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Issad Rebrab : "J’ai l’Algérie dans mes tripes"

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  • #61
    Ott

    Madame, vous confondez vraisemblablement tout. Le FCE, créé par Rabrab est une association et n'est même pas un syndicat, chargé de défendre l'intérêt des patrons qui ne se confondent aucunement avec l'intérêt de l'économie nationale. La gouvernance économique se fait par un gouvernement légitime chargé de garantir l'intérêt de la collectivité, en moderant le lobbying des patrons au regard de l'intérêt du pays..
    .

    je ne serai pas la seule à confondre puisque Rebrab n'a pas fondé le FCE c'est Omar Ramdane, PDG de Modern Ceramics qui fut le premier président. suivi par Issad Rebrab puis Réda Hamiani, ancien ministre des PME, et Ali Haddad. Les capitalistes font leur loi en Orient comme en Occident, difficile pour un gouvernement de contrer leur lobbying. Surtout qu'en Algérie ceux qui remportent la palme du lobbying c'est plutôt les sociétés occidentales et chinoises. Avant de contrer Rebrab qui crée des emplois en Algérie, il faudrait plutôt contrer ceux qui bénéficient d'aides européennes ou asiatiques pour créer des usines vides qui servent de hangars et n'apportent aucun bénéfice à l'Algérie. Rebrab paie plus d'impôts et de taxes que des sociétés comme Total ou BP alors que leurs profits sont considérables.
    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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    • #62
      je ne serai pas la seule à confondre puisque Rebrab n'a pas fondé le FCE c'est Omar Ramdane, PDG de Modern Ceramics qui fut le premier président. suivi par Issad Rebrab puis Réda Hamiani, ancien ministre des PME, et Ali Haddad. Les capitalistes font leur loi en Orient comme en Occident, difficile pour un gouvernement de contrer leur lobbying. Surtout qu'en Algérie ceux qui remportent la palme du lobbying c'est plutôt les sociétés occidentales et chinoises. Avant de contrer Rebrab qui crée des emplois en Algérie, il faudrait plutôt contrer ceux qui bénéficient d'aides européennes ou asiatiques pour créer des usines vides qui servent de hangars et n'apportent aucun bénéfice à l'Algérie. Rebrab paie plus d'impôts et de taxes que des sociétés comme Total ou BP alors que leurs profits sont considérables.
      Madame, Rabrab était membre fondateur du FCE et est resté au moment de la fondation dans l'ombre, même si elle était pour lui un instrument de lobbying puissant, et ses collègues lui ont beaucoup reproché de l'utiliser à son service qu'au service de ses membres...

      Encore une fois, il me semble que vous avez un grand problème de conception de ce qu'est un état, un gouvernement, et quel rôle chacun devrait avoir, et ça s'est déjà vu dans un autre post où vous défendiez un etat sous la coupe des militaires. Ben c'est exactement cet état profond qui a favorisé des Rabrab, et qui favorise des anti-Rabrab...

      Le patronat est une corporation qui défend ce qu'elle considère être ses intérêts, qui ne se confondent pas toujours avec l'intérêt de la collectivité. Un gouvernement légitime, démocratique, ou la voie d'un pauvre vaut exactement le même poids que celle d'un tout riche est celle qui permet à la puissance publique, ce que la collectivité admet comme son émanation de défendre ce qu'est l'intérêt bien compris de la collectivité. Ce qui est aujourd'hui le plus grand problème dans les démocraties, c'est le poids de la propagande qui s'exerce par médias interposé et financé par les hommes riches. Elle s'exerce d'autant plus que les électeurs sont peu instruits et manipulables. Et c'est le rôle des partis politiques et des militants sincères d'expliquer comment et pourquoi certains choix favorisent les uns et pas les autres.

      Dans un gouvernement légitime, le lobbying des patrons peut être refreiné par le déploiement d'instruments de l'état qui tire le légitimité du vote et de l'intérêt national et collectif. Il ne doit pas se faire contre les patrons, et non plus pour exclusivement les patrons, même si leur rôle en tant qu'agents économiques leur confère un certain poids. La ploutocrarie, qu'on peut observer dans de plus en plus de pays occidentaux ne peut être combattue que par l'autocratie militaire, l'état profond et la toute puissance de l'administration, les choix sous jacent derrière le modèle Poutine qu'affectionnent certains algériens, mais peut être aussi combattu par la légitimité des gouvernements, d'autant plus que l'autocratisme génère souvent des potentats qui se laissent tenter par l'odeur de l'argent, à tout les échelons...

