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Torture et disparitions en Algérie: 87 victimes de l'armée française identifiées

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  • Torture et disparitions en Algérie: 87 victimes de l'armée française identifiées

    PARIS - L'appel à témoin, lancé en septembre dernier par le site 1000autres.org, pour connaître les Algériens victimes de la torture par l'armée français durant la guerre de libération, a enregistré 87 identifications, dont 77 disparitions, a-t-on appris vendredi des initiateurs.

    "En deux mois, bien que le site s’adresse en français à une population très majoritairement non-francophone et à des groupes d’âge n’ayant pas toujours un accès aisé à internet, 87 identifications ont été réalisées, dont 77 disparitions définitives après arrestation, les autres personnes identifiées ayant survécu à leur arrestation et à la torture", ont indiqué les historiens Malika Rahal et Fabrice Riceputi dans leur blog.

    Dans ce premier bilan, depuis le lancement de ce site par l’Association Maurice-Audin et Histoirecoloniale.net au lendemain de la déclaration du président Emmanuel Macron sur la responsabilité de l'armée française dans la torture, l'assassinat et la disparition de Maurice Audin, les deux historiens indiquent que rares sont les signalements de cas d’enlèvement et de torture sans disparition, soulignant que les nombreuses identifications d’un père ou d’un grand-père disparu s’accompagnent bien de témoignages "forts", parfois "très précis" et assortis de photographies et d’autres documents.

    "On réalise, en lisant les témoignages, combien la méthode de l’enlèvement, de la torture et de l’assassinat a atteint son but : diffuser l’effroi par capillarité dans l’entourage familial et, au-delà, dans le quartier et dans la ville", ont affirmé Malika Rahal et Fabrice Riceputi.

    Ils expliquent que les témoignages montrent une frustration "explicite", parfois "mêlée d’amertume et de ressentiment", de ne pas voir l’histoire tragique du disparu et de sa famille connue et reconnue à l’égal de certaines autres.

    Pour les deux historiens, les réactions diverses recueillies les mettent en contact avec un grand nombre de témoins dont beaucoup n’ont jamais été interrogés, pour constituer par le croisement des sources, un savoir scientifique sur cette "grande répression".

    Le site 1000autres.org a été lancé pour contribuer à faire connaître la vérité sur le sort des nombreuses victimes de disparitions forcées durant la guerre de libération nationale.

    Soutenu par L’Humanité, Mediapart, Politis, Témoignage chrétien et El Watan, et des associations Mrap, LDH, Acca, Sortir du colonialisme, 1000autres.org compte également à rendre justice à ces victimes et à mieux faire connaître un pan d’histoire "trop longtemps occulté".

    Intitulé "Enlevés, détenus clandestinement, torturés et parfois assassinés par l’armée française, Alger 1957 - des Maurice Audin par milliers", il publie plus de mille notices individuelles sur des personnes enlevées et séquestrées à Alger en 1957, dont les proches ont cherché à avoir des nouvelles et dont certaines ne sont jamais réapparues.

    APS
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Le site 1000autres.org a été lancé pour contribuer à faire connaître la vérité sur le sort des nombreuses victimes de disparitions forcées durant la guerre de libération nationale.
    Je suppose que cette association va également entreprendre des fouilles dans le secteur du Petit Lac à Oran pour identifier les corps des centaines de pieds-noirs, hommes, femmes enfants et vieillards, qui ont été jetés là le 5 juillet 1962 après qu'ils aient été égorgés, énucléés, émasculés, écorchés vifs, etc.
    Dernière modification par scipio, 01 décembre 2018, 09h46. Motif: Orthographe
    au n°16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny

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    • #3
      Scipio

      On ne peut comparer ce qu'il s'est déroulé à Oran avec les milliers de morts et de disparus lors de la colonisation. Sinon on peut rappeler que les autochtones furent chassés de leurs maisons du centre d'Oran pour l'installation des colons qui n'ont pas fait dans la dentelle pour évacuer la ville de ses habitants. De plus toute la lumière n'a pas été faite pour le 5 juillet 1962, qui a déclenché les hostilités est toujours une question sans réponse.
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        Je ne nie absolument pas qu'il y a certainement eu beaucoup plus de morts du côté arabe durant ces 132 ans.

