l’utilisent, interdit un diagnostic lucide parce qu’ils le mystifient. Ce n’est pas parce que nous disons le mot « pacifique » que nous le sommes subitement devenus, la violence des propos qui ont accompagné mon post de quatre lignes en témoigne. Le faire croire c’est se priver de voir que notre pays reste et demeure un champ de bataille féroce. Mieux encore, contrairement aux esprits binaires - le bien/le mal, le haut/le bas - je pense que ce champ de bataille est bien plus vaste que ce que l’on veut nous faire croire, il traverse chaque pouce de territoire, de bas en haut et de haut en bas parce que c’est un champ politique où s’affrontent des idées, des pratiques, des intérêts contradictoires, des idéologies, de l’Histoire. Et, au risque de déplaire, le Hirak ne fait pas figure d’exception, bien au contraire, rarement un mouvement politique de par son ampleur n’aura charrié autant d’histoires et d’Histoire, jamais un mouvement n’aura été aussi peu Un et c’est bien ce qui fait sa force, et c’est bien ce qui fait son caractère inédit et historique, au point de soulever nos âmes et nos cœurs. Et, c’est bien pour se protéger du fratricide, de tous les fratricides qui hantent nos mémoires, que les Hirakistes ont adopté dans une intelligence collective et historique remarquable cette nouvelle arme : la selmiya. Projetant un désir de paix sur ce qui est encore un champ de bien des guerres.
    Ce mot est aussi ample que l’ambiguïté qui l’habite, il a été accompagné à ses début par ces autres mots « djeich Châab khawa/khawa. Là, il devient comme une prière qui s’adresse à une force que l’on sait, par expérience, capable d’une grande violence qu’il s’agit de désamorcer par l’exemple, en contenant soi- même en tant que mouvement la violence que l’on sait être capable de nous envahir.
    Et si la classe état qui nous gouverne a été surprise au début par cette rébellion citoyenne, son ampleur et la force du pacifisme, elle s’y était cependant préparée c’est l’une des conclusions à laquelle je suis arrivée en marchant les vendredis.
    L’armée, ses chars et ses balles ont disparu de nos rues, elle a été remplacée par une armée de robocops, par les Unités du maintien de l’ordre qui, de vendredi en vendredi, nous ont encerclés par la politique de la « gestion démocratique des foules ».

    Et c’est ce couple « Hirak pacifique » et « gestion démocratique des foules » qui a rendu possible ce miracle : un soulèvement, une rébellion citoyenne de millions de personnes et ce depuis 9 mois sans effusion de sang. Faire le bon diagnostic loin des mystificateurs devrait permettre de comprendre que si nous avons changé dans nos modes d’expressions politiques, le régime a également changé dans ses modes de répression, car si la gestion démocratique des foules est moins meurtrière elle n’en est pas moins étouffante.
    Depuis quelques semaines nous ne sommes plus les maîtres de la rue, c’est par cette gestion que les forces de l’ordre nous dessinent nos trajets, l’heure d’ouverture et de fermeture du Hirak, nous privant peu à peu de nos trottoirs, de nos places, de nos escaliers et manipulant nos drapeaux pour nous faire exploser de l’intérieur.
    C’est là mon « diagnostic » du présent loin des mystifications entre « tsunami » et « raz de marée ». Pour moi il y a deux manières de marcher, dedans et dehors. Quand je suis dedans je me sens invincible. Quand je suis dehors, sur les frontières des mythologies, j’observe nos faiblesses. A mes détracteurs qui me citent la mort de Ramzi Yettou, Allah Yarahmou, je voudrais demander vous étiez où quand sa famille et ses amis le mettaient en terre ? Nous n’étions que six, six femmes, est-ce un hasard ? venues témoigner de son martyre, honorer un petit frère en hirak, tué à l’ancienne dans une violence inouïe et banale comme votre indifférence. Nous avions pourtant appelé au rassemblement. Nous n’étions que six: Nesrine, Samia, Rym, Awel, Nabila et moi, Ghania. Ce sont sur ces marges que j’interroge le réel, parce que mon histoire, mon métier m’ont appris une chose : les mots mentent, les pratiques moins.

    Et maintenant ?