      Votre esprit confus défend et un modèle plutocratique qui donne tous les avantages aux patrons sous le motif qu'ils créent de l'emploi, et la toute puissance de l'état profond, qui est sensé défendre les intérêts stratégiques de la nation. On voit sous nos yeux sue ce modèle déployé depuis juin 1991, date de la prise de contrôle par l'état profond des leviers du pouvoir a généré la corruption la plus revulsante qui a d'abord favorisé les agents les plus puissants de cet état profond, sensé être ceux qui contrôlent le système, dans votre conception de l'état autocratique...
      Dernière modification par ott, 14 novembre 2018, 08h35.
      Othmane BENZAGHOU

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      • #63
        voila ce que ce monsieur a fait dans ma ville Sétif @


        Ces installations industrielles qui seront mises en service le premier semestre 2018 permettront l’exportation de 90% de la production.
        L’usine Brandt de Sétif qui compte recruter au moins 7 500 personnes a d’ores et déjà entamé une grande opération de sélection. En effet, la filiale du groupe Cevital qui a exporté, durant l’année 2017, pour plus de 25 millions de dollars, a procédé avant la fin de l’année écoulée, à l’embauche de près de 300 personnes dans différentes spécialités techniques. Le chiffre a été réalisé grâce à l’exportation de machines à laver vers plusieurs pays d’Europe, du Moyen-Orient et d’Afrique, usinées au niveau de l’unité sise dans la zone industrielle de Sétif.
        Ce chiffre sera revu à la hausse dès l’ouverture de la nouvelle méga-usine de Brandt qui sera inaugurée durant le premier semestre 2018 à Lehlatma à Guijel toujours dans la wilaya de Sétif. Selon des responsables de l’usine de Sétif, le recrutement se fera crescendo en fonction de l’ouverture des lignes de production des différents produits jusqu’à ce que la production atteigne sa vitesse de croisière avec quatre équipes par jour. “Outre les produits finis dont les téléviseurs, cela fait déjà plusieurs mois que Brandt Sétif exporte plusieurs produits de la marque dont les climatiseurs et les lave-linge. Mieux encore, les cartes électroniques des différents téléviseurs sont exportées depuis Sétif pour les usines Brandt en France et pour d’autres produits à travers le monde. Une véritable avancée technologique qui témoigne du taux d’intégration élevé”. Il est à rappeler que le patron du plus grand conglomérat privé du pays, Issad Rebrab, a, lors d’une conférence animée à l’université de Sétif au mois de novembre passé, souligné que la co-localisation initiée par le groupe Cevital, fait du transfert technologique, de la diversification des activités et du taux d’intégration élevé son fil conducteur.
        Il est à noter que Brandt envisage de produire au niveau du site de Lehlatma à Guijel pas moins de 500 000 machines à laver dont 50 000 destinées au marché local. Il est prévu une unité d’injection plastique et une unité métal au niveau du mégaprojet. Les responsables comptent aussi exporter 90% des produits de l’usine de Lehlatma. Le nouveau site qui s’ajoute à l’ensemble des sites de production de Cevital et qui selon le patron du groupe, Issad Rebrab, sera la première entité du groupe en matière de création de postes d’emploi, a commencé ses activités par une chaîne de production de réfrigérateurs avec une capacité annuelle d’un million d’unités et une autre chaîne de production de cuisinières de la même capacité de production. Prochainement, ces chaînes seront renforcées par la production d’autres produits. Il est à noter que dernièrement, Brandt Algérie a présenté sa nouvelle gamme de téléviseurs pour 2018, en mettant l’accent sur un produit qui séduira les consommateurs algériens. Il s’agit de la série Ultra-slim, dotée d’une technologie ultra-fine.

