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Les élections algériennes, "c’est de la foutaise"!

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  • Les élections algériennes, "c’est de la foutaise"!

    La campagne électorale pour la présidentielle en Algérie a débuté dimanche, sept mois après la démission d'Abdelaziz Bouteflika. L'écrivain Mohamed Kacimi pense que ce scrutin, qu'il juge illégitime, sera boycotté par les manifestants.


    À moins d’un mois du vote, la campagne électorale pour l’élection présidentielle en Algérie a officiellement débuté dimanche 17 novembre. À cette occasion, l’écrivain et dramaturge algérien Mohamed Kacimi s’est exprimé sur l’antenne de France 24 pour contester la tenue de ce scrutin. "Il y a une très belle expression des marins d’Alger quand ils remontent dans leur filet non pas du poisson, mais des algues. Ils disent que c’est de la foutaise. Ces élections, telles qu’elles se présentent aujourd’hui, c’est à la fois, une mascarade, un grand guignol et de la foutaise", résume l’auteur de "Dissidences, chroniques du Hirak", (éditions Frantz Fanon).

    "Un écart générationnel extraordinaire"


    Mohamed Kacimi, comme une bonne partie de la population, vilipende les cinq candidats en lice qui ont tous participé ou soutenu les deux décennies de présidence d’Abdelaziz Bouteflika: "Vous avez un régime finissant qui sort de sa poche une quinte flush avec cinq figures, toutes issues de l’ancien sérail et toutes impliquées jusqu’au cou dans les magouilles de l’ancien régime. Il y a surtout un écart générationnel extraordinaire. Le plus ancien est né à la veille de la bataille de Monte Cassino et le plus jeune date de la bataille de Diên Biên Phu".

    Parmi eux, les ex-Premiers ministres Ali Benflis et Abdelmadjid Tebboune, des septuagénaires, font figure de favoris. Les autres candidats sont Azzedine Mihoubi, Abdelaziz Belaid et Abdelkader Bengrina.

    Pour ces cinq hommes, la campagne, qui se terminera le 8 décembre à minuit, trois jours avant le scrutin, a débuté dans une relative discrétion. Dimanche, aucun candidat n'avait organisé de meeting à Alger ou dans une des grandes villes du nord, où le refus du scrutin est clamé chaque semaine.

    Abdelkader Bengrina avait planifié une tournée dans la capitale avec la presse, tout en refusant d'indiquer à l'avance les endroits où il se rendrait. Selon des médias locaux, le meeting d'Ali Benflis a quant à lui été chahuté à Tlemcen. Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant la salle où le candidat devait animer un meeting et ont scandé "Benflis dégage", d'après les mêmes sources.

    Selon l’écrivain Mohamed Kacimi, ces réactions montrent que le scrutin va être boycotté par une partie de la population : "Nous voyons aujourd’hui que ces candidats auto désignés ou désignés par l’armée ou par ce général à la retraite (Gaïd Salah, le chef d'état-major de l'armée, nouvel homme fort du pays, NDLR) se font caillasser à chaque fois qu’ils montrent le bout du nez".

    "Ces candidats ne sont pas légitimes, l’autorité qui les a intronisés n’est pas légitime et l’homme, le chef d’orchestre, qui s’est intronisé chef de ce pays, le général Gaïd Salah, n’a aucune légitimité, ni constitutionnelle ni politique ni historique et encore moins intellectuelle", poursuit le dramaturge.

    "Passer à un autre stade"


    Le Hirak, mouvement de contestation inédit apparu en février, ne faiblit pas. Les manifestations massives continuent chaque semaine. Les participants à ce mouvement refusent plus que jamais la tenue d'une présidentielle. Après avoir obtenu en avril le départ d'Abdelaziz Bouteflika, les contestataires s'étaient déjà opposésà une élection prévue le 4 juillet, qui avait été annulée faute de candidats.

    "Le mouvement Hirak a été une extraordinaire et une magnifique force d’opposition pacifique comme on l’a vu. Il serait temps aujourd’hui qu’il passe à un autre stade", note cependant Mohamed Kacimi. L’écrivain plaide pour qu’il devienne une force de proposition d’où émergeraient de nouvelles figures issues de cette nouvelle génération "pour aller à la constitution d’un comité de salut public et bien sûr préparer de vraies élections démocratiques cette fois-ci", ajoute-t-il.

    "L’Algérie n’est pas une caserne"


    Mais le général Ahmed Gaïd Salah et le haut commandement militaire refusent tout autre scénario de sortie de crise qu'une élection présidentielle. Ils rejettent la mise en place d'institutions de transition comme réclamé par les manifestants. Samedi soir, le haut commandement a lancé un appel aux Algériens pour les "exhorter" à "participer activement aux côtés des forces" de sécurité afin d'"assurer la réussite de ce rendez-vous crucial pour l'avenir du pays".

    A contrario, Mohamed Kacimi souligne que la répression s’est durcie à l’approche des élections : "Le problème de Gaïd Salah, c’est qu’il entend régenter l’Algérie comme il pourrait diriger un régiment de troufions ou un bataillon de corvées spéciales. L’Algérie n’est pas une caserne".

    Près d'une centaine de manifestants du Hirak sont en effet détenus et/ou sont poursuivis en Algérie, selon le comité national de libération des détenus (CNLD)."Aujourd’hui, les grandes figures qui sont nées de ce mouvement ont toutes été incarcérées. Au lieu d’ouvrir le jeu, ce régime autiste et même atteint d’Alzheimer, a complètement fermé le jeu et il en paiera les conséquences", conclut Mohamed Kacimi.
    البعره تدل على البعير

    Quand l’injustice devient la loi, la Résistance est un Devoir !✊🏼DZ

  • #2
    L'écrivain Mohamed Kacimi pense que ce scrutin, qu'il juge illégitime, sera boycotté par les manifestants.
    Et ce boycott changera quoi en fait ? Les chiffres du pouvoir sont déjà prêts !
    La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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    • #3
      Les élections Algériennes ont toujours été truquées et ceux qui insistent pour qu'elles aient lieu sont ou traîtres ou malades du cerveau :22:

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      • #4
        Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

        Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

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        • #5
          Le peuple Algérien doit fermer tous les bureaux de vote en Algérie, le 12 décembre et rester pacifique. Il faut que ça fasse un grand bruit à l'international, en Europe, à l'ONU, ...

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