Depuis Ouargla, où il effectue une visite de travail et d’inspection dans la 4e Région militaire, M. Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP), a soutenu hier que la solution de la crise politique actuelle réside dans l'application de l'article 102 de la Constitution. Une telle option légale, consensuelle et fédératrice constitue une réponse forte et juste au mouvement citoyen qui s’exprime publiquement depuis plus d’un mois et qui exige un changement radical du système politique, avec le refus d’un cinquième mandat et la non-prolongation du quatrième. Il s’agit également d’une contribution majeure de l’Armée du peuple à la solution de la crise politique aiguë à laquelle notre pays est confronté aujourd’hui. Cela veut dire que les aspirations profondes de la société, et notamment la jeunesse, sa sève et sa force, vont connaître une traduction en actes, et ouvrir, par la même occasion, toutes grandes des perspectives de vastes réformes institutionnelles, économiques, sociales et culturelles.
La mise en œuvre du processus qui découle de l’application de l’article 102 permet à l’actuel Chef de l’État d’achever son mandat dans les délais constitutionnels, et au pays de demeurer dans la légalité, éviter les divisions, garder le cap sur l’avenir, avec la tenue, dans les meilleures conditions possibles de transparence, de la future élection présidentielle. Cela veut dire aussi éviter une période de transition confuse et longue, et non sans danger pour la sécurité et la stabilité.
La période qui nous sépare de la tenue de la prochaine présidentielle sera, nous l’espérons bien, mise à profit par le mouvement citoyen afin de faire en sorte que la dynamique et l’élan dont il a été l’initiateur et l’animateur ne soient pas dévoyés de leur trajectoire pacifique et démocratique, en s’organisant plus de manière à influer positivement sur l’orientation des réformes et sur l’avenir du pays. Au moment où les citoyens commencent à s’inquiéter et à se poser de sérieuses questions sur l’évolution de la situation politique, la proposition de l’application de l’article 102 offre le cadre le mieux approprié pour surmonter la crise, répondre aux revendications légitimes du peuple algérien, tout en respectant la Constitution et le maintien de la souveraineté de l’État.
À l’évidence, une telle approche raisonnable, pragmatique, nettement moins conflictuelle et à tout point de vue salutaire ne va forcément pas plaire à tous ceux qui ne veulent pas du bien pour l’Algérie et ses citoyens qui vont évoquer mille et un prétextes et faux-fuyants pour la décrédibiliser, mais elle nous permet de sortir du tunnel, de cultiver la confiance en soi, de consolider notre socle patriotique et démocratique, de travailler ensemble et d’aller toujours de l’avant, pour le bien de tous et de chacun.
EL MOUDJAHID
27 Mars 2019
Commentaire