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        • #64
          Né en 1944, l'homme d'affaires algérien, propriétaire et fondateur du groupe familial Cevital (2,7Mds€ de CA), est la première fortune du pays. À la tête du premier groupe privé algérien, qui emploie 18 000 collaborateurs et est présent dans de nombreux secteurs (vente de véhicules, grande distribution, agriculture, agroalimentaire, logistique, construction...), Issad Rebrab déploie une stratégie d'internationalisation offensive illustrée par les acquisitions des groupes français Oxxo et Brandt.




          La reprise de Brandt est-elle concluante ?
          Issad Rebrab : Plus que concluante. La société était en faillite. Notre objectif était de redonner vie à l’entreprise pour maintenir les emplois en France tout en investissant dans des unités modernes et très compétitives en Algérie afin de créer des synergies.
          Brandt va réaliser 500 M€ de CA cette année, contre 370 millions en 2015 et 170 millions en 2014. Nous devrions être rentables l'an prochain si l'on exclut les coûts de structure. Mais Cevital n'aurait pas réussi à redresser Brandt France sans investir fortement en Algérie.

          Quelle stratégie industrielle avez-vous mise en place ?
          IR : Il restait 4 usines en France : 2 spécialisées dans les équipements de cuisson, à Orléans et Vendôme, et 2 autres en Vendée, qui fabriquaient des lave-linges spécifiques et des fours micro-ondes. Mais des études nous ont démontré que ces activités n'avaient pas d'avenir. Les produits blancs ont quitté l'Europe occidentale. Seule la partie cuisson pouvait être compétitive. En France, nous ne faisons que la partie «chaud» – fours, cuisinières et plaques –, tandis que la partie «froid» est fabriquée en Algérie.

          Ce concept peut-il s’étendre plus largement ?
          IR : Je crois qu’il faut aller vers la «co-localisation», c'est-à-dire fabriquer les produits de haute qualité dans leurs pays d'origine et les produits très compétitifs dans des pays comme l'Algérie. Les volumes générés permettent alors de réduire les coûts de la commercialisation. En jouant sur cette synergie, on peut constituer de grands groupes capables d'affronter la concurrence mondiale avec divers produits. L’Algérie peut devenir l'atelier de l'Europe et l'industrie française a de beaux jours devant elle, pour peu qu'elle investisse.

          “Je veux installer Cevital comme le 1er exportateur privé algérien de taille mondiale”

          Le coût de la main-d’œuvre est l'avantage clé de l'Algérie ?
          IR : Cela ne peut pas être le seul. Si on veut être le N°1, il est impératif d'investir dans les dernières technologies. Aujourd'hui, une main-d’œuvre ordinaire n'est pas compétitive en comparaison de ce que peuvent apporter les robots en termes de qualité et de coûts de production. D'ici à 2020, nous aurons investi un peu plus de 300 M€ sur les sites de Sétif, le plus grand projet jamais réalisé dans la région. Avec cette production, nous livrerons le marché mondial. Il faut à la fois être présent dans un pays très compétitif en terme de coûts et il faut investir dans la R&D et l'innovation. On ne peut pas s'en sortir autrement.

          Quelles sont vos ambitions en tant qu’industriel algérien ?
          IR : Je veux installer Cevital comme le 1er exportateur privé algérien de taille mondiale, après le géant pétrolier public Sonatrach. Le groupe prévoit d’exporter pour 2,8 Mds€ en 2020, dont 2 Mds€ viendront de l’électroménager. Cevital prouve que les entreprises algériennes peuvent créer de l’emploi et de la richesse, et conquérir des parts de marché à l’international, pour peu qu’on les laisse investir et qu’on libère les initiatives. Aujourd’hui, 95% des revenus en devises de l’Algérie est assuré par le pétrole et le gaz. Notre exemple est susceptible d’inciter le pays à passer enfin d’un modèle fondé sur la rente pétrolière à une économie diversifiée et compétitive.

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          • #65
            100 hommes comme lui en Algérie et c'est le jackpot, bosseur intelligent

            l'usine Samsung de Sétif 1 des plus grandes a été incendié il Ya quelques années par des criminels et jaloux des dégâts considérables j'étais présent a Sétif de chez moi je voyais 1 énorme nuage noir ca ma fait très mal au cœur je vais cherché la vidéo


            https://www.youtube.com/watch?v=vQprbjalHEo
            Dernière modification par ben boulaid, 14 novembre 2018, 09h21.