        La France ne nie pas les massacres de Setif.
        L'Algérie actuelle et le FLN reconnaissent ils ce massacre d'Oran ? J'en doute.
        A part quelques vieux oranais qui préfèreront se taire, je pense que l'Algérien lamba n'en a jamais entendu parler.

        Toute mort d'un innocent est injuste et cruelle et l'indignation ne doit pas être sélective.
        La plupart de ces pieds noirs oranais étaient des civils qui étaient nés sur cette terre algérienne.
        J'ajoute un point très important : ce massacre a été commis après la signature des accords d'Evian.
        Et que l'on ne vienne pas dire que c'est une manipulation de l'OAS.
        au n°16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny

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        • #5
          Torture et disparitions en Algérie: 87 victimes de l'armée française identifiées
          c'est une farce.
          Rien que dans ma famille, y a 5 torturés.
          Pas un Algérien détenu par l'armée qui ne soit torturé.

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          • #6
            Toute mort d'un innocent est injuste et cruelle et l'indignation ne doit pas être sélective.
            La plupart de ces pieds noirs oranais étaient des civils qui étaient nés sur cette terre algérienne.
            Ces civils pieds noirs oranais savaient que leurs terres et maisons venaient de la spoliation des autochtones. Ils se sont illustrés en 39/45 à tel point que les alliés ont bombardé la région oranaise, un grand silence règne sur les quelques centaines de morts que ces bombardements ont entrainé parmi ceux que les alliés nommaient "collaborateurs". Si l'indignation n'était pas sélective nul n'occulterait cette partie de l'histoire d'Oran. Tout comme on n'occulterait pas d'autres intervenants à Oran en 1962 que même aujourd'hui on hésite à nommer, leurs ombres y sont si présentes qu'on se demande s'ils n'y sont pas toujours.

            Et que l'on ne vienne pas dire que c'est une manipulation de l'OAS.
            L'OAS ayant fait des alliances, il y a de fortes chances qu'ils possèdent les réponses.
            Dernière modification par zwina, 01 décembre 2018, 16h08.
            Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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            • #7
              Je me demande si les milliers de disparus des années 90 font l'objet d'autant de zèle dans les recherches et l'identification.

              Les disparus n’étaient pas, telle l’idée véhiculée par le discours officiel à l’attention de l’opinion publique et des instances internationales de protection des droits de l’Homme, des terroristes armés. Ils ont été arrêtés à leur domicile, dans l’espace public, sur leurs lieux de travail, au hasard de leurs occupations quotidiennes. Ils vivaient avec leur famille et exerçaient, pour la grande majorité, une profession. En réalité, les services de sécurité algériens ont mené, parallèlement à la lutte contre le terrorisme armé, une véritable guerre contre subversive large et massive à l’encontre de la population civile, pour éradiquer toute forme d’opposition y compris pacifiste.
              Les autorités algériennes n’ont jamais pas mené d’enquêtes indépendantes et effectives sur le sort des disparus ou les auteurs présumés des disparitions forcées.
              Source : algerie-disparus
              Dernière modification par alibigoud, 01 décembre 2018, 16h39.

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              • #8
                Je me demande si les milliers de disparus des années 90 font l'objet d'autant de zèle dans les recherches et l'identification.

                on ne peut parler de zèle ni dans un cas, ni dans l'autre.

                Les disparus des années 90, leurs familles les cherchent encore. J'ai une nièce dans ce cas.

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                • #9
                  Les disparus n’étaient pas, telle l’idée véhiculée par le discours officiel à l’attention de l’opinion publique et des instances internationales de protection des droits de l’Homme, des terroristes armés. Ils ont été arrêtés à leur domicile, dans l’espace public, sur leurs lieux de travail, au hasard de leurs occupations quotidiennes. Ils vivaient avec leur famille et exerçaient, pour la grande majorité, une profession. En réalité, les services de sécurité français ont mené, parallèlement à la lutte contre le terrorisme armé, une véritable guerre contre subversive large et massive à l’encontre de la population civile, pour éradiquer toute forme d’opposition y compris pacifiste.
                  Les autorités françaises n’ont jamais pas mené d’enquêtes indépendantes et effectives sur le sort des disparus ou les auteurs présumés des disparitions forcées.

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                  Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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