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Présidentielle en Algérie : une manifestation géante ce jeudi 12 décembre ?

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  • Présidentielle en Algérie : une manifestation géante ce jeudi 12 décembre ?

    Marion Douzet (La Rédaction), Mis à jour le 10/12/19 15:03

    Présidentielle en Algérie : une manifestation géante ce jeudi 12 décembre ?ALGERIE - Après neuf mois de mobilisation, le mouvement de contestation algérien ne montre "aucun signe d'essoufflement". Une manifestation d'ampleur paroxystique pourrait avoir lieu jeudi 12 décembre, jour des présidentielles.

    Depuis le 22 février dernier, l'Algérie est traversée par un mouvement de contestation considérable nommé "Hirak". Les manifestants protestent toujours contre le système sclérosé, la corruption et plus généralement contre pouvoir politique en place, hermétique au changement. Les manifestants ont dans un premier temps obtenu en avril la démission d'Abdelaziz Bouteflika, qui dirigeait le pays depuis vingt ans. Depuis, les militants expriment leur colère contre l'ensemble du système politique du pays, et les mobilisations se poursuivent de plus belle à l'approche des élections présidentielles, qui auront lieu ce jeudi 12 décembre, après que celles de juillet ont été annulées, faute de candidats.

    Depuis le samedi 7 décembre, les bureaux de vote sont ouverts à l'étranger, notamment en France au sein des consulats algériens. Toutefois les votants se font rares, et rasent les murs pour entrer dans les bâtiments, devant lesquelles des manifestations ont lieu. Le quotidien algérien El Watan a également mentionné des affrontements entre certains employés des bureaux de vote et les contestataires, en Europe et en Amérique du Nord. Le média algérien décrit des tensions de plus en plus vives, envisageant la possibilité que les élections soient le paroxysme des contestations. La manifestation prévue le vendredi 13 décembre, au lendemain de l'élection, pourraient être avancée plus tôt dans la semaine, et pourrait être d'une ampleur sans précédent pour le jour de l'élection.

    Une présidentielle au taux d'abstention historique ?
    Selon l'AFP, dans le Courrier International, "les Algériens sont appelés à voter jeudi pour une présidentielle dont ils ne veulent pas, le scrutin étant perçu comme un moyen pour le régime de se régénérer." Aux dernières élections présidentielles, le taux de participation au vote était de seulement 20%, et il pourrait être d'autant plus faible ce 12 décembre. Selon Mostefa Bouchachi, avocat et figure du Hirak, "les élections vont aggraver la crise".

    Le vendredi 6 décembre, pour la 42e semaine consécutive, les partisans du Hirak ont été nombreux à se réunir, scandant des slogans comme "Pas de marche arrière" ou "Pas de vote, on jure que l'on ne s'arrêtera pas". La participation est impossible à évaluer précisément en raison notamment de l'absence de comptage officiel, mais les images publiées sur Twitter par le journaliste de TV5 Khaled Drareni montrent l'ampleur du mouvement, également décrite par l'AFP. Les manifestants dénoncent le clientélisme des élus politiques, les fraudes, mais aussi l'emprise de l'armée sur les enjeux politiques, critiquant en particulier le chef d'Etat Major Ahmed Gaïd Salah. Ce dernier espère résoudre la crise sociopolitique actuelle rapidement grâce à l'élection d'un successeur à Bouteflika, selon le Courrier international.



    Des candidats peu appréciés en Algérie
    Les cinq candidats à cette élection présidentielle sont décriés par les partisans du Hirak, qui considèrent que tous sont trop proches de l'ancien régime pour espérer un renouvellement de la classe politique algérienne. Abdelaziz Belaïd, Ali Benflis, Abdelkader Bengrina, Azzedine Mihoubi et Abdelmajid Tebboune, ont en effet presque tous été ministres par le passé. Leur campagne s'est déroulée dans un climat agité et de répression, selon l'AFP.



    Karima Dirèche, historienne et spécialiste du Maghreb contemporain, estime que le vainqueur de cette l'élection, quel qu'il soit, le nouveau président "est d'ores et déjà discrédité". Et d'ajouter : "Il ne sera pas reconnu par l'opinion et aura un vrai problème de légitimité électorale". L'experte estime que le Hirak va se pour suivre après les élections, qui ne permettront en aucun cas d'apaiser la situation socio-politique en Algérie. Elle considère que le successeur de Bouteflika "va être obligé de gouverner avec ce qu'a produit le Hirak, c'est à dire des oppositions et des contre-pouvoirs qui se sont structurés".

    ....

  • #2
    Voilà ce qui arrive lorsque des décisions éminemment politiques sont prises par des bidasses.

    Monsieur "Gaïd gros bras" (niveau CE2), secondé par monsieur "Wassiny Barbouze du dimanche" (niveau 6ème), décident péremptoirement de convoquer le corps électoral le 15 septembre.

    Comme les 90 jours "constitutionnels" s'écoulent le 12 décembre (jour donc de l'élection), ces messieurs n'auront pas noté que :
    1. Le 10 décembre est un mardi mobilisateur d'étudiants, mais qui plus est journée mondiale des droits de l'Homme (coucou à Si Bouregâa et tous les détenus politiques et d'opinion).
    2. Le 11 décembre est le 59ème anniversaire des manifestations de décembre 1960 pour l'indépendance (coucou à Gaïd Salah qui a qualifié la 1ère 3issaba de "deuxième colonisation")
    3. Le 12 décembre, qui est un jeudi, risque de se transformer en vendredi avant l'heure (bravo la perspicacité des services de prospective de l'EM)
    4. Et enfin, le vendredi 13 : la cerise sur le gâteux (si j'ose dire)...
    Fortuna nimium quem fovet, stultum facit.

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