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            • #66
              Azul!


              Rebrab ferait un excellent gouverneur de la wilaya 3, elu par ses pairs, et non wali designe' par l etat central d alger.
              Il ferait, a l instar de ce qu il a accompli comme homme d affaires, un potential president d une Algerie ou regit la loi et non l infamie des baltaguias de l APN controle's par les commanditaires de l ombre.


              Oui Rebrab aura mon vote visceral - comme le qualificatif regionaliste n est pas a la hauteur- kabyle car j aime beaucoup cette Algerie et ne lui veux que du bien! Je veux que l Algerien qui nous gouverne soit un createur d emploi au lieu d un "fecondateur" de baltaguias. Qu avant nous eu en matiere de gouvernance depuis 20 ans de si Abdeka le planque' du Mali, ou encore d un corps de gouvernance qui se dit revolutionaire alors qu il est l incarnation meme de la traitrise qui paralyse ce pays depuis l infameuse usurpation de l independance de l ete 1962.





              M.
              Lu-legh-d d'aq-vayli, d-ragh d'aq-vayli, a-d'em-tegh d'aq-vayli.

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              • #67
                ..........<< ....DANS MES POCHES .<<

                quelqu un peut il faire la traduction de ...<<mes tripes ?<< Boyau d'un animal (surtout pluriel).
                Mets constitué par l'estomac et les entrailles d'animaux de boucherie, diversement accommodés (surtout pluriel)


                Y en a qui raffollement manger les tripes ... <<OSBAN<<

                TRADUCTION la plus proche : =" manger du osban" ...


                au fait je n ai rien contre Ce Grand Monsieur des Affaires

                mais ce qui me chagrine un peu c est que des gens sensées parlent d 'un hommes d affaires comme s il était le père Noel -sous entendu TAMAIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiine
                sur le travail et les fruits d'une personne qui ne se souci que des indices Boursières du NIKEY VIA EURO-DOLLAR ... et smilaire. et c est normal pour lui qui ne donnerai JAMAIS un prix sur notre bonne conduite .
                Dernière modification par m1111, 14 novembre 2018, 10h44.

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                • #68
                  Dans un gouvernement légitime, le lobbying des patrons peut être refreiné par le déploiement d'instruments de l'état qui tire le légitimité du vote et de l'intérêt national et collectif. Il ne doit pas se faire contre les patrons, et non plus pour exclusivement les patrons, même si leur rôle en tant qu'agents économiques leur confère un certain poids. La ploutocrarie, qu'on peut observer dans de plus en plus de pays occidentaux ne peut être combattue que par l'autocratie militaire, l'état profond et la toute puissance de l'administration, les choix sous jacent derrière le modèle Poutine qu'affectionnent certains algériens, mais peut être aussi combattu par la légitimité des gouvernements, d'autant plus que l'autocratisme génère souvent des potentats qui se laissent tenter par l'odeur de l'argent, à tout les échelons...
                  France, Allemagne, Espagne ou Portugal et même la Grèce sont des gouvernements légitimes, on a pu voir comment des financiers ont mis à genoux des gouvernements et fait sombrer des pays dans la faillite. Rebrab n'a pas mis en péril l'économie algérienne comme d'autres l'ont fait en Grèce. La responsabilité des élites grecques dans la crise qui a suivi le krach financier de 2007 est entière, mais les élites allemandes et ceux de pratiquement tous les autres membres de la Zone euro sont complices.
                  Dernière modification par zwina, 14 novembre 2018, 12h19.
                  Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                  • #69
                    France, Allemagne, Espagne ou Portugal et même la Grèce sont des gouvernements légitimes, on a pu voir comment des financiers ont mis à genoux des gouvernements et fait sombrer des pays dans la faillite.
                    Ces gouvernement ont été mis à genou par une dette insoutenable issue de l'irresponsabilité des gouvernements précédents qui financent la croissance par la dette et en replatrant leurs ratés par du feu de paille issu de l'argent facile...