    Et maintenant que la Destinée a réduit au silence le général, quelle tête allez-vous nous proposer à découper ce vendredi ?
    Et si je ne cite pas son nom, c’est que je me refuse à cette hyperpersonnalisation qui s’est installée ( ?) dans le Hirak, personnellement je n’ai jamais demandé sa peau, ni je l’honore, ni je l’insulte, car c’est un système d'oppression que je combats, ce ne sont pas les hommes qui l’incarnent et je n’ai pas attendu 2019 pour le faire. Et maintenant, qu’allez -vous faire, face à ces milliers d’algériens et d’algériennes qui l’ont accompagné à sa dernière demeure n’écoutant que leur liberté de choisir ? Vous allez encore découper l’Algérie entre ceux qui vous ressemblent, les bons, et ceux qui ne seraient que des lécheurs de bottes, les mauvais parce qu’ils se refusent à vous servir, « faire pression » comme vous dites. Vous allez encore revenir à votre langue de vérité qui n’est que celle du mépris pour expliquer la complexité du réel ? Oui, c’est ce que vous allez faire et vous avez déjà commencé, démolissant vous-mêmes la vacuité de vos mots quand vous dites « unité ».
    C’est en cela que votre « mythologies positives » sont les soeurs jumelles de leur «mythologies négatives ». C’est en cela que vos mots d’imposteurs -que vous nous interdisez de penser, en meute- « peuple », « unité », « démocratie », « feuille de route » me révèlent votre projet, représentant cette partie des couches moyennes, pas toute, qui oublie qu’elle a toujours été la principale bénéficiaire de ce « système » : tout changer pour que rien ne change sauf votre place dans la hiérarchie du monde injuste, inégale, écrasante pour ceux que vous rendez invisibles...mais qui ne se laissent pas faire. Ils ne sont pas aussi bêtes que ne le croient vos porte-paroles, eux aussi savent que la rente pétrolière s’amenuise et qu’il va bien falloir se partager l’austérité. J’ai bien dit l’austérité et non pas la richesse, cet autre combat qui va être féroce entre les riches et les pauvres et que vous nous interdisez aussi de préparer en le voilant d’un « ce n’est pas le moment ». Vos mythologies ne font même pas rêver, leur langue est trop pauvre pour convoquer la fête de l’imaginaire que je célèbre tous les vendredis. Et cette fête ne vous doit rien parce qu’elle ouvre des perspectives quand vous ne savez que les fermer, aveugles comme vos échecs.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      Je ne saurais à qui donner raison:

      1) A Ghania Mouffok qui a écrit une phrase "mort au combat" qu'il a fallu contextualiser dans une culture musulmane pour être interprété comme "mort au djihad", ce qui, in fine, signifierai un chahid. Reste à savoir si AGS considérait son opposition au Hirak comme un combat et si ce combat était un combat d'un juste, un combat des ennemis d'Allah. Allah A3lam.

      2) A ses détracteurs qui interprètent une phrase et la sort de son contexte sans la relier au combat d'une vie (ou dans une grande partie de sa vie) d'une femme dont l'engagement n'est plus à démentir. Ne dit-on pas que seule l'intention compte et seul Dieu sait reconnaître ses martyrs.

      Ce que je condamne sont les menaces et les insultes. On peut critiquer la position de quelqu'un, dénoncer et condamner les déclarations ou les positions de toute personne mais nous n'avons aucun droit de porter atteinte à sa dignité ou sa vie.

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      • #4
        Bonjour Boubibtis,

        Ghania Mouffok sait très bien écrire, connaît la signification et la force des mots ainsi que.... (le plus important) : ses lecteurs.

        Pour rester dans le registre comique et atténuer mon avis : l'odeur du cachir est trop forte.

        Elle a fait une tentative, le popotin entre 2 chaises et la réaction a été beaucoup plus forte que celle attendue.

        Énormément de nos prétendus spécialistes ne comprennent pas la force du hirak et combien il est ancré dans la population.

        Il est tellement ancré dans la tête des gens que certains militaires doivent sûrement réfléchir à l'extirper bessif avec la méthode que l'on connaît :

        la rééducation terroristique. :22:

        Si tu lis le pavé de ghania mouffok tu y retrouveras pratiquement les mêmes éléments de langage que abed charef.

        Elle les a un peu plus adoucis.

        La réalité de tout cela et qui fait peur quant on observe bien :

        1) c'est que la population s'est radicalisée dans son pacifisme.(...)

        Comme disait un écrivain : l'algérien est l'être le plus accueillant, gentil et désintéressé du monde, mais énervé il devient le plus cruel, bête, sadique que l'on puisse imaginer.

        2) Le système est encore plus déstabilisé avec la mort de garcia.

        Ce n'était pourtant pas le plus méchant et le plus puissant contrairement à ce que l'on raconte. Ils se sont même senti obligés de lui organiser les fameuses funérailles Disney Land.

        Ghania mouffok est informée.

        Elle a pleins d'informations, et sait de quoi le système mafieu est capable pour se maintenir.

        Et aujourd'hui il est incontrôlable, garcia ou pas.
        Dernière modification par Chif, 28 décembre 2019, 09h35.
        “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
        Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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        • #5
          En fait, mon post de quatre lignes ne convoque que la violence, sans doute parce que dans mes connexions pavloviennes le mot « général » entraîne presque automatiquement son irruption. Poursuivons. J’ai également écrit : « (...) en guise d’adieu, je retiendrais(...) que jamais de toute son histoire l’Algérie indépendante n’aura eu un général qui aura aussi peu fait appel à la répression BRUTALE de millions de marcheurs et de marcheuses. Il nous a épargné le prix du sang. »
          et comment interpréter ça ?? ...elle est bien entrain de lui trouver une bonne chose dans le faite que le général n'a tué personne .....donc pour résumer et rependre a ça question : vous savez très bien écrire ( du moins mieux que moi) ce sont juste vos idées qui sont ...comment le dire ?? ..pas vraiment en adéquation avec l'idées du hirak qui consiste a croire qu'un fonctionnaire de défense national n'a pas a tuer ou tirer sur le peuple qu'il est sensé protéger ...
          tu tombe je tombe car mane e mane
          après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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          • #6
            Bonjour Traks, oui c'est ça : presque du "copié collé" d'abed charef.

            Une pleureuse prise le nez au dessus du cachir.

            Il faut appeler un chat un chat.
            “Les mensonges sont nécessaires quand la vérité est très difficile à croire”
            Pablo Escobar après avoir brûlé le tribunal qui devait le juger.

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