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EL MOUDJAHID-Bientôt l’éclaircie ?

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  • EL MOUDJAHID-Bientôt l’éclaircie ?

    Mouvement citoyen, révolution, insurrection, qu’importe le vocable ou le concept, et c’est aux historiens de nous le dire avec le recul nécessaire, pour le moment, il existe une crise politique et il appartient à tous les acteurs de trouver la solution consensuelle, avec le sens de la responsabilité, dans les meilleurs délais, sans surenchères idéologiques ou politiques, afin d’éviter l’impasse ou le «pourrissement», dont les conséquences ne sont pas forcément positives. Le vide constitutionnel auquel nous pourrions être confrontés dans moins d’un mois, si aucune solution n’est adoptée, n’est pas une vue de l’esprit, mais constitue un vrai danger pour la stabilité du pays. Ceux qui, sur le mode incantatoire, ne lui accordent pas toute l’importance qu’il mérite, eux qui ont toujours fait dans la manipulation et la récupération, ils repoussent toute solution constitutionnelle, de peur, disent-ils, que le «processus révolutionnaire» ne soit confisqué ! On a bien compris que tant que ces personnes qui surfent et chevauchent le mouvement citoyen ne sont pas cooptées pour piloter la période de transition, qu’elles appellent de leurs vœux, le retour à la légalité ne les intéresse nullement. Oui, de tels individus qui, hier seulement, traitaient le peuple de tous les noms, d’indifférent à la chose politique, de fainéant et même de rentier, ils le portent aux nues, aujourd’hui, avec des qualificatifs pompeux et pour le moins douteux quant à leurs objectifs de continuer avec le système de la cooptation, et donc de l’arbitraire et de l’incompétence, au lieu d’aller vers de meilleurs mécanismes de l’élection transparente et de la légitimité de l’urne. Or, la démocratie, c’est d’abord une rupture avec la cooptation et la promotion de l’élection. Et c’est ce à quoi nous sommes confrontés aujourd’hui. L’élection n’est pas une option, mais un élément constitutif de l’exercice démocratique du pouvoir politique, à travers lequel s’exprime l’expression de la volonté du peuple sur le choix de son président, du corps législatif et d’autres organes au sein de l’État. Si, pour une raison ou une autre, l’élection n’a pas été libre ou honnête, il faut non pas rejeter l’élection ou la reporter indéfiniment, mais tout faire pour qu’elle se tienne de façon régulière, libre et juste. L’enjeu est à ce niveau, et il appartient à l’ensemble des acteurs de la scène politique d’en débattre. Dans ce sens, la proposition de l’application de l’article 102 de la Constitution a été perçue par de nombreuses formations politiques, ainsi que de brillants constitutionnalistes comme un début de solution, qui serait accompagnée par des mesures concrètes quant à la mise sur pied ou le renforcement de l’instance indépendante et impartiale, chargée de la gestion du processus électoral, afin de corriger les erreurs du passé et faire en sorte que les institutions élues de la République bénéficient réellement de la légitimité du peuple. C’est cela l’exigence fondamentale, nous semble-t-il, portée par le mouvement citoyen qui constitue une résurrection nationale et un acte fondateur nous menant vers une république rénovée au service non pas de prédateurs, quel que soit leur mode de prédation, mais au service de l’intérêt général.
    EL MOUDJAHID
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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