                    On fait la même chose chez nous avec un gouvernement autocratique qui s'endette d'une manière inconsidérée car incapable de prendre des décisions par manque de légitimité... et on va hypothéquer nos ressources naturelles quand on aura raclé tout les fonds de tiroirs avec le financement non conventionnel...
                    Othmane BENZAGHOU

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                    • #70
                      Ott

                      La dette publique en France a atteint 99 % du PIB à la fin du deuxième trimestre à 2.299,8 milliards d'euros, elle a progressé de 5,2 milliards d'euros par rapport au trimestre précédent. ; Partout dans le monde il existe le même problème. L'Algérie s'en sort bien par rapport à d'autres pays africains comme le Maroc ou le Niger. Le pays pourrait faire mieux mais tant que la corruption règne en maître au niveau mondial, il sera difficile pour l'Algérie d'y échapper. C'est grâce à des hommes comme Rebrab que l'Algérie pourrait échapper aux requins de la finance qui ont plongé de nombreux pays dans un désastre financier.
                      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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                      • #71
                        La dette publique en France a atteint 99 % du PIB à la fin du deuxième trimestre à 2.299,8 milliards d'euros, elle a progressé de 5,2 milliards d'euros par rapport au trimestre précédent. ; Partout dans le monde il existe le même problème. L'Algérie s'en sort bien par rapport à d'autres pays africains comme le Maroc ou le Niger. Le pays pourrait faire mieux mais tant que la corruption règne en maître au niveau mondial, il sera difficile pour l'Algérie d'y échapper.
                        Depuis le financement non conventionnel que j'ai appelé de mes voeux pour résister à la crise financière en 2014, on puise 3 à 5 points de PIB de dette par an. C'est insoutenable... et le Poutine tout content de sa trouvaille qui n'a rien d'une trouvaille veut nous pondre des LFC des que le prix du pétrole prend des couleurs, tellement ce burocrate zélé est incapable d'envisager une croissance autrement...

                        Une petite contribution sur le financement non conventionnel publié sur Maghreb Émergent :

                        Le Quantitative Easing pour quel Qualitative Easing?

                        26 SEPTEMBRE 2017 OTHMANE BENZAGHOU

                        L’histoire économique, comme pour d’autres disciplines historiques, est d’un précieux enseignement pour tenter d’identifier les vertus et défaillances des systèmes économiques et de comprendre les différents mécanismes qui peuvent permettre de juguler et surmonter les effets des crises cycliques qui peuvent s’en dégager.

                        La théorie keynésienne est un exemple remarquable d’une refonte des paradigmes économiques partagés en leur temps sur une nouvelle théorie économique qui s’est nourrie de la crise de 1929 et des erreurs de jugements qui ont produit des actions aggravantes dont les conséquences ont été terribles pour l’humanité, produisant famines, guerres et massacres.

                        Une discipline qui tisse des ponts divers avec d’autres sciences, notamment les sciences politiques et sociologiques de part la nécessité de penser les mécanismes sociaux, les environnements réglementaires et organisationnels, et les ressources matérielles et immatérielles qu’il est possible de mobiliser et déployer à travers divers instruments exigeant une diversité de compétences et des connaissances des agents économiques, devant répondre à une rationalité sous l’impulsion des dynamiques sociales et leurs aspirations à la promotion.

                        Méfiance endémique à l’égard du commerce international

                        L’histoire économique algérienne d’une lointaine tradition agricole puis commerciale n’a pu ou su s’arrimer à la révolution industrielle qui se déroulait en Europe au 18 et 19 siècles pour différentes raisons politiques. Une économie tournée sur la taxation de l’activité pour des besoins impériaux a relégué l’ambition collective d’une croissance autocentrée autours d’un état « rationalisateur » au second plan à l’époque ottomane.

                        La présence française n’a pas fondamentalement changé cette réalité mais accentué l’expropriation et modernisé les outils de production pour de meilleures productivités agricoles, versant ses subsides à l’empire et à une faible population de privilégiés, essentiellement européenne, même si certains d’entre eux étaient embarqués dans le système colonial et n’en percevaient qu’une part bien réduite de subsides, reléguant la grande majorité des algériens à une pauvreté insupportable.

