Lentement mais sûrement, la cause amazighe continue de grappiller des espaces et d’engranger des acquis qui étaient, jusqu’à un passé récent, du domaine de l’utopie, presque. Et pour cause. La nature du régime post-indépendance, moulé dans l’une des plus dures idéologies de l’arabo-islamisme contemporain, importé d’Orient, ne laissait aucune place aux expressions linguistiques et culturelles profondément algériennes. Tout était donc mis en œuvre, y compris les moyens les plus violents, pour étouffer ces voix de la résistance qui n’étaient mues que par un irrépressible désir de liberté et d’émancipation citoyenne. Le cheminement du combat identitaire reste, en effet, émaillé d’épisodes tragiques avant même l’indépendance du pays.
Certains courants du mouvement national sous l’emprise des influences moyen-orientales, s’offusquant que des militants de la cause nationale réclament une place pour l’amazighité, étaient allés jusqu’à déclarer la guerre aux concernés. Ces derniers ont fini par payer de leur vie leur aspiration à une Algérie plurielle. Exécutions, tortures, interdictions, menaces… tout était mis en branle pour faire taire toute expression identitaire. Mais c’était compter sans la témérité et la détermination de générations successives de militants qui ont continué, dans la clandestinité et contre vents et marées, notamment durant les trois premières décennies de l’indépendance du pays, à porter la revendication.
Loin de freiner les ardeurs du mouvement, la répression à laquelle ont recouru les différents pouvoirs, fût-elle la plus brutale, a, bien au contraire, contribué à forger la conscience politique d’immenses masses populaires. Et du moment que l’affaire n’était plus seulement celle de quelques centaines de militants, disséminés çà et là, mais de millions d’hommes, de femmes et même d’enfants, la cause ne pouvait que finir par être entendue. Et ce message, le régime en place l’a visiblement bien assimilé, comme le montrent les différentes mesures matérialisant la reconnaissance officielle de ce pan fondamental de l’identité nationale. Ce qu’il faut surtout retenir dans ce long et laborieux cheminement, c’est le caractère pacifique qui a toujours marqué la lutte identitaire. Les militants qui l’ont portée ont toujours su éviter les pièges qui leur étaient tendus par le régime pour les pousser à l’erreur fatale. Couronnement de cette résistance pacifique, la célébration de l’amazighité n’est plus aujourd’hui l’apanage des militants et du mouvement associatif ou d’une région précise, quand bien même la Kabylie aurait toujours été à l’avant-garde et aurait montré le chemin.
liberte
Certains courants du mouvement national sous l’emprise des influences moyen-orientales, s’offusquant que des militants de la cause nationale réclament une place pour l’amazighité, étaient allés jusqu’à déclarer la guerre aux concernés. Ces derniers ont fini par payer de leur vie leur aspiration à une Algérie plurielle. Exécutions, tortures, interdictions, menaces… tout était mis en branle pour faire taire toute expression identitaire. Mais c’était compter sans la témérité et la détermination de générations successives de militants qui ont continué, dans la clandestinité et contre vents et marées, notamment durant les trois premières décennies de l’indépendance du pays, à porter la revendication.
Loin de freiner les ardeurs du mouvement, la répression à laquelle ont recouru les différents pouvoirs, fût-elle la plus brutale, a, bien au contraire, contribué à forger la conscience politique d’immenses masses populaires. Et du moment que l’affaire n’était plus seulement celle de quelques centaines de militants, disséminés çà et là, mais de millions d’hommes, de femmes et même d’enfants, la cause ne pouvait que finir par être entendue. Et ce message, le régime en place l’a visiblement bien assimilé, comme le montrent les différentes mesures matérialisant la reconnaissance officielle de ce pan fondamental de l’identité nationale. Ce qu’il faut surtout retenir dans ce long et laborieux cheminement, c’est le caractère pacifique qui a toujours marqué la lutte identitaire. Les militants qui l’ont portée ont toujours su éviter les pièges qui leur étaient tendus par le régime pour les pousser à l’erreur fatale. Couronnement de cette résistance pacifique, la célébration de l’amazighité n’est plus aujourd’hui l’apanage des militants et du mouvement associatif ou d’une région précise, quand bien même la Kabylie aurait toujours été à l’avant-garde et aurait montré le chemin.
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