                        L’État algérien en construction après l‘indépendance s’est inscrit tant dans la décolonisation de son système économique que par la réappropriation de son rôle central de « rationalisateur », de planificateur, voir même d’agent économique principal devant nationaliser les résidus du système colonial, en terres agricoles et ressources naturelles.

                        L’industrialisation à marche forcée qui s’en est suivie devait rattraper des siècles de retard, et installer les bases d’une plus grande diversification économique à travers l’installation d’une industrie lourde permettant de produire les entrants pour des industries légères futures.

                        Un modèle suivi par plusieurs pays en voie d’industrialisation, mais probablement plus imprégné par des considérations politiques, d’indépendance nationale sur son destin économique sous des objectifs d’intégration nationale maximale de la production que par la viabilité du modèle économique dans un environnement d’échange des facteurs de production pour en garantir la plus adaptée création de valeur.

                        Cette méfiance endémique envers le commerce international, historiquement imprégnée par l’expansion coloniale, puis néocoloniale est perçue comme opposée à toute velléité d’émancipation économique.

                        Elle engage des liens, des dépendances qui contrastent avec l’esprit même d’indépendance brocardé comme la suprême vertu, issue de cette formidable révolution nationale devant prôner l’indépendance dans tous les domaines de la vie nationale.

                        Une mystification vivace

                        Une mystification encore très vivace 55 ans après l’indépendance, qui exige des algériens ce parachèvement subliminal, nostalgique d’une période d’espoirs dans les années qui ont suivi l’indépendance, dont les excès se sont transformés en désespoirs, accentués par des questionnements réels sur les modèles de gouvernances, les modèles de développement, les modèles de société.

                        Des nostalgies qui oublient que la nationalisation des ressources naturelles, qui rentre bien justement dans cette marche vers le parachèvement national, n’a été conçue qu’à 51%, prenant toute la mesure de l’apport des partenaires internationaux dans la valorisation de cette ressource nationale.

                        Il s’avère justifié sur un secteur stratégique, où les potentialités nationales permettent une répartition de la valeur ajoutée adaptée, malgré des difficultés conjoncturelles à attirer les partenaires sur des rentabilités jugées faibles. Il peut s’avérer inappropriée dans d’autres secteurs, où la part de l’apport national, devrait mieux s’inscrire dans la chaîne de valeurs mondiale, bénéficiant des avantages comparatifs qui justifie une progressive plus grande localisation de la valeur ajoutée nationale et l’implantation d’écosystèmes permettant à d’autres secteurs de plus grandes synergies et apport national.

                        La pérennité des investissements est un éternel sujet de questionnement économique qui voient des industries se transformer, des services s’adapter, et des emplois se créer, se détruire pour s’adapter aux nouvelles exigences et compétences et à des marchés nationaux, régionaux et internationaux en constante mutation.

                        Cette marche du monde est souvent vue avec méfiance, puisque assimilée à une financiarisation extrême de l’économie. Où la recherche du profit peut justifier des transferts de capitaux d’une entreprise à une autre, d’un secteur à un autre, d’un pays à un autre. La performance économique est vue comme un moyen de dégager plus de profits, toujours aussi mal répartis entre le capital et le travail.

                        Ceci engendre bel et bien des secousses sociales et autant de dégâts tout aussi délicats à juguler que ne sont armés les collectivités et états pour résister aux excès de ce type de capitalisme. Ces risques réels engendrent un rejet d’un système économique qui exploite les ressources présentes, les épuise à la recherche perpétuelle de nouveaux gisements de croissance.

                        Ceci ne devrait pas nous empêcher de juguler ces risques par des dispositifs adaptés, des gardes fous de divers types, qu’il est possible de déployer tant en terme réglementaire qu’en terme économique qui permettent le réinvestissement de la valeur ajoutée, faisant de ses propres avantages comparatifs des atouts dynamiques pour une grandissante attractivité économique, et une judicieuse participation nationale, selon les objectifs de marché nationaux, régionaux ou internationaux.

                        L’Algérie est un grand pays qui a les moyens d’une certaine intégration nationale, pouvant tirer profit de certaines ressources et son marché offrant des débouchées nationales ou régionales à une production localisée comme stabilisateur face à des marchés internationaux parfois fluctuants.

                        Un environnement économique qui est accompagné par une demande publique forte, une classe moyenne à consolider et un investissement continu dans l’éducation est autant de gage d’avenir et de perspective de croissance.

                        Cette solidité structurelle doublée d’un faible endettement peut permettre d’engager de nouveaux modèles économiques qui ne doivent plus faire de l’État l’acteur central économique, mais l’animateur et le régulateur d’une économie pouvant exploiter plusieurs moteurs de croissance.

                        Les facteurs de risque macro-économiques endogènes et exogènes ainsi diversifiés peuvent permettre des adaptations graduelles des politiques publiques qu’une structure macro-économique exagérément corrélée à quelques ressources naturelles à forte volatilité exogène contraint à des ajustements brutaux.

                        ./..
                        Othmane BENZAGHOU

                        Commentaire


                        • #72
                          Suite

                          Une gouvernance aveuglée par des indicateurs éphémères

                          Au lieu de constituer un facteur stabilisateur, par une utilisation raisonnée de cette ressource garantissant un certain niveau de commande publique, et une politique monétaire et de change stabilisée par une monétisation raisonnée de la ressource naturelle, l’asservissement de l’économie nationale à cette unique source de financement a exactement généré l’effet inverse, puisque dépourvus d’amortisseurs et d’outils contra-cycliques qui peuvent rassurer les potentiels partenaires sur la viabilité à long terme du modèle de croissance.

                          Pire, les contrecoups des changements de caps d’une gouvernance aveuglée par des indicateurs éphémères qui n’a pas pris la juste mesure des forces et des fragilités de l’économie nationale. Aveuglée également par un souverainisme exacerbé qui peut brider le développement national, et qui, paradoxalement, augmente la dépendance vis-à-vis des marchés internationaux par une dépendance accrue à une mono-ressource au lieu de diversifier les partenaires internationaux, les gisement de croissance et les possibilités de développement futures.

                          Des postulats qui ont épuisé les ressources appréciables disponibles et qui recourent aujourd’hui à l’endettement dit non conventionnel, laissant aux générations futures un tissu économique problématique et difficile à redresser et une dette grandissante.

                          Ils claironnent comme une trouvaille ingénieuse le financement non-conventionnel, considéré comme la solution à une crise de modèle économique, mais oublient de dire, que le quantitative easing est un ensemble de mesures destinées à fluidifier des mécanismes financiers qui se grippent suite à une crise de confiance et de liquidité.

                          Quand les mécanismes de financement de l’économie sont balbutiants, il ne s’agit plus d’arborer le quantitative easing comme la panacée contre le financement public dispendieux devenu rare, mais de penser le Qualitative Easing, comme moyen de permettre un système de financement de l’économie sur de véritables ressorts de croissance, capables de capter et sécuriser l’épargne, et d’irriguer les circuits économiques par une sélection minutieuse des projets les plus viables économiquement dans un environnement qui stimule la productivité et la performance économique.

                          Au lieu de favoriser une allocation vertueuse des ressources bancaires, on continue par des dispositifs de subventions larges et indiscernés, d’une fiscalité parfois trop généreuse et injustement répartie d’allouer les ressources disponibles sur une forte concentration sectorielle d’investissements, évinçant d’autres secteurs non favorisés par des politiques publiques restrictives.

                          Les risques inflationnistes qui peuvent en résulter sont réels et nécessitent une utilisation pondérée de ces dispositifs, et une maîtrise redoublée des autorités monétaires qui peuvent cibler une inflation, comme le décrit remarquablement le prix Nobel d’économie Paul Krugman, permettant une meilleure fluidification économique par une meilleure allocation des ressources, une mobilisation accrue de l’épargne, pouvant permettre un meilleur rééquilibrage budgétaire et une plus grande rétribution des moteurs de la croissance.

                          Choc pétrolier de 1986, erreurs et conséquences

                          Les erreurs commises suite au choc pétrolier de 1986 ont engendré une cascade de conséquences désastreuses pour le pays par de mauvaises décisions économiques.

                          Les leçons keynésiennes récusant des politiques d’austérité sévères peuvent permettre des ajustements graduels de la dépense publique sans gripper les moteurs de la croissance, et justifier des modes de financement non conventionnels de l’économie. Mais elles ne peuvent faire l’économie d’une remise en cause profonde du modèle de croissance qui peine à se dessiner sur une stratégie intelligible et partagée.

                          Il est toujours difficile en des périodes de crises de prétendre d’un coup de baguette magique régler les problèmes qui se sont accumulés et enchevêtrés depuis des années, pour ne pas dire des décennies. Tout homme politique, expert économique ou autre acteur qui prétend détenir seul la clef du futur miracle algérien est ou un doux rêveur, un imposteur, ou un bonimenteur.

                          La crise que vit l’Algérie, pour paraphraser un ancien président dans un discours à l’aube de tremblements majeurs, fait partie de la vie des nations qui ont besoin dans ces moments d’apprendre de leurs erreurs, de redéfinir des caps, de mobiliser les meilleures ressources et d’opérer des réformes graduelles et adaptées avec une vision lucide des priorités et des possibilités.

                          La politique étant l’art du possible, ne doit-on pas s’atteler à définir des objectifs politiques et économiques réalistes avec une concertation la plus large possible, permettant ensuite à une équipe de réformateurs chevronnés de mettre en place les réformes nécessaires, parfois douloureuses, mais qui peuvent dans un délai de 5 à 10 ans inscrire l’Algérie dans sa propre modernité économique et celle de son environnement régional et international, par une bien meilleure allocation de ses ressources matérielles et immatérielles.
                          Othmane BENZAGHOU

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                          • #73
                            il a crée des milliers d'emplois en Algérie quel ministre ou autre guignol peut en dire autant !!!


                            et encore ils lui ont interdit plusieurs méga projet en Algérie ,

                            si cet homme se présente chala a l'élection présidentielle , il aura mon vote en premier suivi des miens en France et au bled

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                            • #74
                              Rebrab : J’ai également un devoir par rapport à mes parents et surtout à mon frère-aîné, mort pendant la Révolution. Il avait rejoint le maquis à l’âge de 18 ans pour se battre pour une Algérie libre et indépendante. Je ne peux pas trahir son sacrifice, comme je me refuse de décevoir les attentes et les espoirs de notre jeunesse en mal d’emplois et de perspectives d’avenir.
                              Sur ce, j'ai envie de le croire et je change mon avis sur lui. Mais l'Algérie n'est pas seleument Béjaia ou Tizi ou Alger. C'est aussi Mechria et Naama. j'espère qu'il pensera à ça et ça va vraiment le réconcilier avec l'Algérie.
                              La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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                              • #75
                                J’ai également un devoir par rapport à mes parents et surtout à mon frère-aîné, mort pendant la Révolution. Il avait rejoint le maquis à l’âge de 18 ans pour se battre pour une Algérie libre et indépendante. Je ne peux pas trahir son sacrifice, comme je me refuse de décevoir les attentes et les espoirs de notre jeunesse en mal d’emplois et de perspectives d’avenir.
                                un language khorotoFLN

                                quand un bisness men, dans un pays corrompu comme l'algerie use de ce langage, attendez-vous qu'il va l'enfoncer encore plus profonde dans le ... de ce pauvre peuple



                                Le capitalisme est un être particulièrement rusé doté d'un tas de qualités dont la plus remarquable à mes yeux est un manque absolu de vergogne. A ses yeux, rien n'est saint, rien n'est sacré ; pas plus l'heure de la mort que le jour du jugement, la maison de deuil ou la tente de l'exil, la chevalerie ou le patriotisme, la féminité ou le veuvage ; rien n'échappe à ses sales petits tripatouillages. Tout ce qui compte pour lui, c'est de mettre au régime celui qui travaille afin de lui faire rendre le maximum. Et tout comme on voit des collecteurs d'impôts glisser un pied insolent dans l'embrasure de la porte du taudis où ils ont affaire, les capitalistes, eux, sont toujours prêts à enfoncer un coin boueux partout où il se trouve une fente dans une maisonnée en train de se fissurer ou une fêlure dans un cœur en train de se briser.

                                Gilbert Keith Chesterton

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